Traffic Manager

Publié dans Traffic Manager

21 janv. 2019

auteur.e
Sylvain Guillet

Journaliste web

Si vous ne vous sentez pas vraiment attiré par une carrière dans les Ponts et Chaussées, rassurez-vous, ce métier n’a rien à voir avec le trafic routier. Le traffic manager - aussi appelé Responsable Acquisition ou Responsable SEM - est un professionnel du digital, qui use de ses talents en e-marketing pour attirer un maximum d’internautes sur un site Web ou une application. Rencontre avec Amel Hadji et Livio-Emilio Sanna, deux traffic managers qui nous parlent de leur job et de leur parcours.

Les points clés du métier de traffic manager

  • Le traffic manager crée des stratégies destinées à attirer un maximum d’internautes sur un site Web ou une application.

  • Il analyse et optimise constamment l’impact de ses campagnes de publicités grâce à des outils de tracking.

  • Parmi les qualités recherchées chez un traffic manager, on retrouve à la fois la rigueur et la créativité, pour créer des campagnes inventives mais efficaces.

  • Pour devenir traffic manager, il n’y a pas de profil type, mais une expérience et/ou des connaissances en marketing digital est un plus.

  • Après quelques années d’expérience, le traffic manager peut être amené à gérer une équipe d’acquisition et/ou évoluer vers un poste de Chef de Projet Digital.

  • Le salaire d’un traffic manager oscille entre 2500 et 5000 € brut par mois.

Quelles sont les missions d’un traffic manager ?

« L’objectif d’un traffic manager est d’attirer des internautes sur son site Internet ou sur son application mobile via de la publicité en ligne », explique Livio-Emilio Sanna, traffic manager chez Matera. Il faut dire qu’avec plus de 1,86 milliards de sites Web dans le monde, la concurrence est rude pour les entreprises présentes en ligne. Dès lors, le rôle du traffic manager est d’user de tous les leviers à sa disposition afin de créer de la visibilité pour son site ou son application, et d’augmenter le nombre de « clics », c’est-à-dire le nombre de visiteurs naviguant sur la page Web de l’entreprise.

Il s’agit donc de « mettre en place des stratégies pour faire venir les internautes », selon Amel Hadji, traffic manager chez Showroomprivé. Les possibilités sont nombreuses : « Campagnes e-mailing, bannières display, codes promotionnels, relations publics (bloggeurs, YouTubers, Instagrammeurs…), etc. », ajoute-t-elle, sont autant de mécaniques destinées à inciter les internautes à « s’inscrire, puis à acheter.»

Pour pouvoir évaluer l’impact de ses campagnes publicitaires, le traffic manager utilise des trackers, qui mesurent les résultats en termes d’audience, de clics, de conversion… « C’est grâce à ce tracking que le traffic manager va pouvoir optimiser ses campagnes », souligne Livio-Emilio Sanna. Pour cela, il doit maîtriser les divers outils qui sont à sa disposition : Google Analytics, Criteo, QlikView, Insights Facebook, etc.

Quelles sont les compétences requises pour être traffic manager ?

Le métier de traffic manager est loin d’être monotone. En contrepartie, vous devez faire preuve de polyvalence, ce qui nécessite de maîtriser des compétences variées :

  1. Aisance relationnelle : le traffic manager est amené à collaborer avec de nombreux services au sein de l’entreprise (CRM, commerciaux, équipe technique, etc.) Il doit donc être à l’aise à l’idée d’échanger avec beaucoup de personnes - aux profils parfois très différents.

  2. Capacité d’analyse : une campagne de publicité réussie nécessite non seulement une analyse fine de son marché afin de comprendre les attentes des consommateurs, mais aussi de savoir déchiffrer les KPIs (indicateurs clés de performance) pour mesurer l’efficacité des actions commerciales - et si besoin les rectifier.

  3. Curiosité : le monde du marketing digital est en constante transformation. Le traffic manager doit donc faire preuve d’un appétit vorace pour rester informé en permanence des évolutions du Web.

  4. Rigueur : « Excel, c’est le gros du travail », répète Livio-Emilio Sanna. Les chiffres sont au cœur du métier de traffic manager, qui doit donc faire preuve d’exactitude dans la manipulation des données.

  5. Créativité : le traffic manager ne se contente pas d’allouer un budget à certains types de supports publicitaires. Il doit également réfléchir au message à communiquer pour maximiser les clics et donc le trafic sur le site ou l’application. En publicité, pour se différencier de la concurrence, il faut rivaliser de créativité !

Quelle formation pour devenir traffic manager ?

Il n’existe pas de parcours type pour devenir traffic manager. « J’ai un profil assez atypique », explique Amel Hadji. « J’ai un master universitaire en histoire économique, puis j’ai réalisé 1 an en école de commerce pour me professionnaliser ». S’il aucun diplôme spécifique ne semble être nécessaire, il est tout de même préférable d’avoir un Bac+2 au minimum pour espérer décrocher un poste. « Mon profil atypique prouve que tous les chemins peuvent mener à devenir traffic manager », se réjouit Amel Hadji.

Bien entendu, vous partirez avec une longueur d’avance si vous avez réalisé votre formation et/ou des stages dans des domaines tels que le e-commerce, le marketing digital ou encore la publicité en ligne. « Moi par exemple, j’ai fait 2 ans en classe préparatoire et 3 ans en école de commerce, où j’ai obtenu un diplôme en e-commerce », raconte Livio-Emilio Sanna. Une première expérience d’acquisition dans une agence peut également vous permettre de vous lancer.

Quelques formations pour accèder au poste de traffic manager

BAC+2

  • BTS Négociation et Digitalisation de la Relation Client - CNED

BAC+3

  • Licence pro mention e-commerce et marketing numérique - UPEC

BAC+5

  • Communication et Création Digitale - ISCOM
  • Master of Science Communication, Publicité & Stratégie Digitale - INSEEC
  • Mastère traffic manager en alternance - Ynov

Et après ? Les possibilités d’évolution

Selon Livio-Emilio Sanna, « un traffic manager a la possibilité de monter en compétences sur des postes de management, où il va gérer une équipe de “traffickers”. Il peut aussi gérer des équipes différentes en termes digital. »

Avec de l’expérience, vous pourrez donc diriger une équipe de traffic managers dans une grande entreprise, ou évoluer vers un poste à responsabilité - plus polyvalent - tel que Responsable Webmarketing ou Chef de Projet Web.

Autre possibilité, celle de vous lancer à votre compte. Beaucoup de start-ups ou d’entreprises sont à la recherche de freelances et de consultants en traffic management. Vous serez amené à apporter votre expertise sur des projets à court et moyen-terme, afin d’aider votre client à acquérir davantage de trafic sur son site Web ou son application.

Quel salaire pour un traffic manager ?

« Pour un junior, on peut tourner entre 30 et 40K par an. Sur des profils un peu plus experts, donc seniors, on peut monter jusqu’à 60K par an », affirme Livio-Emilio Sanna.

Selon les données recueillies par Indeed, en 2022, le salaire moyen d’un traffic manager est de 34 803 € brut par an, bien qu’il soit plus élevé en région parisienne. D’après les chiffres publiés par Glassdoor, les salaires les plus bas débutent à 29 000 € brut par an et vont jusqu’à 48 000 € brut.

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