Qui était vraiment Christian Dior ?

15 juin 2016

2min

Qui était vraiment Christian Dior ?
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Il a révolutionné la mode, osé et innové tant dans le style que dans sa vision des affaires. Maître incontesté dans son domaine, Monsieur Dior reste un personnage à part. Voici son histoire.

L’enfance

Troisième d’une fratrie de cinq enfants, il nait le 21 janvier 1905 dans une famille d’industriels où la culture a toute sa place. Passionné par la musique et le dessin, il se rêve étudiant aux Beaux Arts : ses parents l’enverront à l’École de Sciences Politiques.

La passion pour l’art

Féru d’art moderne, il s’associe à un ami galeriste et rencontre ainsi les grands noms de l’époque (Bérard, Dufy, Cocteau…) qu’il est obligé de quitter poussé par une longue maladie. Résultat, Dior se met à dessiner à son tour et vend ses croquis de robes et chapeaux ici et là. Ce qui lui vaut d’être repéré et embauché comme modéliste chez Robert Piguet en 1938.

Les prémices d’une griffe

Après la guerre, Dior entre chez Lucien Lelong où il commence à poser les bases de son style et de sa silhouette fétiche à coups de jupes entravées et de drapés arrondis. Sa finesse et son talent sont vite remarqués par l’industriel Marcel Boussac qui, devant le refus du styliste de reprendre une marque endormie, prend le pari de financer sa propre maison de couture pour 60 millions de francs. Le 16 décembre 1946, au 30 avenue Montaigne, la Maison Christian Dior ouvre ses portes.

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Le génie créatif

Son premier coup d’éclat a lieu le 12 février 1947 lorsqu’il envoie sur le podium une femme à la taille cintrée, portant une jupe d’un volume et d’une ampleur inédits, la poitrine haute et bombée, les épaules étroites : c’est le fameux New Look qui le consacrera mondialement. Grâce à lui, l’élégance à la française devient une expression consacrée et une allure recherchée, copiée, admirée. Avant tout le monde, il comprend qu’il faut proposer plus que des vêtements, lancer des accessoires (pour lesquels il crée une division de gros). Résultat : au début des années 50, Dior assure à lui seul la moitié des exportations de la couture française aux USA.

Le sens des affaires avant-gardiste

Doué d’un sixième sens pour la communication, il devine aussi que seule la diffusion de son nom permettra la pérennité de sa maison : une filiale de parfums est créée dès 1947, une succursale est ouverte aux Etats-Unis, des boutiques sont inaugurées aux quatre coins du monde et les contrats de licences pour des bas, des cravates, de lingerie s’enchaînent. Une stratégie de globalisation qui n’est pas sans rappeler celle qu’utilisera plus tard Pierre Cardin mais qui, à l’époque, est absolument révolutionnaire. Mieux, Dior est la première entreprise de mode à établir des comptes consolidés, à poser des codes de communication visuelle destinés à uniformiser le décor des boutique, l’emballage, bref à diffuser son image selon les principes d’une politique de marque bien avant l’ensemble de ses concurrents. De quoi laisser une maison forte à ses successeurs lorsque son fondateur s’éteint le 23 octobre 1957.

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