8 attitudes à adopter pour devenir un excellent consultant
11 sept. 2017
5min
GA
Qu’est-ce qu’un bon consultant ? Au-delà de toutes les compétences-clés à posséder, c’est avant tout un individu doté d’une personnalité qui a compris les codes du monde du conseil et sait s’y adapter pour réussir.
Il existe en effet une série de bonnes pratiques que tout consultant, junior comme senior, doit garder en tête et appliquer pour durer dans le conseil et surtout le rendre conscient de ce qui le retient au sein du cabinet. Quelles sont les 8 attitudes-clés qui permettent aux meilleurs consultants de réussir ?
1. Savoir dire NON et faire du push back
Le ou la consultant(e), en particulier lorsqu’il est junior, a tendance à dire oui à toute demande émanant de son management sans tenir compte :
- ni de l’utilité de la demande
- ni du besoin humain de conserver un équilibre entre vie professionnelle et vie privée pour être efficace
La capacité à dire « non » devient dès lors un moyen de ne pas s’enfermer dans une spirale où le consultant est perçu comme « malléable » à souhait, avec certains qui ne se priveront pas de « charger la barque ». Mais dire « non », au-delà d’un certain courage nécessaire, requiert d’être constructif.
Exemple : Camille reçoit une demande de son management de produire un livrable pour la semaine suivante. Elle sait que cela sera impossible de produire un livrable de qualité en parallèle des ateliers client qu’elle mène cette semaine-là également. Au lieu de sacrifier ses nuits et son week-end, Camille expose à son management qu’elle peut bien naturellement produire ce livrable, soit avec un niveau de qualité moindre, soit en re-priorisant son travail sur les ateliers, à savoir qu’elle puisse être appuyée par un autre consultant. Savoir dire non implique donc d’être constructif et assez pragmatique pour analyser efficacement les situations et demandes.
2. S’investir dans des activités externes & des projets internes
Même si le ou la consultant (e) a une charge de travail importante, il ne doit jamais perdre de vue l’utilité / l’intérêt de mener une petite activité externe (au-delà des loisirs comme le jardinage ou le sport !) ou travailler sur des projets internes au-delà de ses tâches quotidiennes.
Par exemple, rédiger des articles, participer au processus interne de recrutement de nouveaux membres de son équipe ou organiser un événement au sein du cabinet permet de sortir de son « quotidien » tout en se nourrissant de nouvelles expériences pour être plus motivé en revenant à ses tâches quotidiennes.
3. Participer à la vie sociale de l’entreprise
Tout le monde le sait, les consultants travaillent relativement beaucoup. Il faut avoir des valves de décompression externes (vie privée) mais aussi internes.
Si le point précédent évoque l’une de ces valves, il est important pour les consultants de savoir organiser et participer à la vie sociale de l’entreprise. Il peut s’agir d’un verre, d’un déjeuner voire d’un dîner. L’essentiel est de rencontrer et de discuter avec ses collègues dans un contexte différent, qui peut permettre aussi de se libérer et d’évoquer des sujets plus lourds à aborder dans un contexte professionnel. Bref il faut savoir travailler dur, mais aussi s’amuser (un peu !).
4. Garder le contact avec ses clients dans la durée
90% des consultants travaillent sur des missions à durée déterminée, et puis sont ensuite mobilisés sur d’autres missions. Une bonne pratique à consommer sans modération est de rester en contact avec ses anciens clients, par exemple au moment des fêtes de fin d’année via un message pour leur souhaiter la bonne année.
Tout ancien client est potentiellement un client récurrent, voire un futur employeur lorsque le consultant souhaitera quitter le conseil (eh oui, cela arrive !). Il est donc d’autant plus recommandé de créer une vraie relation partenariale pourdévelopper son réseau externe.
5. Gérer sa carrière de manière pro-active : exprimer ses envies de missions
Un bon consultant doit être capable de savoir à un instant t dire ce qu’il aime, préfère faire, bref de prendre le contrôle de sa carrière, plutôt que d’être passif. Trop de consultants, surtout junior, restent passifs et attendent que les projets et missions leur soient confiées. Or prendre les devants a de vrais avantages sur le moyen et long terme.
Cela ne signifie en aucun cas que le ou la consultant(e) parviendra à faire exactement ce qu’il veut. Toutefois, indiquer son intérêt et ses souhaits doit permettre au management de mobiliser le consultant sur les projets les plus conformes à ses souhaits. De manière générale, on est toujours plus motivé lorsque l’on travaille sur des projets qui correspondent à nos intérêts. Si l’on n’obtient pas ce que l’on veut, il faut savoir briller de toute manière et attendre son tour patiemment. Si ce tour n’arrive pas, il faut aussi savoir ne pas rester sur un plateau et envisager un changement d’équipe (en interne) ou de cabinet (en externe).
6. Ne pas oublier la formation : par soi-même ou avec le cabinet
Il y a deux façons de grandir en tant que consultant :
- de manière verticale, ce qui signifie une promotion dans les grades et une montée dans la hiérarchie
- de manière horizontale, ce qui se traduit par un accroissement de la base de connaissance et de son périmètre d’action
Tout consultant qui réussit sait qu’il faut savoir jongler avec les deux pour devenir le plus incontournable possible. De manière horizontale donc, le consultant pourrait s’initier à quelque chose par le biais d’une MOOC (Massive Online Open Course) sur le développement en mode Agile, par exemple. Il peut aussi suivre un cours en présentiel sur la gestion de projet. Bref, de nombreuses possibilités s’ouvrent à lui mais il faut savoir les saisir. En règle générale, le cabinet dispose d’un catalogue de formations (en ligne ou en présentiel). En France, le compte personnel de formation permet d’accéder à un grand nombre de formations, utiles comme agréables.
7. Passer des entretiens de recrutement une fois / an
Cette bonne pratique peut paraître étonnante, elle n’en demeure pas fondamentale et profondément utile. En effet, le fait de passer des entretiens de recrutement (avec un autre cabinet, avec une autre entreprise, avec une startup…), permet soit de comprendre que l’on a envie de passer à autre chose, soit de se rassurer sur les raisons qui nous retiennent au sein d’un cabinet. Par ailleurs, cet exercice est bénéfique car il permet aussi de pratiquer sa capacité à réussir des entretiens.
8. Créer des retro-planning précis pour chaque mission
Encore une fois, cela peut paraître banal, ringard même, mais une bonne pratique consiste à anticiper au maximum, tout le temps. Cela signifie en substance de faire un rétro-planning (quand ont lieu les ateliers ? quand dois-je alors planifier la préparation de ceux-ci ? quand a lieu la réunion finale ? A quel moment dois-je disposer de la version initiale de mon livrable pour revue, etc.). Nombre de consultants ont des nuits très courtes à l’approche d’une échéance car ils n’ont pas pris le temps de caler dans leurs agendas les rappels qui permettent de préparer au mieux et parer au mieux face à l’incertitude qui peut régner dans le monde du conseil.
Appliquer une ou plusieurs de ces bonnes pratiques à titre expérimental est donc fortement conseillé et devrait permettre à chacun de garder le moral et continuer à grandir au fil de l’eau.
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Photo by WTTJ @Akoya
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