9 idées (originales) pour entretenir son réseau même quand on est en poste

Même si on sait tous que c’est capital dans une carrière, réseauter reste un travail souvent laborieux auquel on s’attèle généralement quand on en a le plus besoin : en période de recherche d’emploi. Pourtant, développer et entretenir son réseau prend du temps, et le solliciter uniquement pendant ces périodes peut-être mal vu. Oubliez les conseils traditionnels qui vous invitent à assister à des événements professionnels chaque semaine pour y disséminer vos cartes de visite comme le petit Poucet : il existe des manières beaucoup plus originales de nouer des relations, tout en joignant l’utile à l’agréable.

1. Devenez cobaye

Rassurez-vous, il ne s’agit pas de tester de nouveaux compléments alimentaires obscurs ou de doubler la taille de votre p… ancréa. Dans certains domaines - les nouvelles technologies notamment - les entreprises sont régulièrement à la recherche de bêta-testeurs pour critiquer objectivement leur nouveau service, application, site… afin de les aider à les améliorer. Une manière habile et originale d’entrer en contact avec de nouvelles personnes dans votre secteur d’activité, tout en développant de nouvelles compétences sur le produit ou la technologie en question. Qui a dit qu’il fallait forcément sortir de chez soi pour réseauter ?

2. Adoptez un chien (ou promenez celui de la voisine)

Le chien, c’est LE icebreaker qui fonctionne à tous les coups (ou presque). Et ce, dans tous les domaines : draguer, se faire de nouveaux amis dans le quartier… et pourquoi pas, rencontrer votre futur boss. Voire, les trois à la fois, si vous n’avez pas froid aux yeux.

Entre deux tips sur les meilleures marques de sacs à crottes, pensez à placer un innocent « Et sinon, vous faites quoi dans la vie ? » La suite de cette discussion pourrait vous ouvrir des portes insoupçonnées. Et pour maximiser vos chances de faire mouche, promenez votre nouveau meilleur ami en dehors des heures de bureau et évitez de tout miser sur un Rottweiler… qui pourrait croquer un bout d’oreille au Bichon Maltais de votre potentiel futur boss (et ce n’est pas le meilleur moyen de commencer une relation, paraît-il).

3. Arpentez les bars des quartiers d’affaires

Après nos amis à quatre pattes, l’apéro est sans doute l’icebreaker numéro 2. Mais attention à ne pas combiner les deux : promener un chien ET tituber un verre à la main, ce n’est sans doute pas l’image que vous souhaitez renvoyer.
Toujours est-il que le printemps approche, une saison particulièrement propice aux afterworks. Certains quartiers deviennent alors stratégiques pour croiser les professionnels de votre secteur d’activité, venus se détendre après une dure journée de labeur. Et ils sont généralement plus faciles à aborder, un verre à la main et légèrement éméchés. Alors tant qu’à faire, autant associer plaisir (= les Spritz) et travail.

4. Créez du contenu

Écrivez un e-book, lancez un podcast, réalisez une étude, concevez une newsletter, etc. Bref, planchez sur la création d’un contenu qui sera l’occasion parfaite d’entrer en contact avec les personnes qui vous intéressent et que vous admirez dans votre écosystème professionnel.
Rares sont les personnes, aussi importantes soient-elles, qui refusent de passer 45 minutes à échanger avec un jeune professionnel (en apparence désintéressé) fasciné par leur parcours. L’occasion de rester en contact en partageant vos progrès de carrière et/ou des ressources informatives liées à leurs centres d’intérêt. Alors oui, cela demande un peu de travail, mais c’est une excellente manière d’approcher des personnes en apparence inabordables, et de s’ouvrir de futures opportunités professionnelles à la hauteur de l’investissement que demande cette approche.

5. Sympathisez avec les parents des copains de vos enfants

Et si la corvée des réunions de parents d’élèves - et autres goûters d’anniversaire - était finalement une opportunité ? Après tout, ces petits monstres qui bavent et courent partout ont sans doute des géniteurs un peu plus présentables.
Faites appel au mentaliste qui sommeille en vous pour repérer ces petits signes subtils (ou pas) qui traduisent le statut ou le secteur d’activité des parents de ces charmantes petites créatures. Il y a celui qui arrive avec une chemise parfaitement repassée mais un bas de pyjama tâché (mmh… un métier qui autorise le télétravail, a priori), celle qui a gardé son stéthoscope autour du cou (une médecin, sans aucun doute) et celui qui a adopté le blazer-jean-baskets (grillé, le startuppeur). À vous de bien cibler les parents avec qui sympathiser.

6. Parlez aux inconnus dans le train ou les files d’attente

Alors non, il ne s’agit pas de devenir cette personne qui met mal à l’aise ses interlocuteurs en les fixant avec insistance ou en ouvrant la conversation sur des théories complotistes. En revanche, rien ne vous empêche de glisser une phrase d’accroche très simple et de voir si la personne en face a envie de discuter.
Par ailleurs, si la conversation ne prend pas le virage attendu, il est généralement assez simple d’y mettre fin une fois que vous avez récupéré votre sandwich, composté votre ticket, ou fini de remplir le formulaire A42-593. Une occasion de faire des rencontres utiles (au mieux), fugaces (au pire) mais souvent pleines de surprises !

7. Organisez un dîner de “pas-cons”

Le principe est simple : proposez à trois ou quatre amis d’organiser un dîner en invitant un collègue qu’ils apprécient. Évitez le mercredi (cf le fameux film), et n’abordez pas tout de suite le sujet des “hobbies originaux”, au risque de les vexer avant même le plat principal.
C’est en tout cas une excellente manière d’élargir votre réseau tout en passant un bon moment. En organisant un dîner par mois avec de nouvelles personnes à chaque fois, c’est près d’une cinquantaine de potentiels futurs collègues que vous pourrez rencontrer chaque année, en ayant tissé des liens a priori plus forts qu’après avoir simplement échangé trois mots après une conférence.

8. Devenez mentor

Non, il n’est pas nécessaire d’attendre d’avoir des cheveux gris ou de parler comme maître Yoda pour devenir mentor. Le manque de confiance en ce que tu as à apporter, repousser tu dois.
Le mentorat est une excellente manière de développer une relation forte et durable. Bien que l’objectif soit d’aider l’autre à progresser dans son développement professionnel, le mentorat ne crée pas une relation à sens unique. Que vous soyez dans une logique de reverse mentoring ou non, les mentorés seront de précieux alliés une fois leur carrière sur des rails. Et il est très probable qu’ils soient heureux de pouvoir vous retourner un service ou vous mettre en relation avec leur propre réseau le jour où vous en aurez besoin.

9. Suscitez la curiosité autour de vous

De manière générale, le meilleur moyen de développer son réseau est d’encourager les autres à venir vous voir. Pour cela, essayez d’être “notable”. Il ne s’agit pas nécessairement de parler plus fort que tout le monde lors d’un événement, mais surtout de marquer (positivement) les esprits, et donner aux gens un moyen de vous approcher facilement et de lancer la discussion.
Concrètement, cela peut passer par la manière que vous avez de vous présenter dans un dîner ou lors d’un tour de table : « Élisabeth, chasseuse de pépites » plutôt qu’« Élisabeth, chargée de recrutement ». Ou simplement, de développer un style très particulier (ou de façon plus discrète, de porter une broche originale avec une histoire particulière). Les possibilités sont infinies.

Réseauter en continu demande souvent de mettre en place quelques nouvelles habitudes. C’est un travail constant, mais c’est aussi la meilleure manière de vous créer un réseau qui sera aussi diversifié qu’utile lors de votre prochaine recherche d’emploi. C’est surtout l’occasion de faire des rencontres intéressantes, d’obtenir des conseils sur votre carrière, d’accéder à des opportunités cachées ou encore de faire naître de nouvelles idées. Pourquoi croyez-vous que les chiens ont tant de succès, et que les parents continuent de se rendre aux réunions de parents d’élèves ? Maintenant vous savez…

Article édité par Aurélie Cerffond ; Photo de Thomas Decamps