Marie Dasylva

Elle nous avait prévenu dans un grand rire : « Toute opportunité pour dézinguer le travail, comptez sur moi, je serai là ! » À 38 ans, Marie Dasylva n’est pourtant pas une anarchiste. Encore moins une militante du détravail. Mais sa verve combative, elle l’adresse contre les injustices encore trop nombreuses dans les usines, bureaux et open-space : toutes celles qui s’abattent sur les minorités. Micro-agressions racistes, dénis de compétences, réels plafonds de verre… Pour les combattre, Marie a créé son propre métier : coache en stratégie via son entreprise Nkaliworks. Son plan de bataille : élaborer des stratégies de sorties de crise, pour accompagner et libérer celles et ceux qu’elle surnomme ses « pépites ». C’est après un violent licenciement et deux ans de burn-out que celle qui tweet BLACKIAVEL a trouvé sa voie. Consignant pendant de longs mois les épreuves qu’elle avait endurées en tant que femme noire au travail, puisant dans ses lectures et la philosophie, elle en a tiré un manuel de survie, une méthodo aux algorythmes imparables. À travers ses prises de paroles pour Welcome to the Jungle comme son podcast Better Call Marie, Marie poursuit sa quête unique : « Par le passé, je me suis tellement sentie sans défense, que j’ai cette ambition folle que personne ne se sente plus jamais sans défense en tant que minorité. »