Comment intégrer une startup mode ? Les conseils de Etienne Sanquer chez Sarenza

07 juin 2016

4min

Comment intégrer une startup mode ? Les conseils de Etienne Sanquer chez Sarenza

Pourquoi pas vous ? Etienne Sanquer, Chef de Projet, nous dévoile les coulisses deSarenza et livre quelques précieux conseils pour intégrer le leader de la vente de chaussures sur Internet. ­

Peux-tu te présenter et nous rappeler ton parcours avant Sarenza ?

Etienne, 27 ans, passionné de voile, de ski, de photo… et depuis récemment de chaussures. Après une formation d’ingénieur (Supélec) j’ai commencé par une carrière dans un petit Cabinet de Conseil en Marketing et Stratégie, spécialisé dans les industries Télécom et Média. Puis après 3 ans, j’ai voulu changer d’air, découvrir ce qui pouvait se passer derrière les missions et le monde très huilé du Conseil.

Comment as-tu connu la société ?

Sur Internet quelle question ! En discutant avec des amis, j’ai appris que Sarenza recherchait des « jeunes professionnels », avec un profil type Consultant (sans doute pour le côté maîtrise des chiffres et analyses) et j’ai poussé la porte de Sarenza 3 mois plus tard (en claquant celle du conseil !).

En quoi consiste ton métier ?

Avant juin, j’étais en charge des projets dans la Direction Achats de Sarenza. Mon rôle était d’assister les acheteurs dans leur métier de tous les jours, en leur mettant à disposition des outils et des analyses sur­-mesure pour qu’ils soient plus efficaces dans leurs fonctions.

J’ai changé en juin et je centralise maintenant les projets qui ont trait aux retours clients. Nous voulons toujours fournir la meilleure expérience d’achat possible et je travaille à rendre l’expérience de retour la plus facile possible s’ils choisissent de nous retourner leurs achats.

Quelle sont selon toi les particularités de travailler dans une boite Web dans le secteur de la Mode ?

Les tenues des salariés, surtout au Marketing… Ça change des costumes cravates ! Une boîte Web, c’est parfois un peu “MacGyver”, parce que beaucoup de choses sont nouvelles (par rapport à de la distribution physique), que les équipes sont jeunes et parfois inexpérimentées, et en même temps cela ouvre des possibilités incroyables, sur la personnalisation des sites par exemple.

Le fait de le faire dans la Mode est très intéressant, parce que l’on cherche forcément à connaître ses clients, pour leur proposer une expérience idéale : les bonnes chaussures à leur taille exacte, livrées le jour de leur choix, à l’endroit de leur choix, et avec la possibilité de les rendre en claquant des doigts. Il n’existe pas le filet de sécurité du contact physique lorsque l’on travaille sur le Web, tout doit être parfait, sinon on perd un client.

En quoi le digital a révolutionné le secteur de la Mode et du Luxe ? Y a-­t-­il de vrais changements profonds pour certains métiers ?

Le digital révolutionne moins le secteur que les modes de consommation : les acteurs de la Mode et du Luxe changent peu, même si le fait de pouvoir ouvrir une boutique sur le Web permet d’atteindre rapidement une notoriété que n’atteindra jamais l’ouverture d’un magasin physique unique.

Par contre le mode de consommation évolue, les clients veulent du choix, sont capables de tout comparer (les chaussures de la marque concurrente, les prix du voisin) avec une facilité déconcertante, ils deviennent plus exigeants et plus difficiles à satisfaire. C’est ce qui rend le boulot intéressant !

Les métiers sont transformés par l’arrivée de nouveaux points de mesures. Là où l’on devait avant envoyer une horde de sondeurs pour avoir une information valable sur les produits préférés, il suffit maintenant de compter les visites sur une page produit. Le succès d’une publicité est mesuré en direct par l’audience du site, et la qualité de service n’est plus un ressenti, mais une expérience chiffrée et disséquée. Tous les métiers s’y font ou devront s’y faire.

Plus de données permettent ainsi d’initier de nouvelles approches des métiers. Par exemple si on prend un poste classique de Merchandising, il existe aussi sur le Web ! Il faut juste se rendre compte que l’on est capable d’adapter le « magasin » (c’est­-à-­dire la boutique Web), beaucoup plus librement que dans une boutique physique. On doit donc créer plus de contenus pour satisfaire différents types de clients, et pouvoir afficher une sélection différente en fonction du contexte du client. C’est une révolution dirait feu Steve Jobs…

Qu’est-ce qui fait la différence chez Sarenza ? Comment définirais-­tu la culture de l’entreprise ?

Les salariés sans doute, la pluri­-nationalité, et le fait de pouvoir changer de monde (et de métiers) en changeant d’étage, puisque tous les salariés de Sarenza sont dans le même immeuble au plein cœur de Paris. Et puis notre produit cœur, la chaussure, est un produit auquel chacun a un rapport très affectif. Cela déchaîne les passions en interne comme chez nos clients !

Pour ce qui est de la culture de l’entreprise, je retiendrais 2 de nos 3 valeurs chez Sarenza : “Do more with less”, devise souvent chère aux PME, qui doivent conjuguer pragmatisme et engagement pour pouvoir rivaliser avec une concurrence mieux dotée, et “Fun”, parce que l’on est convaincus qu’il faut avoir un certain équilibre entre du travail intense et une ambiance propice à l’implication demandée. La 3ème valeur, l’Exigence, est plutôt un minimum requis.

J’aimerais postuler chez Sarenza. Comment se déroule le process de recrutement, quels seraient tes conseils pour être pris ?

Pas facile comme question ! Il faut sans doute être curieux, avoir envie d’apprendre, être capable d’apprendre vite aussi. Et il n’y a pas de secret, il faut préparer ses entretiens, arriver en ayant fait l’effort de se projeter sur un poste, et s’être posé les bonnes questions sur ce poste et son environnement. Ne pas avoir d’expérience n’est pas un problème, cela se compense plutôt bien par de la motivation et un peu de réflexion. Connaître l’entreprise aussi, se renseigner sur son actualité, peu de candidats arrivent en entretien chez Sarenza sans avoir visionné les vidéos comme notre parodie de Bref par exemple, et c’est une forme de désavantage pour ceux qui ne l’ont pas fait.

Comme dans beaucoup d’entreprises, il faut avoir fait le minimum pour que l’entretien de recrutement soit une discussion qui parte sur des bases positives et un échange mutuel. Les process de recrutement sont en général structurés en 3 entretiens, on rencontre d’abord un membre des Ressources Humaines, et le manager direct du poste et si les deux sont convaincus, on passe un entretien avec le futur N+2. Au final, les 3 doivent être d’accord pour que le candidat puisse entrer chez Sarenza !

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