Offre d’emploi : les green flags qui vous donnent envie de postuler
29 mars 2024
4min
En recherche d’emploi, on passe notre temps à décrypter les annonces pour se faire une idée précise de ce à quoi pourrait ressembler notre futur quotidien. Aux aguets, on tente de repérer les nombreux “red flags” qui pourraient nous dissuader de tenter notre chance. Mais qu’en est-il des green flags ? Quels sont les signaux qui, dans une offre d’emploi, nous rassurent voire nous donnent une bonne image de l’entreprise ? On vous a demandé quels étaient les critères pour repérer une boîte saine et ce, dès la lecture de l’offre d’emploi.
La fourchette de salaire est indiquée
Rares sont les offres qui indiquent le salaire dès la fiche de poste. D’après une récente étude Indeed, seule une annonce sur deux affiche cette donnée pourtant essentielle pour faire son marché et établir un premier lien de confiance avec l’entreprise. Renseigner ne serait-ce qu’une fourchette de salaire dans une offre d’emploi montre qu’une politique salariale transparente a été pensée et que les salaires ne sont pas fixés aléatoirement.
La bonne nouvelle, c’est que l’époque où l’on postule sans savoir si la rémunération est niveau SMIC ou Elon Musk est bientôt révolue puisqu’à partir de juin 2026, les entreprises seront tenues d’indiquer - a minima - une fourchette de salaire, dans leurs offres d’emploi. En effet, la directive européenne sur la transparence des rémunérations prévoit un droit à l’information concernant le salaire côté candidat. Une fois transposée dans le droit français, celle-ci pourrait bien vous éviter de postuler lorsque le salaire ne vous convient pas et même réduire les inégalités salariales ! Bref, l’indication du niveau de rémunération ne sera bientôt plus un green flag, mais la norme.
La fiche de poste est précise et ne s’éparpille pas dans tous les sens
On sous-estime souvent l’importance d’une fiche de poste précise et exhaustive. C’est pourtant la base de votre futur contrat de travail ! Si le détails des missions vous paraît raisonnable, qu’on ne vous demande pas d’être au four, au moulin et à la caisse, c’est plutôt bon signe. Cela montre que l’entreprise a une bonne connaissance de votre métier, des compétences qui sont attendues de vous et des contours de votre poste. Ainsi, il y a moins de chances que votre futur employeur vous impose de faire le job de trois personnes ou d’être un « couteau suisse »… autrement dit : de vous surmener.
Le process de recrutement est présenté
Rien de pire que les process de recrutement sur lesquels on n’a aucune visibilité ! En tant que candidat, notre temps est précieux et nos nerfs souvent à vif. Entre l’enthousiasme qui nous envahit lorsqu’on tombe sur une annonce qui nous plaît, le trac avant l’entretien, l’insupportable attente de réponse… La moindre information qui puisse amener quelques certitudes sur nos semaines à venir est la bienvenue ! Alors on remercie les entreprises qui donnent la deadline pour postuler et qui expliquent les différentes étapes de sélection. En plus, cela permet de se faire un avis rapide sur notre volonté de postuler en faisant le ratio “longueur du process” vs “motivation pour le poste”. D’ailleurs, si le process est raisonnable, c’est clairement un plus !
Les horaires ne sont pas tabous
Plus rare que le lynx boréal : les annonces qui indiquent les horaires de travail. 43% des candidats seraient même agacés par l’absence quasi systématique de cette information d’après une étude OpinionWay. Mentionner les horaires (même si celles-ci sont flexibles ou peuvent varier légèrement) montre que l’entreprise qui recrute ne souhaite pas entretenir le flou pour vous surexploiter, qu’elle respecte votre temps et votre équilibre pro / perso. On apprécie cette transparence qui nous aide à nous projeter dans le rôle et nous permet de juger si celui-ci correspond à nos attentes et nos impératifs.
Une politique claire sur le télétravail
Que le télétravail soit autorisé au sein de l’entreprise ou non, le sujet doit être évoqué dans l’offre d’emploi et ce, avec le plus de précisions possibles. Si celui-ci est permis : à quelle fréquence, sous quelles conditions et pour qui exactement ? S’il l’est pas, pour quelle raison ? Le télétravail est devenu un critère de sélection incontournable et parfois même une condition sine qua non pour postuler dans un job pour certains d’entre nous. Mieux vaut savoir le plus tôt possible si cette option est possible. En se montrant transparente sur le sujet, l’entreprise montre qu’elle a une politique bien établie sur le travail à distance et… qu’elle est en phase avec les attentes contemporaines des salariés. Surtout si elle prévoit du télétravail !
Le turnover de l’entreprise
Le turnover, c’est-à-dire le nombre de départs et d’arrivées dans l’entreprise rapporté au nombre de salariés sur une année, est un bon indicateur pour évaluer la santé d’une boîte. Concrètement, un haut turnover peut nous laisser croire que quelque chose cloche : un management toxique, une ambiance délétère, une surcharge de travail… À l’inverse, un faible turnover renvoie à une entreprise dans laquelle on se sent bien. Il est également plutôt bon signe qu’une équipe RH accorde une attention particulière à cette donnée, cela montre qu’elle est proactive pour satisfaire ses employés.
Attention, un taux de turnover élevé n’est pas forcément révélateur d’une ambiance catastrophique en interne. Certaines professions, comme les commerciaux par exemple, changent plus régulièrement de job et certains secteurs sont également plus sujets au renouvellement du personnel. C’est par exemple le cas des secteurs de l’hôtellerie, de la restauration et du tourisme ou le taux de turnover peut monter jusqu’à 70%. Une donnée à prendre avec des pincettes donc.
L’engagement de l’entreprise est prouvé par A+B (si elle se dit « responsable »)
Greenwashing, pinkwashing, feminismwashing… Nous ne sommes plus dupes quant à l’engagement des entreprises pour des causes sociales : si aucune preuve tangible ne vient appuyer leurs douces paroles, mieux vaut se dire que c’est de la poudre de perlimpinpin. En revanche, on valide les entreprises qui déclarent dès l’offre d’emploi leur index d’égalité homme-femme, qui affichent un label attestant de leurs bonnes pratiques écologiques ou leur bilan carbonne. Ce qui compte, ce n’est pas de dire qu’on est engagé, mais surtout de montrer ce qu’on a mis en place, pour quelles raisons et quels résultats. C’est la seule manière de vérifier que votre futur employeur n’est pas juste un beau parleur, mais bel et bien un acteur du changement.
Article écrit et édité par la rédaction de Welcome to the Jungle ; Photo par Thomas Decamps
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