Quel est ton rôle en tant que développeuse ?
Je suis développeuse Front-end React au sein de la squad vente chez Ekwateur. Mon rôle principal est de travailler sur la partie souscription du site, où les clients s'inscrivent pour rejoindre Ekwateur.
Au quotidien, ma mission consiste à assurer le bon fonctionnement du site de souscription, à corriger les bugs en ligne et à développer de nouvelles fonctionnalités en réponse aux demandes du métier, qu'elles soient liées au marketing, à la communication ou à la réglementation. Par exemple, récemment, nous avons dû effectuer des modifications pour répondre aux exigences de la trêve hivernale et du TRV.
Quels langages de programmation et technologies utilises-tu fréquemment dans ton travail ?
En termes de langages de programmation, nous utilisons principalement React avec JavaScript et TypeScript pour développer en Front-end. Nous utilisons également Redux pour gérer un store global dans l'application, ce qui nous permet de stocker et de récupérer des données tout au long du parcours de l'utilisateur. Pour les tests, nous utilisons React Testing Library. En ce qui concerne le CSS, nous utilisons des approches CSS-in-JS, notamment avec Emotion, pour styliser notre site et définir les couleurs. Ce sont les principales technologies sur lesquelles nous nous appuyons.
Peux-tu décrire une journée type dans ton travail en tant que développeuse ?
Une journée type en tant que développeuse chez Ekwateur commence généralement par une connexion à Slack pour vérifier s'il y a eu des alertes ou des erreurs en production. Nous consultons également Data Dog pour obtenir un aperçu des erreurs survenues pendant la nuit ou la veille. Ensuite, nous reprenons souvent là où nous nous sommes arrêtés la veille. Nous avons une réunion quotidienne appelée "daily" où chacun partage ce qu'il a accompli la veille, ce qu'il prévoit de faire aujourd'hui et s'il a rencontré des problèmes. Dans notre équipe, nous effectuons cette réunion avec les développeurs Front-end, les développeurs Back-end et les Product Owners. En fonction des jours, nous avons également d'autres réunions régulières, comme le backlog grooming où nous passons en revue les tickets en attente et les attribuons aux personnes concernées.
Nous travaillons en sprint de quinze jours dans une approche agile, et lors des sprints plannings, nous sélectionnons les tickets à traiter pour les quinze prochains jours en fonction de leur importance. Ensuite, nous développons ces tickets tout au long de la journée. Dès que nous en terminons un, nous en prenons un autre et ainsi de suite. La journée peut également être ponctuée d'urgences ou de points non programmés, mais globalement, nous nous concentrons sur le code et sur le développement des fonctionnalités.
Comment es-tu devenue développeuse ?
Alors, c’est une petite histoire. J'ai commencé ma carrière en tant qu'opticienne. À l'époque, j'avais une vision erronée du métier d'opticien. Je pensais qu'il était principalement axé sur le paramédical. Bien sûr, il y avait les tests de vision et le taillage des verres, mais il y avait aussi une part importante de vente. Il y avait une forte une pression pour convertir chaque client qui rentrait dans la boutique en vente. Au fil du temps, j'ai réalisé que ce n'était pas ce que je souhaitais vraiment faire.
En 2011, j'ai été embauché chez un opticien en ligne, où j'étais davantage impliquée dans le conseil clientèle. Nous avions des clients par téléphone et des clients qui venaient sur le site. J'ai travaillé sept ans dans cette entreprise et c'est là que j'ai découvert le métier de développeur. Mes collègues étaient responsables du développement du site et je trouvais cela fascinant. Ils résolvaient des problèmes, traitaient rapidement les demandes. Je me suis renseignée, j'ai suivi des formations en ligne et j'ai été soutenue par un de mes collègues qui m'a expliqué en détail son quotidien, répondant ainsi à mes questions. J'ai donc suivi une formation en développement.
Avant de me lancer dans cette reconversion, j'avais des appréhensions liées au caractère largement masculin de ce domaine. J'avais peur de me sentir isolée ou dévalorisée parmi tous les hommes. Finalement, lors de ma formation, j'ai été surprise de constater que nous étions presque autant de femmes que d'hommes, et cette crainte
s'est dissipée. Cela m'a rassurée de voir cette égalité de genre dans le domaine du développement, je ne m’y attendais pas du tout.
Comment vis-tu le fait d’être une développeuse dans le monde de l’IT ?
J'ai d’abord intégré une entreprise dans laquelle j'étais la seule femme développeuse. J'ai travaillé avec deux hommes et cela s'est très bien passé. Nous sommes restés en contact et nous nous retrouvons régulièrement pour partager des repas, par exemple.
Chez Ekwateur, on est plusieurs développeuses et je n'ai jamais ressenti de mise à l'écart ou de discrimination. Les relations sont excellentes au sein de mon équipe. Nous avons également des rencontres et des ateliers avec d'autres développeurs dans le cadre des "chapters".
Honnêtement, je n'ai jamais eu de problème à ce niveau-là. Je me sens totalement intégrée et respectée. J'ai toujours été traitée de manière égale et j'ai eu d'excellentes relations avec mes collègues. Je ne sais pas si j'ai simplement eu de la chance ou si j'ai trouvé les bonnes entreprises, mais je n'ai jamais rencontré de difficultés liées à mon genre.
Quels conseils donnerais-tu à une femme qui souhaite se lancer dans une carrière de développement informatique ?
Je recommanderais aux étudiantes qui souhaitent se lancer dans le développement informatique de ne pas hésiter et de ne pas se laisser décourager par des idées préconçues. Il est important de choisir des entreprises qui valorisent la diversité et de poser des questions lors des entretiens pour s'assurer que l'environnement de travail est inclusif.
