Christophe Nguyen : favoriser la reconnaissance au travail

51% des Français estiment que leur travail n’est pas reconnu à sa juste valeur. Si certaines entreprises se sont tournées depuis longtemps vers la considération du développement d’une culture de la reconnaissance au travail, pour favoriser épanouissement et perfomance des collaborateurs, le récent confinement a encore accentué cet attrait. Comment et pourquoi la reconnaissance se manifeste-t-elle en entreprise ? Comment doit-elle aujourd’hui se réveinter à distance ?

Dans cette chronique Work In Progress du 29 juin 2002, Christophe Nguyen, psychologue du travail et co-fondateur d’Empreinte Humaine, revient sur l’objet même de la reconnaissance, souvent limitée aux seuls résultats des collaborateurs. «Quand on parle de reconnaissance on voit souvent la partie émergée de l’iceberg, qui est la reconnaissance des résultats : vous avez délivré à temps, vous avez fait le boulot à temps. Finalement, une reconnaisance plus ‘gratitude’ de compensation, de cadeaux parfois. Il faut élargir je pense cela. Les gens attendent finalement autre chose de leur travail, de leurs relations qu’uniquement des bravos, des mercis, des wahou. Il faut déjà travailler sur bien comprendre ce qu’est la reconnaissance existantielle, et pas que celle des résultats. Au démarrage, les individus tels qu’ils sont, leur savoir-être, leur énergie, leur convivialité… qui dépassent uniquement finalement le résultat, c’est indépendant. Et puis, entre la personne et le travail qu’elle délivre, il se passe des choses. Elle travaille, elle a des pratiques de travail et il faut reconnaître la qualité de ce qu’ils font. C’est aussi la reconnaissance de l’investissement et de l’effort», suggère-t-il.

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