Vapoteuse en open space, notes vocales... 6 choses qu'on devrait arrêter en 2025
09. 1. 2025
4 min.
S’il y a bien des personnes qui devraient prendre de nouvelles habitudes à l’aube de 2025, ce sont nos chers collègues que l’on côtoie tous les jours, qu’on le veuille ou non. Petite liste non exhaustive de bonnes résolutions à leur suggérer (subtilement, bien sûr) pour démarrer l’année sous de meilleurs auspices qu’en 2024.
1. Reprendre la vraie cigarette (pour votre collègue qui vapote dans les bureaux)
Vous êtes tranquillement en train de travailler sur votre bilan 2024 quand une douce effluve de tequila sunrise discount s’immisce dans vos narines. L’afterwork n’a pourtant pas encore sonné… C’est normal, il s’agit de votre collègue qui a arrêté de fumer et qui vous regarde d’un air faussement innocent en tirant sur son bolide : « Bah quoi ? C’est pas toxique ça, hein ! » À l’image d’un jeune parent fasciné par son nouveau-né, obsédé à l’idée de le montrer à tout le monde (et surtout à ceux qui n’ont rien demandé), le vapoteur n’hésite pas à vous détailler tout son parcours e-cigarette qui ne vous intéresse guère : pourquoi il a choisi la “Geek Vape Soul” plutôt que la “Flexus Q”, comment il bricole ses liquides DIY (spoiler : c’est dégueu), combien il économise chaque mois, et, évidemment, la dose de nicotine dans ses « puffs ». Et pendant qu’il s’évertue à transformer l’open-space en hammam arôme bubble-gum, vous ne rêvez que d’une seule chose : qu’il reprenne la cigarette, la vraie, qu’il fumerait dehors, dans le froid.
2. Arrêter de se prendre pour des coachs en santé mentale
« C’est ok de ne pas être ok… », vous lance votre collègue, les yeux convaincus de sagesse, après que vous lui avez annoncé - enragé - votre non-augmentation. Vous êtes évidemment touché que ce dernier tente de vous consoler, mais s’il pouvait le faire autrement qu’à l’aide de ses connaissances qui se résument à des sliders Instagram sur des comptes de développement personnel un peu bullshit, cela vous conviendrait mieux. Vous devez ensuite l’écouter parler pendant trente minutes du potentiel syndrôme de l’imposteur que cela va vous déclencher, et citer des termes dont vous n’aviez jamais entendu parler : « tu vas faire un “burn out undercovering” si tu continues, faut vraiment que tu arrives à faire du task ghosting pour que ton boss le pervers narcissique se calme… » La résolution qu’il devrait prendre en 2025 ? Remplacer les analyses de thérapie de comptoir par du bon vieux bitchage. C’est tout ce qu’on demande finalement.
3. Faire une croix sur les notes vocales
En France, il existe des milliers de livres qualitatifs sur la productivité qui regorgent de techniques pour limiter les pertes de temps au travail. On a aussi développé de supers outils de messagerie instantanée comme Slack ou Teams. On réfléchit régulièrement à comment optimiser nos réunions. On fait même parfois des formations pour mieux communiquer avec ses collègues… Alors pourquoi diable opérons-nous un gigantesque pas en arrière avec les messages vocaux ? Si votre meilleur·e ami·e les tolère (et encore, c’est bien parce que vous lui tenez les cheveux quand il/elle est en gueule de bois), ce n’est pas forcément le cas de vos collègues ! Sans parler du fait que votre Voice implique que votre destinataire doit sortir ses écouteurs pour éviter de déranger tout l’open space pour se farcir cinq minutes d’errance verbale qui auraient pu être résumées en un message : « Le tournage se passe bien. »
4. Se calmer sur les discussions pro IA : on a compris, c’est révolutionnaire
Ah, l’IA. La nouvelle obsession de votre collègue fan de technologies. Vous savez, celui qui vous avait déjà fait le coup avec les NFT, le métavers, ou encore la réalité virtuelle. Et qui, chaque fois, vous promettait une révolution qui n’est jamais arrivée. Mais là, c’est différent. Avec l’IA, il a enfin trouvé sa marotte ultime. Désormais, il ne parle plus que de ChatGPT, de prompts, et des « dangers » pour l’humanité (en mode légèrement conspirationniste). À la pause clope, au déjeuner, en réunion, aux fêtes d’entreprise…
Mais voilà : on le sait déjà. Oui, on utilise aussi l’IA. Oui, on a aussi lu des articles dessus. Non, on n’a pas besoin que tu nous expliques comment « bien formuler un prompt ». La révolution de l’IA est fascinante, mais pas au point de transformer chaque interaction en podcast Tech.
5. Mollo sur le dialecte TikTok : ça ne vous rend pas plus cool
« Ce client m’a donné le “ick”, trop “cringe”. Il a cru qu’il était le “main character” ou quoi ? »
D’accord, on l’admet, TikTok a introduit dans nos vies un jargon plutôt drôle et des tendances parfois sympathiques. Mais à force d’en abuser, on frôle le malaise. Le vrai problème, ce n’est pas tant vos collègues qui glissent des « slay » ou des « giga chad » dans leurs phrases. Non, le vrai cauchemar, c’est de voir les managers et les RH, dans un effort désespéré de conquête de la Gen Z, s’y mettre eux aussi. Imaginez votre prochain entretien d’évaluation : « OMG, déso, mais même si tu as “dead” ton trimestre, t’as aura -1000 depuis que t’as tout “whippin” sur le dossier NB12300… » En 2025, résolvons-nous à garder le jargon TikTok où il excelle : dans des vidéos drôles, à la pause et éventuellement lors de soirées décontractées. Au boulot, un langage simple et clair suffira largement à exprimer que « ce client est pénible ».
6. Arrêter de transformer tous les micro-événements du bureau en post inspirants sur LinkedIn
« Quoi de mieux pour commencer l’année que de déguster une excellente galette avec mes meilleurs collaborateurs ? #teamspirit #collectif #happy@work ». Beaucoup de choses ! Aurait-on envie de répondre en commentaire. À commencer par, « ne pas être tagué sur cette publication LinkedIn », deux jours seulement après notre retour de vacances. Parce que, certes, on sait tous que c’est important de se rendre visible sur le réseau des pros pour faire décoller sa carrière, mais de là à se sentir obligé de publier toutes les semaines…
Forcément à ce rythme, votre collègue influenceur-corpo en devenir, a vite fait de se retrouver à poster une photo de son nouveau pot à crayons pour évoquer la dynamique en marche du plan d’action de son équipe #onestprêts. Et ça en 2025, c’est trop, on dit stop ! « Moins, mais mieux » hein. Comme dirait Ludwig Mies van der Rohe, le directeur du Bauhaus. Si vous savez, cette école d’arts appliqués allemande, fondée en 1919, qui pose à l’époque les bases du mouvement minimaliste pour se concentrer sur l’essentiel… Attendez, je crois que je tiens le sujet de ma prochaine publication.
Article édité par Aurélie Cerffond, photographie par Thomas Decamps
Další inspirace: Vztahy s kolegy
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