Share Journal - Benoit - Episode 1

Retrouvez en vidéo l’épisode 1 du journal de confinement de Benoit, manager et père de famille pour la série Share Journal de Welcome to the Jungle.

On ne s’invente pas professeur. Ma femme fait beaucoup de jeux avec eux. Du coup ça crie, il y a la musique, les pleurs quand tu es au téléphone avec les collaborateurs, les clients, tes patrons, y’a rien d’évident là dedans. Mais je pense que c’est le quotidien de tous les français qui sont effectivement chez eux.

Je suis Benoît. Manager chez Winsearch, un cabinet de recrutement. Ça fait 5 jours que je suis confiné chez moi, dans le sud de la Gironde avec femme et enfants. Je pilote une quinzaine de consultants répartis sur toute la France. On a tenté de s’adapter rapidement. Et c’est pas évident avec deux enfants qui ont trois et quatre ans. D’ailleurs, tout à l’heure, j’ai vu mon fils débarquer pendant une visio, dans mon angle mort. Et puis ensuite il est venu, forcément, attiré, parce qu’il y avait une dizaine de personnes en visio, donc c’était assez drôle.

Ma compagne a changé pas mal de choses dans l’organisation du salon. On a notamment rentré une table de jardin, que les garçons puissent être bien positionnés, bien assis, etc.

Et puis on a descendu un maximum de jouets.

Première sortie depuis très longtemps. Gaspar a cassé ses lunettes. Du coup, je fais un petit aller-retour chez un ami opticien. Ça fait bizarre, il n’y a pas grand monde.

Salut, jour 7. Premier état des lieux au niveau pro : pas mal d’adaptations tout au long de la semaine. Un apéro à 30 personnes sur Zoom vendredi soir pour se féliciter et se motiver pour la semaine d’après.

Donc ça c’est toujours mon bureau. avec la vue par la fenêtre, sur le jardin.

Au niveau des enfants, c’est difficile de leur donner un rythme, parce qu’on reçoit des mails toute la journée, de la part des maîtresses. Donc on essaye de s’adapter au maximum et ma femme redouble d’efforts pour se former. C’est là que je m’interroge d’ailleurs, sur la capacité des parents qui travaillent tous les deux, notamment à tenir les tâches quotidiennes, hors confinement. Les devoirs qui sont donnés, le travail des enfants à suivre, à optimiser etc. Ça doit être mission impossible.

Notre plus grand c’est vrai, j’ai l’impression, qu’il a pris conscience que ça allait durer, que ce n’étaient pas des vacances. Et c’est difficile vu qu’on a fait quelques WhatsApp avec les copains et les copines de l’école. Je pense que ça fait du bien à tout le monde. On a fait un apéro Skype, je pense comme toute la France samedi soir.

L’état d’esprit est bon. On tient le rythme donc c’est plutôt sympa. Et puis, nous on va essayer, au niveau pro, de clôturer le mois de mars le mieux possible et limiter la casse en avril. On va voir ce que ça va donner.