Big data, IA, bien-être, environnement, quels sont les métiers d'avenir
30 mars 2018
7min
Près de 800 000 emplois devraient être créés chaque année jusqu’en 2022. Le développement des nouvelles technologies, la digitalisation ou encore la transition énergétique bousculent nos habitudes de travail et sont créatrices d’emplois et de nouvelles activités. Panorama des secteurs en plein boom et des métiers d’avenir.
Les métiers du digital et des Big Data
Sans surprise, les métiers du digital et des data ont le vent en poupe et les candidats sont toujours autant sollicités. Ils représentent une part considérable des postes d’aujourd’hui et de demain, face à la volonté croissante des entreprises d’adopter une approche “user centric” et la nécessité grandissante d’analyser les milliards de données produites par leurs clients.
Le data scientist
Le data scientist analyse des données et les transforme en une mine d’or d’informations pour les équipes marketing et commerciales. Ses analyses permettent d’orienter les décisions stratégiques et d’améliorer les services/produits proposés par une entreprise.
Concrètement, le data scientist travaille avec une équipe de projet autour d’une problématique. Son rôle est d’analyser le problème, de le traduire en langage mathématique et statistique, puis de trouver une source de data sur laquelle s’appuyer pour faire des recommandations. Ensuite, il va travailler sur un “entrepôt de données” pour évaluer et traiter des informations en fonction du problème de départ.
Ces génies des mégadonnées sont recherchés dans des milieux aussi variés que la finance, les assurances, l’immobilier, le e-commerce… Il y en a pour tous les goûts ! Leurs perspectives d’évolution sont aussi diverses que le sont leurs formations d’origine : avec quelques années d’expérience seulement, ils peuvent se tourner vers des postes à responsabilité dans les services CRM, marketing, systèmes d’information, etc.
Salaire annuel moyen en 2018 : 45 000 - 55 000 € (0 à 3 ans d’expérience), 55 000 - 70 000 € (3 à 5 ans)*.
L’UX designer
Le “User eXperience” designer est un spécialiste de l’ergonomie et du design. Son rôle est d’améliorer en permanence la qualité de l’expérience des visiteurs. C’est un créatif dont la mission est de conjuguer les objectifs de l’entreprise avec les besoins des utilisateurs.
Concrètement, il peut être amené à travailler sur des projets aussi divers qu’un site web, une borne interactive ou une application en réalité augmentée. Il commence par réaliser un audit de l’expérience utilisateur, étudie les points clés puis retranscrit le fruit de son analyse sous formes d’interfaces, d’arborescences et de spécifications fonctionnelles.
Il n’y a pas de formation type pour le métier d’UX designer. Certains viennent du marketing, de l’ergonomie, des sciences cognitives ou plus souvent du monde du graphisme et de la création. Ils travaillent en agence ou en start-up autant que dans des grandes entreprises. Les perspectives d’avenir sont également variées, de responsable de projet web à directeur artistique.
Salaire annuel moyen en 2018 : 40 000 - 50 000 € (3 à 5 ans d’expérience), 50 000 - 65 000 € (5 à 10 ans)*.
Le growth hacker
Le growth hacker est le gentil pirate du marketing. Tout droit venu de la Silicon Valley, ce nouveau métier a permis à des AirBnB ou Uber de s’imposer en un temps record. Son rôle est d’analyser des données grâce aux différents systèmes de “tracking“ qu’il met en place et de proposer des solutions toujours plus innovantes pour faire exploser la croissance de l’entreprise.
Concrètement, son quotidien consiste à tester, tester et retester de nouvelles idées lui permettant d’activer de nouveaux canaux de croissance. Il extrait des données, les analyse pour confirmer ou infirmer ses hypothèses puis recommence. C’est un débrouillard du digital au service du ROI.
Aujourd’hui, les growth hackers sont le Saint-Graal des start-up !
Salaire annuel moyen en 2018 : 75 000 - 100 000 € (0 à 10 ans d’expérience), 100 000 - 150 000 € (10 à 15 ans)*.
Les métiers de l’informatique et des nouvelles technologies
Le secteur de l’informatique est demandeur de nouveaux talents ! La quasi-totalité des entreprises françaises et de nombreuses start-up s’arrachent les ingénieurs les plus qualifiés, afin de répondre aux évolutions technologiques et numériques de leur secteur.
Le spécialiste en cybersécurité
Virtuose de l’informatique, il fait bien plus que remettre à jour votre pare-feu ! Depuis plusieurs années (et surtout depuis les cyber-attaques de WannaCry et Petrwrap en juin 2017), les entreprises cherchent à renforcer leur sécurité IT. La mission de ces spécialistes est donc de définir et de mettre en oeuvre toutes les actions nécessaires à la protections des données de l’entreprise et de leurs clients, ainsi qu’à la pérennité des systèmes d’information.
Concrètement, le spécialiste en cybersécurité commence sa journée par une veille approfondie des technologies et réglementations du marché. Il doit toujours être à la pointe pour devancer les “criminels” du web. Avec son équipe, il analyse ensuite les différents points sensibles de sécurité puis propose et teste des solutions innovantes pour contrer d’éventuelles attaques.
On les retrouve principalement au siège des grandes entreprises, et beaucoup dans les domaines “à risques” : banque, défense, armement, secteurs de haute-technologie, etc. Leurs fonctions et leur évolution peuvent être très diverses : expert en SI, en tests d’intrusion, analyste, etc.
- Salaire annuel moyen des ingénieurs tests, développement ou analystes : 35 000 € (0 à 2 ans d’expérience).**
- Salaire annuel moyen d’un Responsables Sécurité des Systèmes d’Information (RSSI) en 2018 : 90 000 - 120 000 € (5 à 15 ans d’expérience), 100 000 - 150 000 € (10 à 15 ans).**
Le Développeur (avec un grand D).
On le dit le métier le plus courtisé de France. C’est le cas depuis quelques années et la tendance ne fait que se confirmer : les ingénieurs développeurs, particulièrement spécialisés en PHP/Java/J2EE/C++/etc. sont les rois du pétrole sur le marché de l’emploi.
Concrètement, le développeur est chargé de construire et développer des programmes informatiques pour un client. Pour cela, il est souvent spécialisé dans plusieurs langages de programmation qu’il doit maîtriser sur le bout des doigts. Souvent, il accompagne son client de la phase d’analyse du besoin à celle de la maintenance du programme créé. Selon sa spécialité, il peut être amené à travailler plus spécifiquement sur des logiciels, des sites web, des applications, etc.
Les développeurs ont le choix : grandes entreprises, agences, SSII, start-up. Ils imposent et l’entreprise dispose !
Salaire annuel moyen en 2018 : 45 500 - 59 000 € (3 à 5 ans d’expérience), 58 000 - 66 000 € (5 à 10 ans).**
L’ingénieur en Intelligence Artificielle
Une tendance qui se fait de plus en plus saillante en 2018 avec le développement exponentiel de la data et de l’intelligence artificielle. L’ingénieur en IA est le développeur de demain en terme de demande. Selon le laboratoire canadien Element AI, il y aurait moins de 10 000 personnes au monde capables de faire de la recherche de niveau sur le sujet.
Le spécialiste-type de l’intelligence artificielle est le plus souvent un docteur tout juste sorti de l’université ou, s’il est moins diplômé, renforcé d’à peine quelques années d’expérience. Ce spécialiste ultra-pointu a pour mission de résoudre des problèmes complexes, pour lesquels l’informatique classique est trop limitée.
Concrètement, l’ingénieur en IA doit étudier et analyser le fonctionnement du cerveau sur un problème précis et le retranscrire dans un programme informatique capable de réfléchir et d’effectuer des tâches identiques à celles que pourraient faire un être humain.
Google, AirBnB, Intel… les géants se battent pour embaucher ces rock-stars de l’informatique. Dans un autre registre, les SSII se les arrachent et leur offrent des missions dans des secteurs extrêmement variés : finance, robotique, environnement, etc. L’IA touche peu à peu tous les domaines et est sans limite ! On note également que si ces métiers sont principalement concentrés sur des profils ingénieurs purs, ils devraient s’ouvrir très vite à des profils aux compétences complémentaires et plus variées : management, psychologues, coachs, ergonomes, etc.
Salaire annuel moyen pour un ingénieur en automatisme ou en électronique embarquée en 2018 : 30 000 - 35 000 € (0 à 2 ans d’expérience), 35 000 - 45 000 € (2 à 5 ans).**
Les métiers du bien-être et de l’environnement
La qualité de vie est un sujet de plus en plus prégnant dans nos quotidiens. Qu’on parle de qualité de vie au travail ou de nouvelles habitudes plus saines, le sujet reste le même : vivre mieux et plus longtemps. Dans cette tendance se sont développés des métiers de coaching et de conseil pour prendre soin de nous et de notre santé.
Le Happiness Officer
Ce “responsable du bonheur” en entreprise a un seul objectif : faire en sorte que les collaborateurs arrivent au travail avec le sourire… et le conservent toute la journée ! Plus qu’un distributeur de paillettes, il est responsable de la qualité de vie et de la santé au travail. Parce qu’un salarié heureux est un salarié plus productif et qui reste plus longtemps.
Concrètement, le responsable du bonheur échange avec les salariés pour identifier d’éventuelles tensions et trouver les solutions appropriées. Cela passe par des actions très diverses : organiser des soirées d’entreprise, des activités de détente en interne, réorganiser les espaces de travail, développer et diffuser la culture d’entreprise, etc.
Un métier né dans les start-up de la Silicon Valley qui fait petit à petit son apparition dans les grandes entreprises. S’il n’y a pas de formation spécifique, la majorité de ces responsables du bonheur viennent, et repartent, vers les secteurs de la communication, des ressources humaines et de l’événementiel.
Salaire annuel moyen en 2018 : 30 000 - 34 000 € (0 à 2 ans d’expérience), 35 000 - 40 000 € (2 à 5 ans).**
Le responsable RSE
Un métier qui s’inscrit dans la tendance et les obligations légales “green” des entreprises. La mission du responsable RSE est donc de dessiner et mettre en oeuvre la stratégie de développement durable de l’entreprise. Il anime et coordonne toutes les parties prenantes concernées : salariés, actionnaires, associations, etc.
Concrètement, le responsable RSE met en place des actions responsables en fonction des objectifs de l’entreprise, des impacts des activités de l’entreprise, les communautés affectées, etc. Son quotidien est donc en grande partie consacré à la mise en place et au suivi d’indicateurs mesurables et à l’évaluation constante de la réussite de ses actions. Enfin, il est chargé de communiquer sur ses résultats pour encourager les efforts de l’entreprise et des salariés.
Il se retrouve aussi bien dans des services communication, que de la R&D ou des supply chain, en fonction des objectifs de l’entreprise. À noter, d’après l’étude Birdeo, 13% des cadres de la RSE sont des entrepreneurs dans l’âme et se lancent, à termes, dans l’entrepreneuriat ! Une forte envie de changer les choses ? C’est peut-être fait pour vous !
Salaire annuel moyen en 2018 : 38 000 € (0 à 5 ans d’expérience), 53 000 € (5 à 10 ans).***
*Etude Robert Half, 2017
** Etude Michael Page, 2017
*** Etude Birdeo, “Les cadres du DD & de la RSE”, 2015
*Trouvez des offres d’emploi dans l’environnement et le développement durable.
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