Le secteur du conseil pour les nuls

15 mai 2018

4min

Le secteur du conseil pour les nuls
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Le conseil se classe premier recruteur de France auprès des jeunes diplômés de grandes écoles et d’universités avec une croissance de 9% en 2017 et 25 % de nouveaux recrutements en 2017 dont 47 % de jeunes diplômés. Par ailleurs, les salaires y sont alléchants (un.consultant.e dans un cabinet de conseil en organisation peut gagner entre 30 et 52 K€/an). Faire du conseil permet aussi d’explorer les différentes facettes de l’entreprise sans se spécialiser immédiatement mais l’univers peut paraître vaste. Welcome to the Jungle fait le point sur ce secteur au mille opportunités professionnelles.

Consultant.e, oui mais encore ?

Les entreprises et organisations font appel à des prestations de conseil pour analyser et résoudre des problèmes et améliorer leur fonctionnement.

Le rôle du consultant est d’analyser les problèmes, recommander des solutions adaptées et accompagner leur mise en place : stratégie de croissance, développement d’un marché ou d’opportunités business, positionnement, vente, cession, restructuration, conduite de changement…etc. L’objectif final du consultant est d’améliorer les performances de son client, grâce à l’apport de son regard extérieur.

Une mission de conseil doit : préciser le contenu de l’analyse à effectuer, indiquer les délais dans lesquels la mission devra être effectuée, mentionner un engagement du client à remettre les documents nécessaires au prestataire pour que celui-ci puisse accomplir sa mission dans les conditions et dans les délais prévus. Cette mission comporte des dispositions légales comme l’engagement de confidentialité du prestataire et une clause interdisant ou autorisant le recours à la sous-traitance par le prestataire.

Les métiers du conseil touchent à tous les domaines de l’activité économique et s’exercent dans des grands cabinets, mais aussi dans de plus petites structures jusqu’au statut d’indépendant.

Le travail d’analyse et la finalité peuvent varier considérablement selon le niveau stratégique et les objectifs. Mais dans tous les cas, il s’agit d’un métier qui réclame d’excellentes capacités d’analyse, de l’expérience, de la rigueur, de l’autonomie, des qualités d’écoute et un certain sens du leadership. Un goût également pour la créativité et l’innovation. Il ne faut pas avoir peur de heurter à des freins internes (la fameuse « résistance au changement »).

Chaque mission de conseil nécessite une méthodologie rigoureuse :

  • Le consultant passe d’abord du temps sur le terrain et rencontre les équipes de l’entreprise.
  • Il échange et organise des entretiens et recueille ainsi toutes informations pertinentes.
  • Il procède ensuite à l’analyse des solutions et de leurs enjeux, puis sur la rédaction de recommandations.
  • Il formule enfin des conclusions qui peuvent (ou pas) conduire à des actions.

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Différentes facettes du métier

On peut regrouper les métiers du conseil selon trois grandes familles :

Le conseil en stratégie

Le rôle du consultant est d’accompagner les organisations pour les aider à atteindre leurs objectifs à moyen ou long terme. Il va proposer de nouvelles stratégies pour le futur. Il s’agit d’émettre des recommandations sur leur activité et la manière dont elle est organisée, et l’aider à faire des choix déterminants pour son avenir. Pour devenir consultant en stratégie, un entraînement sur des « business cases » ou études de cas s’impose et il faut acquérir une certaine expérience pour avoir une vision suffisamment exhaustive des organisations et de leurs problématiques.

A.T. Kearney, Advancy, Bain and Company, BCG- The Boston Consulting Group, McKinsey and Company, Roland Berger…figurent parmi les plus connus.

Ils explorent tous les aspects de la stratégie, due-diligences et les opérations avec de l’organisation et un peu de stratégie des systèmes d’information.

Le conseil en organisation et management

Il consiste à mettre en place des process d’organisation et de management pour atteindre les objectifs fixés par la Direction Générale. Plus opérationnel, c’est aussi « l’empêcheur de tourner en rond ». Son action peut porter sur des enjeux humains, technologiques, financiers, la qualité, la sécurité…etc. Sa mission s’inscrit dans les actions de transformation, d’adaptation de l’entreprise, de conduite du changement. Il peut ainsi être amené à piloter une équipe.

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Deloitte, KPMG, PwC et Ernst & Young sont les « Big Four » du conseil. Leur taille et leur pouvoir d’attraction auprès des candidats s’explique par leur dimension internationale et une activité d’expertise-comptable. Mais d’autres cabinets de taille plus modeste, comme SeeQualis par exemple, recrutent des talents très variés parmi des profils plus atypiques (universitaires ou ayant une expertise pointue, une expérience de la relation client de haut niveau…)

Le conseil « opérationnel »

Il peut s’exercer aussi bien au sein d’une structure de type agence qu’en indépendant, dans le cadre d’une prestation globale par exemple. En effet, lorsqu’un client fait appel à l’expert d’un domaine sa mission recouvre souvent une part de conseil puis intègre la mise en œuvre de la stratégie sur le plan opérationnel.

  • Systèmes d’Information : recherche des outils informatiques adaptés à l’entreprise et identification des moyens nécessaires pour les mettre en place, suivi, gestion des tests… Accenture et Capgemini sont par exemple des cabinets reconnus pour leur expertise en accompagnement dans les SI.
  • Marketing / digital : accompagnement d’une stratégie de développement commercial et d’optimisation des outils, la gestion de campagnes et de partenariats…
  • Communication / RP : mise en place d’une stratégie, ou refonte des supports de communication, suivi de projet…
  • Ressources Humaines : accompagnement dans le recrutement, la formation, le coaching des salariés, l’évolution de la gestion des emplois et des compétences…
  • Juridique : accompagnement dans la mise en place de contrats, suivi juridique, optimisation et revue des conditions…
  • Finance : reporting, contrôle de gestion, audit, restructuration, investissements, ingénierie financière…etc. Voir l’activité de Beijaflore par exemple.

La liste n’est pas exhaustive !

À noter qu’avec la transformation des métiers et l’émergence de nouvelles spécialités, le conseil est un gros pourvoyeur d’emplois pour les jeunes diplômés et les « digital natives » : cybersécurité, les big data, management des risques, management des SI, Responsabilité Sociétale de l’Entreprise sont autant d’opportunités qui permettent de se forger une première expérience valorisante qui permet de se spécialiser dans un secteur à fort potentiel.

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_Photos by WTTJ @Capgemini

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