Ego boost : 12 signes qui montrent qu'on assure au boulot
16 févr. 2021
9min
Rédacteur & Photographe
Depuis toujours, nous sommes notés, évalués. Enfants, nos professeurs nous expliquaient clairement ce qui allait et ce qu’il fallait améliorer. Notre niveau était soit au-dessus ou en dessous de la mêlée. Félicitations, compliments, encouragements, avertissement, on savait. C’est en arrivant dans le monde professionnel que tout a changé. Du jour au lendemain, plus de rouge, plus de note, plus de moyenne, plus de repères. Le problème, c’est que notre besoin de reconnaissance, lui, n’a pas changé. Nous avons toujours autant besoin d’être rassurés. « Est-ce que je fais du bon travail ? », « Ne suis-je pas trop lent ? », « Sont-ils contents de moi ? »… Autant de questions qui restent trop souvent sans réponse. Et en télétravail c’est encore pire ! Plus d’échanges informels, plus de pause déjeuner avec votre manager, vous êtes seul face à votre écran. Pourtant, si l’on réfléchit bien, notre parcours peut nous aider à savoir si l’on fournit ou non un travail de qualité. Tel le Petit Poucet, nous avons semé çà et là des indices de « bon travail ». Mais alors, je fais du bon travail, oui ou non ? Voici 12 signes qui ne trompent pas !
Nous avons tous besoin de reconnaissance…
« Nous avons besoin de reconnaissance et pas seulement au travail, explique Nathalie Martin, coach en éveil de conscience auprès de particuliers. Cela fait partie des besoins fondamentaux de l’être humain. » En principe, le monde professionnel offre au manager divers moyens de manifester de la reconnaissance à ses collaborateurs « par des mots, des cadeaux, une prime versée, ou encore un temps partagé en équipe », détaille la coach. Parfois, cela ne suffit pas, ou bien tout simplement le manager ne remplit pas cette fonction. Malheureusement, le télétravail et la distanciation sociale n’arrangent rien… Alors on développe une carence, un manque cruel de reconnaissance. Selon la coach : « Il faut aller au-delà de la relation manager-managé. Ce qui importe, c’est de se poser la question : est-ce que j’en souffre ? Car nous n’avons pas tous besoin du même degré de reconnaissance. Et si ce besoin n’est pas pleinement satisfait par son manager, je peux aussi le combler moi-même. »
« Bon travail » : apprenez à vous auto-évaluer
Au fond, qu’est-ce que le bon travail ? « C’est un concept, reprend Nathalie Martin, le problème c’est qu’il dépend des perceptions de chacun. Or, il est très difficile de se montrer à la hauteur de quelque chose d’aussi flou et personnel. Certains vont être trop exigeants, d’autres trop laxistes. » Mais comment prendre le recul nécessaire pour avoir une juste vision de son travail ? Et qu’est-ce qui détermine à coup sûr un bon travail ? Il y a d’abord les éléments explicites : la fiche de poste, les KPIs (objectifs fixés par l’entreprise), les rapports d’entretiens individuels, les retours clients ou encore les échos de votre travail au sein de l’entreprise… Mais sont-ils toujours évidents ? Et est-ce suffisant ?
« Chacun peut faire l’exercice d’identifier clairement ses critères factuels de réussite au travail en fonction de son poste, explique la spécialiste. Cela permet de s’autoévaluer et de savoir ce que l’on attend de vous. » Ainsi, propose-t-elle, vous pouvez commencer par mesurer spontanément, sur une échelle de 1 à 10, la note que mérite votre travail. « Si vous estimez que vous valez un 5, vous allez définir des critères qui font que vous n’êtes pas en dessous. Par exemple, vous vous trouvez assidu ou vous avez rempli tel objectif. Demandez-vous ensuite pourquoi vous n’êtes pas plus haut et ce qu’il vous manque pour y arriver. Vous obtiendrez ainsi des axes d’amélioration… » Voilà une technique simple à mettre en place en télétravail !
Une fois votre grille de notation bien remplie, il vous sera plus facile de vous évaluer. Maintenant que tout est plus clair, on remonte le fil ! Vous ne vous en êtes peut-être pas aperçu, mais tout au long de votre parcours, vous avez semé çà et là des indices d’un travail de qualité. Allez, on vous met sur la piste…
Ces réflexes qui en disent long sur votre professionnalisme !
Vous êtes autonome et on vous fiche la paix…
Voilà trois jours que vous bossez sur ce projet. Trois jours que vous êtes sans nouvelle de votre manager… Mauvais signe ? Que nenni ! Votre N+1 l’a probablement compris : vous savez gérer seul. Et c’est tant mieux, puisque son intérêt est précisément de vous déléguer des tâches pour ne pas avoir à s’en préoccuper. Bingo ! Votre autonomie au travail va lui permettre de gagner un temps considérable. Qu’il le formule explicitement ou non, il en sera reconnaissant. S’il estime que vous pouvez avancer sans contrôler en permanence « ce que vous faites », « comment vous l’avez fait » et « où vous en êtes », c’est qu’il ou elle a confiance en vous ! Votre manager s’attend probablement à recevoir du bon travail de votre part, qui ne nécessitera pas de multiples allers-retours. Bien joué !
Vous n’êtes pas débordé et savez fixer les priorités
Vous n’êtes pas de ceux/celles qui ont la tête sous l’eau. Vous ne vous noyez pas non plus dans un verre d’eau. « Un problème, une solution », telle est votre philosophie. D’ailleurs dans votre to-do-list, vos tâches sont bien classées par ordre de priorités. La méthode Eisenhower n’a plus de secret pour vous ! Urgent et important / important mais pas urgent / urgent mais non important / non urgent et non important… chaque tâche a sa place et vous êtes toujours à jour. Un dossier vous tombe dessus ? « Pas de souci. Hop ! Je le glisse dans ma to-do », répondez-vous. En un mot, vous êtes organisé et, comme vos N+1+2+3, vous savez prioriser sans paniquer… Bon signe, non ?
Vous apportez plus de solutions que de problèmes
« Il y a un problème avec le photocopieur du 5ème », « On n’a toujours pas reçu le dossier de Y », « Tel client est insatisfait », « Louisa est au bord du burn-out… » Vous l’avez repéré ? Les réunions d’équipe sont un peu comme le flash info de la matinale. On vous bombarde de mauvaises nouvelles et ça fiche le bourdon. Sauf qu’à votre échelle, il est probablement possible d’apporter des solutions à ces problèmes. Et c’est précisément ce qu’on apprécie chez vous. Non seulement vous regardez le verre à moitié plein, plutôt qu’à moitié vide. Mais en plus, vous trouvez par vous-même les moyens d’y répondre… Croyez-le ou non, cette capacité est plus rare qu’il n’y paraît et vos managers l’ont sûrement déjà remarqué.
Vous savez dire non, sans culpabiliser
Lorsque votre « to-do » est pleine à craquer, vous savez refuser un nouveau projet. Sauf que vous ne dites jamais « non » brutalement, de but en blanc. Vous dites plutôt « J’aimerais beaucoup prendre ce projet, mais ça voudrait dire que je devrais reporter le dossier X à plus tard, parce que j’avais justement programmé de plancher dessus ces trois prochains jours. Est-ce que tu veux que je le reporte ? » C’est cette capacité à dire « non » tout en restant ouvert à la discussion que l’on apprécie chez vous. Ainsi, vous ne paraissez jamais débordé. Au contraire, vous êtes disponible, mais ancré dans la réalité de votre planning. Chapeau !
Vous trouvez du temps pour apprendre
Allons bon, avec tout ce que vous avez déjà accompli, il vous reste un peu de temps pour vous former ? Il est évident que vous êtes un excellent élément ! Que ce temps de formation soit pris sur vos horaires de travail ou non, ce qui importe c’est votre capacité à vouloir progresser. Vous êtes toujours à l’affût des dernières tendances de votre métier ? Pour votre manager, c’est un gage de sérieux et de sérénité. Vous ne serez pas pris au dépourvu quand votre secteur évolue. Bref, vous restez créatif et perpétuellement “dans le moov’” !
Vous avez 40 notifications non lues en fin de journée
Vos amis s’en plaignent, « Vous n’êtes pas très connecté » pendant la journée. Mails, notifications WhatsApp, Facebook, Instagram… vous ne les traitez que le soir une fois votre journée de télétravail terminée ou dans les transports en commun. Pourquoi ? Parce que la journée a filé à vitesse grand V et que vous avez bossé, bossé, bossé ! Lorsqu’il s’agit de mails professionnels, les consulter, en envoyer et y répondre peut nous donner l’impression de travailler. Mais le temps que vous y consacrez est décompté de celui que vous pourriez accorder aux tâches de fond. C’est ce que démontre le journaliste du New York Times Charles Duhigg dans son ouvrage Smarter Faster Better, publié en 2016. Mesurant la productivité des employés au nombre de mails envoyés, il en conclut : moins on envoie de mail, plus on est productif… Vous n’arrivez jamais au bout de votre boîte mail ? C’est bon signe !
Vous qui les cherchiez, voici déjà plusieurs signes d’un travail de qualité. C’est bon, vous les avez reconnus ? Maintenant, cherchez encore… N’y-a-t-il pas d’autres preuves de la reconnaissance implicite de votre travail ? Que vous soyez entre collègues au bureau ou en télétravail, la reconnaissance est là, subtilement distillée…
Ces indices de reconnaissance implicite de votre bon travail…
Vos engagements sont tenus (et on le sait)
Vous avez remarqué ? Votre manager vous confie une tâche de manière sereine, les yeux fermés. On ne vous questionne pas. « Tu es sûr ? », « Tu vas pouvoir tenir le délai ? », « Tu t’es engagé à faire tel dossier, tu penses pouvoir y arriver ? »… Rien de tout cela. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’on peut compter sur vous. Chaque fois que vous vous engagez à quelque chose, que vous en faites la promesse, on le sait : vous êtes fiable et ponctuel. Autrement dit, vous êtes une valeur sûre, un collègue digne de confiance. Avec vous, il y a un très faible écart entre « le dire et le faire », entre vos paroles et vos actions. Prenez-en bonne note, car c’est un indicateur concret qui fait de vous un élément indispensable.
On vous demande souvent votre avis (et on l’écoute)
Qui le manager consulte-t-il en réunion lorsqu’il faut prendre une décision stratégique ? Vous ! À qui s’adresse-t-on pour avoir un avis sur tel dossier important ? Vous ! Qui est convoqué en urgence quand une crise se profile ? Encore vous ! Voilà autre chose qui devrait vous mettre la puce à l’oreille… Si l’on vous écoute attentivement lorsque vous exprimez votre opinion sur tel ou tel sujet, c’est qu’il y a fort à parier que votre analyse compte. Cela signifie en effet que vos collègues et votre manager accordent du crédit et de la valeur à votre jugement, vos pensées et vos idées… Bref, à vous ! Dites-vous bien qu’ils s’en passeraient volontiers si vous n’étiez pas un élément de qualité.
Vous êtes régulièrement sollicité•e pour aider
Qu’il s’agisse de votre manager ou de vos collègues, vous êtes souvent la « roue de secours ». Besoin d’un avis, d’un conseil, ou même de remplacer le boss en rendez-vous client lorsqu’il est absent… On fait souvent appel à vous ! D’ailleurs, lorsqu’il s’agit de représenter l’entreprise ou de dealer avec un partenaire sensible, ne s’est-on jamais tourné vers vous ? Et n’est-ce pas vers vous encore que les appels et les mails sont renvoyés lorsque votre N+1 part en congés ? Ne serait-ce pas un signe de confiance en vos capacités à assurer ? Qu’on se le dise, vous êtes à la bonne…
On vous confie de plus en plus de responsabilités
Lorsque vous êtes arrivé dans l’entreprise, vos missions se cantonnaient plus ou moins à votre fiche de poste. Mais depuis quelque temps, les choses ont évolué. Oui, il est bien écrit « évolué », ce qui signifie que vous êtes passé d’un état à un autre, en progressant. Vous vous êtes amélioré et l’on vous juge aujourd’hui digne d’assumer davantage de responsabilités. Vous pouvez le voir comme une surcharge de travail… Ou bien, vous pouvez vous dire que les managers ont tendance à déléguer des tâches vers leurs employés les plus talentueux. Alors verdict ?
Vous êtes obligé de quémander les feedbacks
À chaque fois, c’est la même chose. Vous déposez un dossier important sur le bureau de votre manager… et puis, rien. Silence total. Vous n’en entendez plus parler. L’activité de l’entreprise suit son cours. Mais dans votre tête, vos pensées tournent en boucle : « C’était nul ! », « Il/elle n’a pas apprécié ! », « Ce n’était ni fait, ni à faire ! » Bref, vous vous faites du mal. Et, lorsque par miracle vous arrivez à croiser votre N+1 entre deux visioconférences, vous lui glissez : « Ça allait le dossier X ? » Là, probablement, votre manager va vous faire de gros yeux, chercher dans sa mémoire, et finir par lâcher : « Ah ! Oui nickel… » Tout ça, pour ça.
Si vous êtes un bon élément et que dans l’esprit de votre manager c’est acquis, alors pourquoi vous faire des compliments ? « Il y a tant d’autres choses sur le feu… » C’est de près ou de loin ce qui se passe probablement dans sa tête de boss ! Pour résumer, soit votre N+1 pense que « Vous savez qu’il sait que vous faites du bon travail », soit il oublie de le relever tant il est habitué à recevoir de vous des tâches de qualité. Ça vous file un coup de boost ?
Votre manager cherche la petite bête…
Ça, c’est un peu le revers de l’indice précédent… Vous voulez du feedback ? Vous allez en avoir ! Une virgule ici, un détail par-là, une coquille par-ci, un accent par-là… Vous récupérez finalement votre copie repeinte en rouge, couverte de corrections. « Aïe, aïe, aïe », pensez-vous. Eh bien non, c’est tout le contraire. Entre votre manager et vous, c’est « l’amour vache ». C’est ce qu’a déclaré Suzanne Bates, PDG de Bates Communication dans une interview accordée à Business Insider : « *Un patron qui vous voit comme quelqu’un de prometteur peut vous donner beaucoup de retours, mais pas forcément positifs. Certains d’entre eux peuvent faire preuve d’un ‘‘amour vache’’, parce qu’il ou elle vous voit comme quelqu’un capable de le supporter et qui est en mesure de prendre des responsabilités* ». Alors, votre manager cherche la petite bête ? On ne le dirait pas comme ça, mais c’est bon signe…
En bout de piste, tous ces indices récoltés devraient vous conduire sur une seule voie : celle de la confiance en vous. Que votre besoin de reconnaissance au travail soit satisfait ou non par votre manager, prenez les devants ! « Régulièrement, faites le point, conseille Nathalie Martin. Notez ce que vous avez fait de bien, ce qui pourrait être corrigé et célébrez chaque petite victoire ! » Distribuez-vous des bons points comme le faisait votre professeur à l’époque. En télétravail, redoublez d’efforts ! Chaque jour, faites le point sur ce que vous avez fait de bien et félicitez-vous ! Pour vous récompenser, offrez-vous un moment de bien-être. Et, si vous avez vraiment besoin d’entendre la voix de votre manager, il suffit de « trouver le bon timing et lui exprimer simplement votre besoin », conclut la coach.
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