7 petites attentions pour sauver votre collègue de sa journée pourrie

06 dic 2024

3 min

7 petites attentions pour sauver votre collègue de sa journée pourrie
autor
Marlène Moreira

Journaliste indépendante.

colaborador

Ah, la vie de bureau. Ce délicieux mélange de budgets serrés, de café trop sucré et de drames d’open space dignes d’une télénovela. Et parfois, de ce collègue habituellement enjoué qui affiche aujourd’hui un regard aussi vide que le tiroir à snacks un vendredi à 17h. Car il suffit parfois d’un « répondre à tous » malvenu ou d’un projet qui part en fumée pour se retrouver dans l’œil du cyclone et faire plonger le moral de votre coworker bien aimé. Heureusement, vous pouvez venir facilement à sa rescousse à l’aide de petites attentions très simples, et ainsi contribuer à transformer sa journée noire en un gris clair, presque charmant.

1. Glissez un petit mot sur son bureau

Une petite attention qui le ramènera sur les bancs de l’école, quand il glissait - lui aussi - des mots doux à son amoureux(se) dans une trousse en espérant que la maîtresse ne le remarque pas. Ici, même principe, la maturité en plus et les stylos à paillettes en moins (quoi que…). Et inutile d’emprunter une plume à Baudelaire. Un simple « T’inquiète, cela arrive à tout le monde d’oublier la pièce-jointe. Le temps apaisera ta blessure. Et en attendant, je suis là. » griffonné sur un post-it, suffira à lui redonner le sourire.

2. Offrez-lui un café (pas trop sucré, et pas lyophilisé)

Oubliez la machine à café du 5ème, descendez au troquet du coin. Ou - si vous avez la joie de travailler dans une zone industrielle - sortez votre meilleure tasse, celle au message un peu kitsch mais efficace du genre : « Les tournesols cherchent toujours la lumière, même les jours de pluie. » Et montrez que vous êtes un collègue de qualité en proposant un cookie aux pépites double-chocolat. Parce que dans les moments difficiles, le combo caféine-chocolat est l’équivalent gustatif d’un doux câlin réconfortant.

3. Attirez les éloges sur lui

C’est le moment de sortir les banderoles et jouer la carte du soutien public. Comment ? Par exemple, en remerciant votre collègue pour sa brillante présentation lors de votre atelier de la semaine dernière. Dans l’open-space, et fort. « Ces slides étaient une véritable œuvre d’art. Prochaine étape, le Centre Pompidou ? » Votre objectif : lui rappeler - à lui et tous ceux qui peuplent votre bureau - que la qualité de son travail n’est pas réduite à sa dernière erreur. Ainsi, d’autres collègues suivront peut-être, par effet boule de neige. Attention toutefois à ne pas en faire trop. Une standing ovation pour une note de frais bien remplie pourrait éveiller des soupçons.

4. Proposez-lui un déjeuner

… et un vrai ! Pas un tête-à-tête sous les néons de la cantine qui donnent un teint blafard et l’éternel steak-frites trop cuit du vendredi. Non, partez à l’aventure : ce petit italien qui vient d’ouvrir au coin de la rue et dont la burrata est une ode à la gourmandise, ou un simple jambon-beurre (truffé, a minima) dans le parc du bout de la rue. Rien de tel qu’un changement de décor pour respirer et lui permettre d’oublier que son principal client menace de « changer de prestataire ».

5. Faites diversion avec un ragot croustillant

« Mais non, je suis sûr(e) que Jean-Jacques oubliera vite que tu as vomi sur ses mocassins à l’afterwork d’hier soir. Et en parlant de chaussures, tu sais que les Louboutin de Sophie sont des contrefaçons ? Si si, je te jure ! » Une méthode aussi vieille que les potins eux-mêmes. Car l’urgence émotionnelle suppose parfois de tirer un trait sur la noblesse et se tourner vers des solutions plus pragmatiques. Et puis, le rire est un excellent anti-dépresseur. Voilà une bonne chose que, pour une fois, on peut consommer sans modération.

6. Sortez le « kit de survie » caché dans votre casier

Tel(le) un(e) MacGyver en Veja, allez porter secours à ce collègue en détresse. Le moment de faire vos tiroirs pour le surprendre avec une bricole qu’il n’attend pas : un stylo quatre couleurs à paillettes, un polaroid de vos trombines encadré ou un paquet de fraises tagada… Rien de tel qu’un cadeau inutile mais réconfortant pour dérider une journée morose.

7. Une oreille attentive, et des paroles réconfortantes, tout simplement

Parfois, il n’y a pas besoin de grands discours, de nourriture ou d’actes héroïques. Il suffit d’être là et de hocher la tête en écoutant avec attention et bienveillance pour que votre collègue se sente soutenu. Ne sous-estimez jamais la puissance d’un : « Je te comprends » sincère. Prenez le temps de l’écouter douter, se plaindre, soupirer, voire exagérer un peu (parce que ça fait du bien). Offrez un sourire rassurant, un hochement de tête compatissant, et laissez la magie de l’écoute active opérer.

Soutenir un collègue, ce n’est pas nécessairement compliqué. Un bon café, un bon sandwich ou un bon fou rire suite à un ragot bien choisi peuvent vraiment faire des miracles. Car le bien-être au travail, c’est aussi savoir être là quand le moral est en berne… et pas seulement pour célébrer un gros deal ou un pot de départ.
Et puis, soyons honnêtes : le karma finit toujours par renvoyer l’ascenseur. Vous aussi, vous enverrez peut-être un « Mais quel relou ! Et puis, tu as vu ses horribles chaussettes en plus ? » dans la mauvaise conversation Teams, et subirez les foudres du « relou » en question, jusqu’à avoir le moral dans les chaussettes (les vôtres, bien plus classes que les siennes). Alors, à vos petites attentions : vous êtes peut-être à une plaquette de chocolat de vous faire un nouveau best work buddy dans l’open-space.

Article écrit par Marlène Moreira, édité par Aurélie Cerffond, photographie par Thomas Decamps

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