Réussir son premier job : 6 conseils de ceux qui viennent de le vivre !
23 sept. 2020
5min
Journaliste indépendante.
Au travail comme en amour, un premier rendez-vous, puis un second, parfois un troisième… peut rimer avec le début d’une longue histoire. Un an après leurs débuts, trois jeunes actifs reviennent sur leur propre expérience : premier entretien, premiers projets, premiers challenges… ils repassent à la loupe les événements marquants d’une année souvent haute en couleurs. Et partagent leurs conseils.
Le premier rendez-vous : retour sur l’entretien d’embauche
Conseil n°1 : « Poser des questions, beaucoup de questions ! »
C’est le conseil d’Aurélien, chargé de projets chez JPB Système. De retour de l’étranger, il découvre une offre de VTE (Volontariat Territorial en Entreprise), un programme de Bpifrance qui offre à des jeunes diplômés l’opportunité de trouver un premier poste challengeant, à Paris ou en région, en bénéficiant d’une relation privilégiée avec le dirigeant de l’entreprise. «La fiche de poste semblait presque trop belle pour être vraie : un poste proche de ma ville natale, avec des responsabilités, de l’autonomie et des missions très larges. Alors pendant les entretiens, j’ai beaucoup creusé pour savoir ce que l’on attendrait réellement de moi. Je pense que c’est clé pour voir si on va être sur la même longueur d’onde». Le stress de l’entretien peut parfois faire oublier que ce moment est un temps d’échange, pendant lequel le recruteur et le candidat sont sur un pied d’égalité (ou presque). Il est important de poser les bonnes questions, et garder les oreilles ouvertes à tous les détails, pour s’assurer que le poste correspond réellement à ses attentes.
Conseil n°2 : « Faire confiance au hasard »
Un principe qui guide Maylis, directrice artistique chez YA+K, depuis toujours. Et pour cause, son premier entretien est la preuve qu’un quiproquo peut être à l’origine d’une belle aventure ! Après avoir entendu parler d’un cabinet d’architecte dont l’esprit la séduit, elle envoie une candidature spontanée… à une entreprise homonyme, dans le secteur de la formation. «Le co-fondateur m’a appelé, je lui ai exposé mon parcours et mes ambitions : exercer mon design au service des projets des gens, pour un monde meilleur. Au fil de la discussion, on comprend tous les deux que quelque chose cloche. Il me dit alors : je crois qu’il y a erreur de destinataire, mais ce que tu aimes faire est proche de notre activité. Le hasard n’existe pas, il faut que l’on se rencontre». L’alchimie est immédiate. Quelques semaines plus tard, Maylis rejoint YA+K en stage, puis signe son premier CDI. Les meilleures opportunités ne se présentent pas toujours comme on s’y attend. Et dans le monde de l’entreprise, comme ailleurs, suivre son instinct peut apporter de belles surprises.
La lune de miel : les débuts d’un premier job
Conseil n°3 : « Rester naturel »
C’est la conclusion d’Estelle, quand elle revient sur son intégration comme consultante dans un cabinet de conseil en digital. «On a tendance à se mettre la pression et vouloir faire bonne impression, convaincre de son professionnalisme… J’ai eu la chance d’aller très vite boire des verres avec mes collègues, ça aide à se détendre ! Quoi qu’il arrive, c’est important de ne pas jouer un rôle et rester naturel pour se sentir bien dans la durée». Les premiers jours d’une nouvelle activité professionnelle restent souvent gravés dans la mémoire. On cherche à comprendre le fonctionnement de l’entreprise, à faire bonne impression auprès de son manager et à retenir le nom des collègues avec lesquels on passera les prochaines années. Reste à trouver le bon équilibre entre la personne que l’on est après deux ou trois verres… et le “professionnel-à-cravate-et-sans-défaut” que l’on cherche à être lors d’une première expérience. Il est de toute façon impossible de porter un masque pendant des années.
Conseil n°4 : « Être indulgent avec soi-même »
Une nouvelle (et sage) recommandation d’Estelle. Car le premier job est un plongeon dans l’inconnu, une nouvelle réalité souvent éloignée de ce que l’on a pu apprendre sur les bancs de l’école ou de l’université. «Lors de ma première mission, j’étais complètement perdue. Je devais animer une réflexion sur des thématiques sensibles avec des groupes de 10 personnes : flexibilité des emplois du temps, télétravail, utilisation du téléphone personnel, etc. J’étais sans filets, mais cela m’a mis dans le bain direct ! Et avec le recul, je réalise que ce n’était pas si complexe». Cette phase intermédiaire pendant laquelle on cherche sa place dans une équipe, tout en essayant de comprendre les enjeux de l’entreprise, est toujours déstabilisante. « Mais c’est pareil pour tout le monde, pas de quoi paniquer», ajoute Estelle.
Au quotidien : entretenir la flamme
Conseil n°5 : « Accueillir les challenges »
En signant la charte du Volontariat Territorial en Entreprise, l’entreprise d’Aurélien s’est engagée à lui proposer des missions variées et stratégiques. «Les missions n’étaient pas réellement définies au départ, et elles ne le sont toujours pas aujourd’hui (rires). Du coup, les jours ne se ressemblent pas. Je travaille principalement sur le lancement opérationnel d’une nouvelle filiale. Mais je touche aussi à de l’UX et de l’UI, du marketing, de la gestion de projet, etc. Et depuis quelques mois, je travaille sur des dossiers de relance post-Covid». Accepter de sortir des sentiers battus est non seulement la meilleure façon d’apprendre, mais aussi de découvrir et de se découvrir des compétences insoupçonnées. Une carrière est rarement une ligne droite, et un premier emploi est une excellente manière d’avoir un aperçu de toutes les possibilités qu’offre le monde du travail.
Conseil n°6 : « Équilibrer sa vie pro et sa vie perso »
C’est la clé d’une vie épanouissante pour Maylis. «Cette première année professionnelle m’a appris à mieux me connaître et à savoir quand c’est le moment de créer, de prendre du recul, ou encore de faire une pause. Il y a quelques mois, j’ai pris mon courage à deux mains et demandé à travailler en temps partiel pour “vivre à la cool”. Ma proposition a été très bien accueillie… et je n’ai jamais été aussi productive et créative que depuis que je travaille moins !». La première année d’une vie professionnelle demande souvent beaucoup d’investissement, mais la fougue des débuts ne doit pas faire oublier qu’une carrière est un marathon, plutôt qu’un sprint. Trouver le rythme auquel on se sent bien est l’assurance d’un premier job réussi.
« Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants » ?
Maylis, Estelle et Aurélien ont vécus trois expériences très différentes, mais tout aussi riches. Pour Estelle, cette année aura été l’occasion de réaliser que - malgré une belle aventure - sa voie n’était pas toute tracée : «À l’époque, je ne savais pas réellement ce que je voulais vraiment faire dans la vie. En quelques mois, j’ai eu l’occasion de travailler avec des personnes très différentes et de comprendre leurs métiers. Ca m’a permis de découvrir une voie qui me correspond davantage, tout en restant dans le secteur du digital : le développement web, pour lequel je me forme en ce moment. Au final, on peut dire que mon premier job m’a permis de trouver ma vocation !».
Pour Aurélien et Maylis, cette première année est le début d’une longue aventure. «Cela peut paraître excessif mais c’est vrai : il m’arrive parfois de faire des “insomnies de bonheur” lorsque je suis trop emballée par un projet !», raconte Maylis. Et vous, quel job vous procurera ces insomnies toutes particulières ?
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Cet article a été réalisé en partenariat avec VTE France. Plus d’infos ici
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