Rencontre avec Alexandre Wetter, le nouveau « Miss » du cinéma français
20 oct. 2020
12min
Senior Editor - SOCIETY @ Welcome to the Jungle
Cet article a été initialement publié dans le magazine n°5 de Welcome to the Jungle, paru en mars 2020. Pour vous le procurer, rendez-vous sur notre e-shop.
Il y a de grande chance pour que son nom ne vous évoque pas encore grand-chose. Alexandre Wetter, 30 ans, n’est ni un acteur biberonné aux scénarios depuis l’enfance, ni un jeune premier qu’on étale sur les papiers glacés. Il est hors-case. Un gamin de la campagne, propulsé mannequin sur les catwalk parisiens - entre deux jobs de serveur et caissier -, et fraîchement débarqué dans la grande machine de l’industrie cinématographique. Après sept mois de report de sortie lié au Covid-19, il est aujourd’hui la tête d’affiche du nouveau film Warner, Miss, ou l’histoire d’un jeune homme qui se rêve Miss France. Alexandre Wetter est novice, solaire, déterminé, beau, masculin… et féminin. Androgyne. Comme son double à l’écran.
22 Janvier 2019 : Alexandre Wetter est un peu en retard quand on le rencontre dans les bureaux de Zazi Films, Paris 8ème. Quelques semaines avant, on l’a vu en avant-première sur grand écran, et c’est le même sourire ourlé qui nous accueille, un brin gêné, penché sur une tasse de thé - « pardon, je suis tombé malade après l’Alpes d’Huez. » (Le Festival de cinéma, ndlr) Il faut quelques secondes pour comprendre pourquoi l’homme est un peu différent. Il a fait couper sa longue chevelure. Régulièrement, Alexandre Wetter passera sa main dans ses courtes boucles, sautant d’une phrase à un rire. Un peu surpris de son parcours et en même temps terriblement convaincu « d’être enfin à sa place ».
Tu es rentré dimanche soir de l’Alpes d’Huez, ton premier festival de cinéma (qui se déroulait du 14 au 19 janvier 2020, ndlr), c’était comment ?
Alexandre Wetter : C’était dingue. Miss faisait la clôture le samedi soir, et moi j’étais tellement stressé… Je n’arrivais pas à dormir, à manger, je n’ai même pas bu une seule goutte d’alcool de la soirée ! Et finalement ça a été incroyable. Il y a eu une standing-ovation de dix minutes, j’étais en larmes. On a fait la fête toute la nuit.
Tu as découvert ce que c’était que la promo. Tu réagis comment à ça ?
Avoir soudainement énormément de gens qui viennent te voir pour te poser des questions ou prendre une photo, c’est très étrange ! En fait, parfois, je ne sais juste pas où est ma place. Donc je me laisse faire.
Comment on se retrouve du jour au lendemain tête d’affiche d’un film Warner ?
Il y a trois ans, Ruben (Alves, le réalisateur de Miss, ndlr) m’a contacté sur les réseaux sociaux après avoir vu des photos de moi sur Internet. Il réfléchissait à un téléfilm sur la transidentité, et moi je démarrais tout juste en tant qu’acteur. On s’est vu plusieurs fois pour échanger, et finalement, il a décidé de faire un film au cinéma et de s’inspirer de mon parcours, de mon androgynie peu à peu assumée. D’ailleurs, l’idée de faire quelque chose sur le concours Miss France on l’a eu ensemble ! Mais attention, ça n’a pas été du tout cuit. C’était un sacré risque pour Ruben de proposer à un inconnu le premier rôle, donc il a quand même organisé un casting en parallèle… mais je crois que c’était juste pour me mettre la pression ! (Rires)
Et ça a marché ?
Bien sûr ! Ça m’a donné la hargne. C’était MON rôle ! J’ai travaillé comme un acharné : j’ai perdu presque 10 kilos pour avoir une silhouette de miss, et j’ai suivi des cours avec Daniel Marchaudon, un comédien et coach extraordinaire. Travailler avec lui, ça a été un bouleversement. Je n’imaginais pas que le travail d’acteur, c’était autant de recherches…
Tu entends quoi par “autant de recherches” ?
On a lu et relu les scènes ensemble, il m’a appris à comprendre le personnage, sa psychologie, à ne pas le juger… On se voyait quasiment tous les jours, une à deux heures, je sortais complètement vidé de ces séances, parfois en pleurs… Je me demandais pourquoi je m’infligeais ça et en même temps, je me disais : c’est exceptionnel, c’est un moment rare. À la fin, à force de travailler, il m’a fait rencontrer le personnage. C’est très bizarre de le dire comme ça, mais il l’a rendu vivant.
À force de travailler, il m’a fait rencontrer le personnage. C’est très bizarre de le dire comme ça, mais il l’a rendu vivant.
Comme toi, le personnage s’appelle Alex et il est androgyne… Tu n’as pas peur que le spectateur fasse un amalgame entre vous ?
J’imagine qu’on peut faire ce raccourci, oui. En même temps, Ruben s’est nourri de moi pour créer ce personnage, donc je lui ai donné beaucoup. Mais nous sommes très différents Alex et moi : c’est un orphelin qui s’est fabriqué sa propre famille, et on n’a pas du tout le même caractère et les mêmes réactions. J’ai dû réussir à intégrer son silence, le fait d’être seul, d’être très fragile sur plein d’aspects…
Alexandre, le personnage du film, savait très bien ce qu’il voulait faire dans la vie à 9 ans : il voulait être Miss France. Et toi ?
Je voulais être comme Indiana Jones ! Je voulais trouver des trésors, j’étais attiré par le mystère…
Être archéologue alors ?
Égyptologue plus précisément. J’étais passionné par l’Égypte ancienne et la malédiction de la momie. Mon père m’avait offert un classeur avec des fiches à collectionner sur les divinités égyptiennes, le livre des morts, les hiéroglyphes… Bon aujourd’hui, je me souviens plus de rien (rires) ! Mais donc quand j’étais petit, oui, je pensais que je pouvais devenir comme Indiana Jones. Sauf qu’un jour mon père m’a dit que ce n’était pas du tout aussi génial que ce que je m’imaginais !
Pourquoi ?
Parce que je n’ai jamais vraiment aimé l’école, j’avais du mal à me concentrer, alors quand il m’a dit qu’égyptologue c’était de très longues études et qu’il fallait lire beaucoup de livres… Il me disait : “tu penses que tu vas trouver des trésors, de l’or, des choses incroyables, mais en fait, tu vas gratter la poussière et tu vas tomber sur un bout de vase qu’il va falloir que tu recolles !” Pas vraiment ce que j’espérais ! Par la suite, il n’y a aucun métier qui m’a fait envie. La seule chose que je savais, c’était que je voulais prendre du plaisir dans ce que je faisais. J’ai toujours aimé jouer et m’amuser.
Jouer ? Tu aimais faire quoi ?
(Il marque une pause.) L’adolescence et la partie collège, ça a été compliqué. Dans mon village (une commune de 2000 habitants dans le Var, ndlr) je ne sortais pas trop, j’allais quelques fois m’amuser dans la forêt avec des copains, mais le plus souvent, j’étais plutôt seul. J’étais très renfermé. Le seul truc que j’ai vraiment aimé faire, c’était de la danse, mais j’ai arrêté - et je le regrette tellement ! - parce que les garçons de mon âge se moquaient de moi. Pour trouver ce que j’aimais, ça a vraiment pris du temps.
Le seul truc que j’ai vraiment c’était de la danse, mais j’ai arrêté […] parce que les garçons de mon âge se moquaient de moi. Pour trouver ce que j’aimais, ça a vraiment pris du temps.
Tu as fait quoi comme études ?
Au collège, moins j’en faisais et mieux je me portais. On m’a conseillé de faire une filière professionnelle. J’ai vu ça comme une occasion pour partir dans un lycée privé assez loin de chez moi, pour ne pas retrouver les gens de mon collège. Ma mère m’a dit : « ok, mais ça sera l’internat », et j’ai dit banco. Direct. Je voulais partir, que ça soit très radical. Ma mère était dévastée et moi j’ai passé les plus belles années de ma vie parce que ça m’a enfin permis de m’émanciper.
Tu as choisi un BEP comptabilité… Tu étais fort en maths ?
Pas du tout (rires) ! C’est juste que lors de mon entretien d’entrée, on m’a dit qu’il ne restait que des places en compta. Donc j’ai fait compta, j’ai eu mon BEP, et j’ai même continué jusqu’au Bac pro, alors que je détestais ça. Ensuite, mes parents ont voulu que je fasse des études supérieures. Moi, honnêtement, je ne faisais des études que pour leur faire plaisir. Donc là, je me suis dit que pour une fois, j’allais faire ce dont j’avais vraiment envie. En compta, une heure par semaine, j’avais un cours d’arts plastiques et j’adorais ça. C’était le truc dans lequel je m’épanouissais le plus. Donc cette fois j’ai dit : je veux faire une licence d’arts plastiques.
Tu avais une idée de métier que tu pourrais faire ?
Aucune ! Au-cune vision à long terme !
C’est sûr que compta et arts plastiques…
Rien à voir ! (Rires) Quand mon père a su ça, je crois qu’il s’est dit que je voulais le tuer ! Comme tous les parents, il voulait juste être rassuré et savoir quel métier j’allais faire en fait. Mais moi, à ce moment de ma vie, je savais juste que ce milieu de l’art plastique allait me convenir. C’était la tolérance, l’esprit ouvert… Donc je suis parti à la fac de Lettres de Toulouse. J’ai dû faire un dossier de dingue en présentant plein de mes travaux et, miracle de la vie, j’ai été pris ! Arrivé là-bas, ça a été une vraie éclosion. J’étais enfin dans un truc qui me plaisait.
Comment es-tu devenu mannequin ?
En deuxième année d’arts plastiques, une agence de mannequin parisienne m’a contacté après avoir vu des photos amateurs de moi sur Facebook. Ils m’ont dit qu’il fallait que je vienne travailler à Paris avec eux. Alors j’ai appelé mes parents et j’ai dit que je partais pour devenir mannequin !
Sans rien, sans argent ?
J’avais un peu d’argent de côté parce que j’ai toujours fait des petits boulots. Donc j’ai pris mes clics et mes clacs, et j’ai trouvé un mini truc, un 9m2 avec toilettes sur le pallier, vraiment pas cher quoi, place de la République. Arrivé à Paris, mon agent de l’époque m’a trouvé une place de serveur dans un petit restau. Puis peu à peu, j’ai réussi à gagner un peu d’argent dans le mannequinat : je faisais de l’édito pour des magazines, des publicités (il était le « Adopte un androgyne » de la campagne Adopte un mec en 2014, ndlr), quelques défilés…
Des défilés hommes ?
Le tout premier, oui. Mais très rapidement, j’ai développé mon côté androgyne. Je me suis laissé pousser les cheveux, contre l’avis de mon premier agent d’ailleurs ! Lui, il me voulait juste dans la case “homme”, et pour lui, ça voulait dire viril. Mais moi, petit, j’ai toujours aimé me déguiser en personnages féminins, puis l’art plastique m’a permis de me mettre en scène dans des performances. Donc pour moi, le mannequinat c’était la manière de pouvoir traiter de mon sujet fétiche : celui du genre, de l’identité. Je pouvais enfin exprimer ce que j’avais au plus profond de moi, dans un milieu qui me l’autorisait.
Le mannequinat c’était la manière de pouvoir traiter de mon sujet fétiche : celui du genre, de l’identité.
C’était moins le cas en compta ?
Beaucoup moins (rires) ! C’était le moment ou jamais de proposer quelque chose. J’ai changé d’agence de mannequins et j’y suis allé au culot. Je savais que j’étais hors cases, donc j’essayais toujours de rencontrer les clients par moi-même, pour les convaincre de penser autrement. Les convaincre de me prendre en tant qu’androgyne, capable d’être soudainement une femme. Je contactais des photographes pour travailler sur mon book, que je voulais extraordinaire. Quand je me suis rendu compte que ça fonctionnait, je n’ai eu qu’un seul rêve : défiler pour Jean-Paul Gaultier, chez les femmes, en talon et dans un de ses fameux corsets…
Tu as fini par y arriver, en 2016… Comment as-tu fait ?
À peine arrivé à Paris, je me suis rendu régulièrement devant la maison Gaultier, et j’attendais qu’il sorte pour lui donner mon book. Mais il n’est jamais sorti. Un jour, j’ai suivi un ouvrier qui entrait à l’intérieur, et je me suis dirigé vers l’accueil. J’ai expliqué pourquoi j’étais là, et les réceptionnistes m’ont donné le numéro de Tanel Bedrossiantz, son directeur de casting. Je l’ai appelé, il m’a demandé d’envoyer des photos puis… Rien. Ça ne s’est pas fait.
Comment ça ?
Je n’ai plus eu de nouvelles. Trois ans après, alors que j’étais un peu lassé par le métier de mannequin et que je bossais comme surveillant dans un collège, mon téléphone s’est mis à sonner pendant que je faisais biper les cartes des élèves à la cantine. Et là, le numéro du directeur de casting de Jean-Paul Gaultier s’est affiché sur l’écran ! C’était irréel comme moment ! Et je me souviens très bien de la date puisque c’était le lendemain de la mort de David Bowie (10 janvier 2016, ndlr). Au début, je me dis qu’il s’est trompé de numéro… Et finalement, j’ai hurlé dans la cantine : “chut ! taisez-vous y’a Jean-Paul Gaultier qui m’appelle !” Je n’ai jamais eu autant de silence d’ailleurs ! J’ai décroché et là, Tanel m’annonce que Jean-Paul Gaultier et lui ont pensé à moi pour un défilé, et veulent savoir si je suis disponible. Là dans ma tête, c’est juste incroyable ce qui se passe.
C’était irréel comme moment ! […] J’ai hurlé : “chut ! taisez-vous y’a Jean-Paul Gaultier qui m’appelle !”
La rencontre et le défilé ont été à la hauteur de tes rêves ?
Exactement, comme tout ce que j’avais pu imaginer ! La rencontre avec Jean-Paul Gaultier, j’étais tellement ému, il est magnifique, solaire… Quant au jour du défilé, ce qui est dingue, c’est que je l’avais tellement imaginé pendant toutes ces années, que d’être là, au-milieu de ces femmes magnifiques, en talons et corset, c’était comme normal. J’étais à ma place. Dès que j’ai mis le pied sur le catwalk, j’ai glissé, j’ai volé, c’était magnifique. Et quand ça a été fini, je ne m’en suis pas remis tout de suite, et après je me suis dit : “mince, ça y est, j’ai fait Gaultier.” J’ai fait le truc dont je rêve depuis tant de temps, qu’est-ce que je vais faire maintenant ? J’ai eu un petit moment de down, puis je me suis dit que ça y est, j’allais arrêter le mannequinat.
Pour faire quoi ?
Faire du cinéma. Donc j’ai commencé à faire des petites figurations, pour voir un peu comment ça se passait. Puis des courts-métrages entre amis… Pas grand-chose ! Jusqu’à l’appel de Ruben.
Tu crois au karma ?
À ma bonne étoile, oui ! Je lui dis encore merci ! Après, je ne crois pas non plus que c’est le hasard qui m’a permis d’arriver là. Car dans tout ce que j’ai fait, depuis le départ, je n’ai jamais perdu l’objectif que je m’étais fixé. J’allais là ou je voulais un jour arriver, et je plantais plein de petites graines autour. J’ai créé le contexte pour que les choses arrivent. Si je n’avais pas fait le pied de grue devant la maison Gaultier par exemple, jamais on ne m’aurait appelé trois ans plus tard.
Quels liens ou différences tu fais entre mannequin et acteur ?
J’ai toujours vu le mannequinat comme une performance. Je donnais le plus beau de moi, dans le glamour, dans les paillettes. Alors que le cinéma c’est s’autoriser à montrer ses fragilités, à montrer une vérité qui n’a pas sa place dans le mannequinat. Acteur, c’est beaucoup plus d’investissement et de travail. L’autre chose, c’est que mannequin, on sait qu’on a une date de péremption, la concurrence est rude. Et puis, c’est quand même terrible d’être jugé sur un physique.
Quand on est comédien, on est aussi choisi pour son physique… Ça ne t’inquiète pas ?
Non. Au cinéma, on a le droit à tout. On a le droit d’être moche.
Donc tu pourrais faire une performance comme Charlize Theron dans Monster, te rendre laid et prendre 20 kilos par exemple ?
Alors, 20 kilos… Comme je sais comment ça a été compliqué de perdre 3 kilos pour Miss… ! (Rires.) Bon, mais si c’est vraiment le rôle de ma vie, je le ferai.
Qu’est-ce qui t’a le plus surpris en devenant acteur ?
Étrangement, alors que je pensais que j’allais avoir du mal à jouer les scènes devant beaucoup de public, ou les scènes très chargées en émotions, ce n’était pas si dur. En même temps, quand tes partenaires de jeu te donnent énormément, comme lors de la scène où Thibault de Montalembert m’annonce son prix (*en tant que prostitué, ndlr), j’étais déjà bouleversé avant même que ça tourne ! Finalement, les trucs les plus difficiles ça a été les scènes très simples, avec des phrases du type : “passe-moi le sel.”
Finalement les trucs les plus difficiles ça a été les scènes très simples, avec des phrases du type : “passe-moi le sel.”
Tu n’as fait aucune formation. Comment tu te positionnes face à d’autres qui passent par des cours, des castings, des années de galère ?
Au début, je me sentais comme un imposteur, et parfois je culpabilise encore… Mais en même temps je pense qu’il n’y a pas mieux que de travailler directement. Je n’ai jamais été quelqu’un de théorique, je crois beaucoup que c’est la pratique qui forme. Donc oui, j’ai appris en accéléré, mais j’ai quand même eu un coach, beaucoup travaillé avec Ruben… Aujourd’hui, je sais que je vais devoir continuer à apprendre énormément, et que ça se fera en travaillant avec d’autres personnes. On n’apprend pas tout seul.
Si je te croise demain dans la rue et que je te demande ce que tu fais dans la vie, tu me réponds quoi ?
Je suis acteur. C’est bien dit, ça fait naturel ?
Très ! C’est très bien fait.
(Il rit.) Il n’y a pas si longtemps encore, je disais : “je suis intermittent du spectacle.” Parce que tant que le film n’est pas sorti, les gens ne comprennent pas… Mais avec le début de la promo, on commence à venir me parler pour ça, et des journalistes me posent même des questions donc c’est que c’est vrai, je suis acteur, je peux le dire sans aucun complexe !
Tu penses avoir trouvé ta voie cette fois ?
Je veux continuer dans le cinéma, jouer et même écrire un jour, c’est certain. Mais la vraie question c’est : ok je fais un premier film, mais est-ce qu’il y aura un deuxième ? Et qu’est-ce qu’on va me proposer ?
Tu as peur qu’on te cantonne à des rôles androgynes ?
Bien sûr. C’est pour ça que je me suis coupé les cheveux…
Qu’est-ce que ça signifie pour toi ?
C’est une nouvelle étape. J’ai commencé à me laisser pousser les cheveux quand je suis devenu mannequin, il y a sept ans. Et j’aimais ça ! Mais j’ai tellement donné toute ma féminité dans Miss, que finalement, j’ai compris l’homme que je suis. Je suis un homme qui n’a plus besoin de cheveux longs. J’ai retrouvé un petit garçon que j’étais il y a bien longtemps, et maintenant, c’est lui que j’ai besoin de flatter.
Cette interview d’Alexandre Wetter a été initialement publiée dans le magazine n°5 de Welcome to the Jungle, paru en mars 2020. Pour vous le procurer, rendez-vous sur notre e-shop.
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