De laitier à réveilleur, les métiers d'antan tombés dans l'oubli
25 sept. 2019
4min
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Fondateur, auteur, rédacteur @Word Shaper
Le dicton dit « autres temps, autres moeurs » et nous pourrions ajouter “autres jobs”. Le monde du travail a toujours été en constante évolution, porté par les technologies, les modes, les innovations mais aussi le droit. Il y a certains métiers dont on n’aurait jamais pu soupçonner l’existence, reflets de leur époque et qui ont heureusement bel et bien disparu aujourd’hui. Tour d’horizon de ces jobs les plus improbables qui ont un jour été populaires !
Allumeur de réverbères
L’allumeur de réverbères, au service de la mairie, avait pour mission de faire le tour de la ville pour allumer les réverbères à l’huile ou au gaz à la nuit tombée. Puis, lorsque le jour se levait, il faisait le chemin en sens inverse pour les éteindre. En 1889, l’ampoule est inventée et cet emploi disparaît donc tout naturellement.
Poinçonneur
On s’est tous déjà débattus avec un composteur automatique à l’entrée du métro ou avant de monter dans un train. Avant son invention, comme le chante Gainsbourg, c’est le poinçonneur qui était en charge de vérifier les tickets de transports. Reste à savoir s’il était plus facile alors de soudoyer le poinçonneur pour frauder que de sauter au-dessus des portiques aujourd’hui.
Ange gardien
Il fût un temps où les bars et bistrots de France employaient un salarié particulier : le bien nommé ange gardien. Ce dernier avait pour mission de ramener chez eux les clients du bar les plus ivres et d’assurer leur sécurité en chemin. Si ce poste en tant que tel a officiellement disparu, Sam, l’ami sobre qui conduit et ramène chacun chez soi en fin de soirée, est un peu l’équivalent de l’ange gardien de l’époque.
Requilleur
Aujourd’hui, lorsque vous allez vous payer une bonne partie de bowling, les quilles sont replacées automatiquement en quelques secondes après chaque coup. Avant l’installation de remonte-boules et requilleurs automatiques, un employé du bowling devait manuellement replacer chaque quille tombée et renvoyer les boules aux joueurs. De quoi faire durer le plaisir du jeu !
Détecteur d’avion
La détection d’avion, aussi appelée “localisation acoustique”, était une mission propre à l’armée. En effet, pour détecter l’arrivée des ennemis, un militaire, équipé de grands satellites sur chaque oreille, était en charge de repérer les vibrations des moteurs d’avions. Ainsi, il pouvait en déduire la direction et alerter les troupes en cas de besoin. C’est dans les années 40 que le radar tel qu’on le connaît aujourd’hui fait son apparition et que les détecteurs d’avion deviennent inutiles.
Décrotteur
Avant la belle époque des voitures comme on les connaît, la plupart des déplacements s’effectuaient en calèches, en diligences ou encore en fiacres. Leur point commun étant d’être tirés par des chevaux. Les rues des villes étaient donc très souvent jonchées d’excréments et il revenait aux décrotteurs d’en débarrasser les chaussures des passants à l’aide d’un outil pointu en forme de crochet.
Réveilleur
Voici encore un métier qui a disparu suite à l’invention du réveil-matin : le réveilleur. Ce dernier était en charge de vous réveiller le matin à l’heure demandée. Pour cela, tous les moyens étaient bons, sans pour autant pouvoir s’introduire chez vous. Il fallait donc redoubler d’imagination : cris, sifflets sous les fenêtres, lancers de cailloux, trompettes. La grande question reste de savoir par qui et comment le réveilleur était lui-même réveillé à la bonne heure ?
Laitier
Jusque dans les années 60, le laitier était une figure incontournable des villes et villages de France. Avant l’arrivée des techniques de réfrigération modernes et des emballages jetables, il passait chaque jour déposer le lait puis reprendre les bouteilles consignées de la veille. Un équivalent existait aussi pour la bière. À l’heure où le plastique est fortement décrié, se pourrait-il que l’on revienne à des modes de distribution comme celui-ci ?
Ramasseuse de sangsues
Dans un temps bien lointain, des femmes passaient plusieurs heures chaque jour les jambes immergées dans la Seine ou la rivière du coin. Leur objectif ? Que des sangsues viennent se coller à leur peau pour ensuite aller les vendre ou même les louer aux hôpitaux, pharmaciens et médecins alentours. En effet, avant le 19è siècle, presque tous les maux étaient guéris par l’application de sangsues sur la peau. Évidemment, ce travail ingrat, payé une misère, conduisait souvent à de nombreuses infections chez les ramasseuses elles-mêmes.
Blanchisseuse
À l’époque de la Rome Antique, ce sont les savonneurs qui étaient chargés de nettoyer le linge de leurs clients. Leur particularité est qu’ils utilisaient essentiellement de l’urine humaine ou animale pour faire partir les tâches. Plutôt sympa ! Au XIXè siècle, c’est ensuite à la blanchisseuse ou la laveuse que l’on confiait ses vêtements sales. Elle se rendait alors au lavoir ou à la rivière la plus proche pour y faire la lessive. Avec du savon, cette fois.
Bourreau
Profession bourreau ou exécuteur des hautes-oeuvres. Jusqu’à l’abolition de la peine de mort en France en 1981, il existait des bourreaux, chargés de mettre en application les peines corporelles ou la peine de mort. Étonnamment, on devenait souvent bourreau de père en fils, privilégiant les liens familiaux pour la transmission du savoir. Marcel Chevalier, qui était imprimeur par ailleurs, fût le dernier bourreau de France. Il était agent contractuel de l’État et non pas fonctionnaire et ne touchait que très peu d’indemnités.
Désormais, on a souvent la chance de pouvoir choisir notre métier, voire d’embrasser différentes carrières au cours d’une vie. Étant donné les avancées technologiques toujours plus nombreuses, nul doute que les métiers que l’on exerce à l’heure actuelle disparaîtront aussi dans quelques décennies et surprendront peut-être les générations futures. À l’inverse, à l’heure où l’on parle de décroissance et de responsabilité écologique, on peut aussi imaginer que certains anciens métiers redeviendront pertinents et renaîtront, peut être, de leurs cendres. Pour le bourreau en revanche, c’est non.
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Photos d’illustration : gavroche60.com, messynessychic.com, unjourdeplusaparis.fr, techguru.fr, avionslegendaires.net, geneanet.org, techguru.fr, varenneschangy.free, cafedeclic, DR, Frédéric Lix, abolition.hypothèses.org
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