De l’illustration au développement web : le changement de vie de Nickie

02 févr. 2018

4min

De l’illustration au développement web : le changement de vie de Nickie

Quand on discute avec Nickie, il y a quelque chose qui saute rapidement aux oreilles. Cette ancienne illustratrice de 26 ans devenue développeuse web devient vite enthousiaste lorsqu’elle évoque sa vie d’avant : c’était « super bien » et « super intéressant », et pourtant pas toujours « super facile ». Nickie n’avait pas du tout prévu sa reconversion professionnelle. Elle, son truc, c’est le dessin. Mais quelque chose, dans son métier d’illustratrice lui manquait.

Formée à l’école Brassart à Tours, elle apprend le design et se lance comme freelance comme graphiste et illustratrice sur Paris. «C’était vraiment la création qui me plaisait : je pouvais faire autant d’illustrations que de mise en page, de packaging, c’était super varié », se souvient-elle. Pendant quatre ans, elle enchaîne les contrats avec différentes entreprises. « Forcément, au début, quand j’ai commencé, ce n’était pas super facile car je n’avais pas encore assez de clients. Mais, petit à petit, même si les mois étaient assez variables, j’arrivais quand même à en vivre. »

« C’était un site tout simple, un site vitrine avec des liens qui emmenaient vers d’autres pages. J’ai vraiment aimé faire ça »

Pendant ses études, Nickie se souvient qu’elle avait eu un « tout petit module web » qui lui avait beaucoup plu. Mais les quelques heures de ce cours ne lui suffisent pas, alors elle apprend toute seule et développe son site personnel, ce qui lui prend énormément de temps. « J’avais mis deux mois à le faire, entre préparer les images et le coder, c’est un un gros boulot ! », se souvient-elle. « C’était un site tout simple, un site vitrine avec des liens qui emmenaient vers d’autres pages. J’ai vraiment aimé faire ça », raconte-t-elle. Déjà, elle sent que le web la titille. « Mais je ne savais pas bien faire donc je voulais apprendre. »

Retour sur les bancs de l’école

Le déclic se fait à 24 ans, quand Nickie commence à travailler pour une agence web qui lui demande de réaliser quelques maquettes web. « Ça m’embêtait de faire des maquettes et de ne pas réussir à savoir comment ça fonctionnait derrière », explique la jeune femme. « J’avais envie d’avoir cette connaissance en plus de savoir comment ça marche après, et que, si on me demande un jour de faire une maquette et de l’intégrer, être capable de le faire. je me suis dit que j’aimerais bien savoir faire ça ».

Pendant six mois, elle monte un dossier pour se faire financer la formation.

Ni une ni deux, Nickie entame les démarches pour trouver une formation qui puisse lui permettre de devenir développeuse pour le web. « C’était pas une décision évidente : se dire qu’on a travaillé quasiment quatre ans et se remettre à l’école… », se souvient Nickie. Pendant six mois, elle monte un dossier pour se faire financer la formation. « Six mois d’administratif, c’était pas rien ! Le dossier me servait pour être indemnisée par la Région Ile-de-France et il y avait un nombre de places limitées. » Finalement admise, Nickie entre au Campus Fonderie de l’Image, à Bagnolet, dans le 20e arrondissement de Paris. « Je ne voulais pas faire une école en trois ou quatre ans. Là, j’ai eu six mois de cours et deux mois de stage. La plupart des gens étaient comme moi : ils voulaient changer de métier mais c’était super intéressant parce-qu’on venait d’univers complètement différents. »

Passer du design au web n’a pas forcément été évident. « La passerelle ne se fait pas toute seule. Il n’y a pas forcément de liens entre mon univers d’avant et celui d’aujourd’hui. Mais je suis développeur front donc il y a quand même une part graphique et esthétique qui compte. »

Nickie chez Malt

Aujourd’hui, ça fait sept mois que Nickie est devenue développeuse front-end. Traduction : « Je code le site pour le rendre interactif, toute la partie visible du site, c’est moi qui la code, les couleurs, le style du site, les interactions : si on clique sur un bouton et qu’il y a une animation c’est moi qui la fait ». Depuis sept mois aussi, elle travaille chez Malt, une plateforme qui met en relation des freelance et des entreprises. « On est une équipe qui grossit de plus en plus », s’enthousiaste Nickie. Si son travail lui plait, les relations qu’elle entretient avec les autres développeurs de son équipe sont importantes : « Toute l’équipe est très disponible pour m’aider à apprendre et coder de la meilleure des manières ! ». Elle est la seule femme de la team, une situation familière pour elle : « Quand j’étais designer je travaillais déjà avec plus d’hommes que de femmes donc le changement n’a pas été brutal. Mais ce qui est drôle au final c’est le regard des gens : quand je dis aux gens que je suis développeur souvent les gens pensent que je suis business développeur et pas développeur front-end. »

« Il ne faut pas se priver d’une chance d’être plus heureux »

Au cours de toute cette aventure, la jeune femme a pu compter sur le soutien sans faille de son entourage. « Tout le monde m’a encouragée et heureusement parce que ça n’a pas toujours été évident ! ». À tous ceux qui n’oseraient pas se lancer dans une reconversion professionnelle, Nickie ajoute : « J’étais pas malheureuse dans mon ancien travail mais je sais que c’était le cas pour certains. Du coup, se priver d’une chance d’être plus heureux c’est dommage. Il ne faut vraiment pas se décourager, c’est vraiment un truc que j’ai appris à la longue. Il y a des moments super durs où on se dit qu’on y arrivera jamais mais si on est bien entouré et qu’on est motivé, il ne faut surtout pas se décourager, on peut y arriver. »

Photos @Malt

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