42% des professionnels du digital envisagent de quitter le monde du web

42, ce n’est pas le nombre de fois que vous avez tenté d’expliquer (sans succès) ce vous faisiez dans la vie à vos proches. 42 est le pourcentage des professionnels du digital qui envisagent de quitter le monde du web. En effet, une étude menée auprès de 1 500 répondants par le Blog du Modérateur met en évidence une complexité inattendue dans ce secteur.

Très recherchés par les entreprises pour leur précieuse expertise, les profils digitaux reçoivent plus d’opportunités que la moyenne. D’après une étude de comarketing, 69 % d’entre eux ont été contactés entre 1 et 7 fois au cours des 6 derniers mois. Mais qui sont-ils ? Ce sont tous les métiers qui ont un rapport avec le numérique. D’un côté des profils de la communication ou du marketing et de l’autre des profils plus techniques, c’est à dire les data-scientists, les développeurs, les graphistes/illustrateurs, les traffic managers, les community managers, les chefs de projet mobile et/ou vidéo, etc.

__Si les pros du digital sont depuis quelques années très convoités, et les salaires plus que respectables, pourquoi ces métiers ne semblent plus être attractifs sur le long terme ?

Des salariés trop stressés…

Plusieurs éléments peuvent expliquer ce désengagement. 45% des interrogés disent subirtrop de stress au quotidien qu’ils expliquent par une charge de travail trop importante (55%), des objectifs trop élevés (53%), des conflits avec leurs collègues ou leur hiérarchie (36%), une impossibilité de déconnecter (32%) et des conflits liés aux valeurs de leur entreprise (27%). D’autre part, 30% estiment que leur travail est un bullshit job qui « n’a aucun sens ».

… Mais heureux !

Après un tel constat, difficile ne pas les plaindre. Pourtant, 53% de ces pros du web se disent “plutôt heureux”, et même “très heureux” pour 10% d’entre eux. À la question fatidique « Aimez-vous votre métier ? », ils sont 87% à répondre de façon positive en précisant aimer leur secteur d’activité (77%) et/ou leur entreprise (68%).

Mais quelle est leur définition du bonheur au travail ? Sur les 3 critères qu’ils estiment contribuer le plus à leur épanouissement, ils sont 68% à apprécier la qualités de leurs missions, 77% à aimer leur équipe et 51% à être satisfaits de leur rémunération. Si le bonheur n’est donc pas totalement à remettre en cause, c’est la lassitude et la fatigue qui pousseraient les tech et les experts du digital à se reconvertir.

On parle de « tech-fatigue »

Ce que l’on appelle la « tech-fatigue » fait en effet de plus en plus de victimes dans le secteur. Certains de vos collaborateurs sont parfois grincheux et las ? Cela vient peut-être de là, mais ce phénomène ne se traduit pas de la même façon pour tout le monde : si 51% se sentent en burn-out (souvent ou de manière occasionnelle), 57% sont régulièrement confrontés aubore-out. Vous avez forcément entendu parler du burn-out, mais qu’est-ce que le bore-out ? Un syndrome d’épuisement par l’ennui qui entraîne déprime, baisse de l’estime de soi et fatigue psychologique. On comprend mieux pourquoi ils sont plus de la moitié à envisager une reconversion vers un métier n’ayant aucun rapport avec le digital et/ou vers un nouveau secteur d’activité d’ici 2 ans (70%) ou 5 ans (86%).

Ils veulent du changement donc, mais pour quoi faire ? Dans un contexte où le monde start-up fait de plus en plus parler de lui, leur désir de changer de vie ou de jouir d’une plus grande liberté se matérialise par l’envie de créer leur propre entreprise chez plus de la moitié d’entre eux.

Entreprises si vous nous entendez, voici le topo : les salariés du digital sont heureux dans leurs missions mais s’ils manquent de perspectives ou d’attaches à leur tribus, ils n’hésiteront pas à aller voir ailleurs.

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Photos by WTTJ