Partir travailler à Auckland
23 juil. 2018
7min
Freelance @ Communication numérique
Vivre dans une grande métropole impersonnelle et anonyme vous inquiète mais vous avez peur de vous ennuyer dans une petite ville ? Auckland, habilement surnommée Little Big City, est le compromis parfait pour vous !
Le marché de l’emploi
Avec une croissance à 3% et un taux de chômage à 4,6%, Auckland a de quoi donner envie de s’expatrier ! À cela s’ajoute une pénurie de 40 000 à 50 000 travailleurs qualifiés : à vous de vous lancer, si vous avez les diplômes et un niveau d’anglais adapté ! Notons que la Nouvelle-Zélande est un pays stratégique, notamment en ce qui concerne le marché asiatique. C’est la raison pour laquelle vous trouverez de nombreuses entreprises françaises établies sur place : L’Oréal, LVMH, Veolia, Pernod Ricard, pour ne citer qu’elles. Le secteur de l’entrepreneuriat n’est pas en reste : il existe plusieurs incubateurs à start-up (Techstars par exemple) et une communauté d’auto-entrepreneurs qui s’entraide, comme Startup Grind qui organise des rendez-vous mensuels. La dernière success story en date ? Fergus, une plateforme de recrutement spécialisée dans les métiers du commerce, qui vient de lever non moins de 3,5 millions de dollars. Petit conseil : ajoutez des références sur vos CV, elles tiennent particulièrement à cœur aux recruteurs néo-zélandais, et notamment des références anglo-saxonnes.
Les secteurs qui recrutent
- Tourisme : la Nouvelle-Zélande a pour objectif de doubler le nombre de touristes actuels
- Bâtiment : un architecte gagne en moyenne 55 K/an (en dollars néo-zélandais, soit presque 32 K en euros)
- Nouvelles technologies : un développeur web peut espérer gagner entre 43 et 84 K/an (en dollars néo-zélandais, soit entre 24 et 48 K en euros)
- Ingénierie : les ingénieurs gagnent en moyenne 75 K/an (soit environ 43 K en euros)
Vous pouvez aussi consultez la liste des métiers recherchés (et favorisés pour les visas).
Vue sur la ville d’Auckland depuis les volcans endormis
La vie en entreprise
Les Néo-zélandais tiennent à leur équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée. La culture du présentéisme n’existe pas, et cela nous est confirmé par Julie, Directrice Artistique vivant sur place depuis 10 mois : « Si le travail se finit à 17h, ils partent à 17h, et il n’y a plus personne après ! » Maurine, qui vit sur place depuis 2002 précise : « Les journées commencent tôt, et la pause déjeuner est très courte, pour pouvoir partir le plus tôt possible. » Elle ajoute que la communication peut être un peu difficile avec les kiwis (surnom donné aux Néo-zelandais, ndlr.) « Ils peuvent être susceptibles et j’ai parfois l’impression de marcher sur des oeufs. » Les employeurs peuvent se montrer injustes avec leurs employés étrangers : « Je suis payée moins bien qu’un kiwi, sous seul prétexte que je suis Française » explique Julie. Pour Christelle, qui est arrivée à Auckland en 2002, les Néo-Zélandais sont plus gentils et flexibles que les Français, et l’ambiance de travail s’en ressent rapidement. Vous êtes en général rémunéré toutes les semaines ou toutes les deux semaines.
Pour qui ?
Commençons par le commencement : Auckland fait partie duTop 10 des villes les plus agréables à vivre ! La ville est divisée en quartiers, chacun avec une identité propre : le centre ville économique appelé CDB ; Parnell, le village trendy avec des boutiques de créateurs et des restaurants gastronomiques ou encore K’road, l’endroit pour faire la fête ou les friperies. Comme dans toutes grandes métropoles, moult événements et festivals en tous genres sont organisés toute l’année : les festivals Music ou Movie in the park, qui proposent des concerts ou des séances de cinéma gratuites dans les parcs d’Auckland, le Nouvel An Chinois mais aussi la Pride, qui s’étend sur deux semaines. La culture maori est aussi reconnue avec la célébration du Nouvel An lors du Matariki festival en juin. Il faut savoir être patient et persistant car « le problème par rapport à la France, c’est que les informations circulent mal : il faut tout chercher, expositions, sites à voir, soirées underground… » rapporte Julie. Notez en revanche que les commerces ferment relativement tôt : 17h en semaine et 16h le week-end. Mais vous aurez accès à de nombreux marchés de journée et de nuit pour faire vos emplettes. Les néo-zélandais sont sportifs : il est possible de jogger tout le long du port d’Auckland, ou de surfer sur les plages en périphérie. Vous êtes plutôt randonnées ? La ville est entourée de volcans, qui vous offrent autant d’opportunité de promenades. Si en France, on est plutôt football (on est champions !), Auckland vibre pour le rugby, et ses deux équipes : les Blues et les Warriors. Le soutien à l’équipe nationale, les All Blacks, est aussi indéfectible. La prochaine coupe du monde aura lieu en 2019 : ambiance garantie !
Les plus
- La Nouvelle-Zélande le pays de la presque égalité salariale : seulement 9,4% de différence de salaire entre les hommes et les femmes (contre 24% en France) :les joueuses de football de l’équipe nationale ont le même salaire que les joueurs masculins !
- Le salaire minimum est équivalent à celui de la France : 16,50 dollars/heure (soit un peu plus de 9 euros).
- Vous avez accès à des plages de sable blanc ou noir, tellement proches de la ville qu’elle sont accessibles en transport en commun.
- La ville est très cosmopolite : « Dans la classe de mon fils, il y a plus de 19 nationalités représentées » s’enthousiasme Maurine.
- « Les vêtements coûtent moins chers qu’en France » ajoute Christelle.
- Il y a 15 fois plus de moutons que d’habitants !
Les moins
- Le coût de la vie est légèrement plus élevé qu’en France.
- Quatre semaines de congés payés seulement, auxquelles s’ajoutent 5 jours de congés spéciaux (maladie, enfant malade…) et 11 jours fériés.
- Les congés parentaux ne sont rémunérés (par l’État) que pendant 14 semaines(à hauteur de 475 dollars maximum), même si les mères ont le droit à un congé maternité d’un an (non rémunéré après les 14 semaines).
- L’IVGn’est autorisé que sous conditions (viol, risque pour la vie de la mère, foetus handicapé…)
Vue du Golfe d’Hauraki
Infos budget
Loyers
Les loyers sont relativement élevés. « Auckland est l’une des villes où les logements sont les plus chers, surtout si on compare avec les salaires » expliquent Maurine et Christelle. Sur les annonces, ces derniers sont présentés par semaine (et non par mois) : environ 300 dollars hebdomadaires pour une chambre en colocation et jusqu’à 450 dollars pour un studio. Si vous vous éloignez du centre et des quartiers trendy, vous pouvez bien sûr trouver des offres plus abordables. Les charges ne sont pas comprises. Sachez que les bails durent souvent au moins un an : si vous prévoyez de rester moins longtemps, les propriétaires auront tendance à augmenter votre loyer. Prévoyez une caution d’un mois de loyer.
Santé
Si vous avez un visa de résidence de deux ans ou plus, vous êtes éligibles au système de sécurité social néo-zélandais. Dans le cas contraire, nous vous conseillons de souscrire à un OPH, un organisme de soin primaire, dès votre arrivée et de choisir un GP (médecin généraliste) le plus vite possible : le prix de la consultation baisse alors de 80 à 40 dollars. Pour plus de sécurité, souscrivez à une assurance privée tout le temps de votre expatriation.
Transports
Investissez dès votre arrivée dans une AT hop card pour bus, train et ferry, toutes compagnies confondues. Elle coûte 10 dollars, et vous devez ensuite la recharger. Vous devez la bipper en entrant et en sortant des transports, et vous serez débité en fonction de la distance parcourue. En utilisant la carte AT Hop, vous avez le droit à des réductions sur les prix de vos trajets (par rapport à l’usage de ticket) : un trajet de bus ou en train en centre-ville coûte 1 dollars en ticket et 50 centimes avec la carte : il n’y a pas de petites économies ! Vous pouvez aussi envisager de prendre un abonnement mensuel, qui coûte quand même 215 dollars/mois, pour les trains et les bus, pour circuler dans toutes les zones. Vous pouvez compléter cet abonnement par un autre, pour les ferry : il existe plusieurs abonnements, de 150 à 325 dollars/mois. Sachez que si vous restez dans le centre-ville, nous vous déconseillons de prendre un abonnement quel qu’il soit, car il est finalement plus rentable d’utiliser la carte à recharger. La carte vous donne aussi accès à une connexion Wifi gratuite dans 20 gares (1 giga/jour maximum). La ville s’étend sur de nombreux volcans : le cyclisme est donc assez peu développé, mais lancez-vous si vous vous sentez l’âme d’un maillot à pois rouges. Les habitants d’Auckland sont de fervents utilisateurs de voitures, cependant sachez que le stationnement est cher (jusqu’à 8 dollars pour une heure !), tout comme l’amende en cas de non paiement des frais de stationnement : 40 dollars. Procurez-vous la Carte AA Smart Fuel, gratuite, qui vous permet d’obtenir des réductions sur votre consommation de carburant (stations Caltex et BP). Par ailleurs, Auckland dispose d’un service de bus de nuit, le NiteRider Service : il fonctionne le vendredi et le samedi, de minuit à 3h40.
Internet et téléphonie mobile
Comptez minimum 40 dollars pour une connexion Internet chez vous et les trois opérateurs téléphoniques, 2 degrees, Vodafone et Spark proposent des forfaits à partir de 30 dollars par mois. Sachez que les clients Spark ont droit à 1 GB de data gratuit par jour, les cabines téléphoniques ayant été transformées en borne wifi par l’opérateur.
Infos visas
Le PVT : la Nouvelle-Zélande propose des visas vacances travail d’une durée d’un an aux Français pour 208 dollars. Et si vous justifiez d’une expérience de travail dans les domaines de l’agriculture, l’horticulture ou la viticulture, vous pouvez obtenir une extension de trois mois. Il est possible de faire votre demande de visa en ligne ici.
Le Visa de travail temporaire : vous devez en faire la demande avant d’arriver en Nouvelle-Zélande. Votre employeur devra prouver qu’il a cherché, sans succès un Néo-zélandais pour le poste. Vous pouvez obtenir votre visa en quelques semaines mais la durée du visa de travail n’excède pas trois ans.
Le Skilled Migrant Visa : le gouvernement néo-zélandais a mis en place un système de points pour sélectionner les immigrés qualifiés : une offre d’emploi, un bon niveau d’anglais, une profession prioritaire (consultez la liste) ou encore votre âge sont des critères qui vous font gagner des points. Vous devez obtenir au moins 160 points pour faire partie du groupe dans lequel le gouvernement fait sa sélection bi-mensuelle. Vous resterez 4 mois dans le groupe des pré-sélectionnés. Si vous êtes sélectionnés, vous aurez le droit à un visa de plus de 24 mois. Ce visa vous coûtera quand même la modique somme de 2 505 dollars.
Procédures administratives en tous genres
Une fois sur place, faites la demande de votre work permit, qui accompagnera votre visa de travail temporaire dans votre passeport. Il est obligatoire pour pouvoir travailler.
Quelque soit votre visa, vous devez faire la demande de votre numéro IRD auprès du fisc dès votre arrivée : ce numéro est obligatoire pour ouvrir un compte bancaire sur place, et il vous sera demandé par votre employeur.
N’hésitez plus et envolez-vous vite pour vivre votre grande aventure sur l’île Fumante d’Auckland !
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