8 chiffres clés pour mieux comprendre (et adopter) la semaine de 4 jours

L’idée d’une semaine de travail de 4 jours fait son chemin. En 2022 et 2023, de nombreux tests ont été lancés dans toute l’Europe. Les défenseur·e·s de la semaine de quatre jours assurent qu’elle permet un gain de productivité et une réduction du stress chez les employés. Quant à ses détracteurs·rices, ils/elles assurent qu’il serait impossible de réduire le temps de travail pour certains postes, que c’est un coût non négligeable pour les entreprises, etc. Alors… qui croire ? Chez Welcome to the Jungle, on a sauté le pas depuis juin 2019 et on y croit ! Alors pour vous aider à y voir plus clair, voici 8 chiffres clés sur lesquels vous appuyer.

75%

des Français.e.s interrogé.e.s sont favorables à une semaine de 4 jours, d’après un sondage de l’institut Yougov mené en 2023. Une condition reste toutefois de mise : que leur salaire reste inchangé malgré la diminution du temps de travail.
Ce sont les plus jeunes qui sollicitent le plus cette nouvelle organisation du travail, avec 81% des 18-24 ans et 82% des 25-24 ans qui seraient en faveur de la semaine de 4 jours. De quoi pousser les entreprises à adopter le dispositif pour séduire les nouveaux arrivants sur le marché du travail !

64%

C’est le taux de productivité supplémentaire gagné par les entreprises britanniques qui se sont mises à la semaine de 4 jours, d’après une étude de la Henley Business school menée en 2019.
Ce nombre va dans le sens d’une autre étude publiée en 2023 et menée par le Texas A&M School of Public Health, dont les expert.e.s ont découvert que les employé.e.s étaient moins actif.ve.s et faisaient plus de fautes de frappe l’après-midi et particulièrement le vendredi.

-71 %

C’est la réduction du nombre de burn out chez les salarié.e.s des 61 entreprises britanniques qui ont testé la semaine de 4 jours entre juin et décembre 2022. D’après les résultats de l’expérimentation, la réduction du temps de travail entraînerait une diminution du stress au quotidien ainsi qu’un meilleur repos.
Parmi les entreprises qui avaient testé le dispositif, 91% d’entre elles se sont dites prêtes à l’adopter.

-50 %

C’est la baisse du nombre d’accidents du travail chez LDLC depuis l’adoption de la semaine de 4 jours en 2021. C’est ce qu’observe le syndicat CFTC, qui a également relevé qu’au Royaume-Uni le nombre d’arrêts maladie avait baissé de 65% dans les entreprises ayant testé la semaine de 4 jours.

59 %

Des salari.é.e.s français.e.s jugent l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle comme leur principale priorité au travail, d’après une enquête rapportée par Pro Time en 2022. 53 % d’entre eux/elles trouvent même ce critère plus important que leur salaire.

5 %

C’est la part des entreprises françaises qui ont mis en place la semaine de quatre jours, d’après une enquête du cabinet ADP réalisée en 2022. Un chiffre en hausse qui va dans le sens des 64% de salarié.e.s français.es qui souhaiteraient bénéficier de plus de flexibilité dans l’organisation de leur semaine de travail.

30 minutes

Ce serait le temps de trajet hebdomadaire gagné par chaque actif.ve si la semaine de quatre jours était généralisée, d’après une étude de 4 day week global menée en 2022. Et comme moins de transport rime avec moins d’émissions de gaz à effet de serre, ce serait environ 127 millions de tonnes de CO2 économisées d’ici 2025 si un pays comme le Royaume-Uni adoptait le dispositif sans réduction de salaire.

76%

C’est le pourcentage de collaborateurs.rices chez Welcome to the Jungle qui prendraient la semaine de 4 jours comme critère s’ils recherchaient un nouvel emploi, d’après une enquête interne. Il semblerait donc qu’une fois qu’on goûte à la semaine de 4 jours avec réduction du volume horaire et sans diminution de salaire, il est difficile de s’en passer !

Malgré tous ses avantages, la semaine de 4 jours n’est tout de même pas une simple “formule magique” applicable de la même manière partout ! Avant de la mettre en place, il s’agit de se poser les bonnes questions, car elle nécessite une véritable réorganisation du travail au sein de l’entreprise, et ce à toutes les échelles. Il ne s’agit donc pas seulement de faire briller davantage une marque employeur mais bien de proposer une alternative fiable à la semaine de travail traditionnelle à des profils en quête de flexibilité.

Article actualisé en mars 2023 ; édité par Clémence Lesacq