Sébastien Hof : les vacances illimitées, la fausse bonne idée ?

À peine de retour au travail après la période estivale, vous rêvez (déjà) de remettre les voiles ? Née aux États-Unis, dans un souci d’attraction et de rétention des talents, la pratique des vacances illimitées offre notamment aux salariés la possibilité de décider, par eux-mêmes, du nombre de jours de congés qu’ils souhaitent poser. S’il fait rêver sur le papier, le modèle est-il aussi heureux qu’il n’y paraît en réalité ?

Dans cette chronique Travailler demain du 24 août 2020, le psychologue du travail Sébastien Hof met en garde sur les limites de ce concept, qui revient notamment sur les fondamentaux du contrat de travail liant l’employeur et le salarié : «À partir du moment où cet aspect de vacances illimités est mis en place, c’est comme si la responsabilité de l’employeur de mettre en place les congés pour les salariés était redonnée au salarié lui-même.［…］Le salarié doit avoir cette responsabilité de prendre ses congés, mais on ne va pas lui enlever forcément la charge de travail nécessaire. Il pourait être reproché au salarié de ne pas prendre de congés, de finalement trop s’impliquer et se mettre à mal, ou à contrario dire qu’il va prendre trop de congés et donc ne plus faire sa mission telle qu’il doit la mener pour l’employeur».

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