Les 30 choses que l'on aurait aimé savoir sur le travail avant nos 30 ans
22 févr. 2024
5min
Quand on passe trente ans au travail, on ne peut plus vraiment être considéré comme junior, sans encore tomber dans la case senior. Et si on profitait de cet entre-deux pour dresser un premier bilan de nos expériences, mais aussi des leçons qu’on en a tiré ? Telle une passation de perles de sagesse à destination de la nouvelle génération, voici tout ce qu’on aurait aimé que nos aînés nous transmettent quand on a déboulé pour la première fois dans un open-space.
« Être triste de quitter un job, ne signifie pas que c’est une mauvaise décision », Cécile, cheffe de projet en communication. Parfois, quitter le lit douillet pour faire évoluer sa carrière, c’est juste… nécessaire !
« Tu peux postuler à un job même si tu ne coches pas toutes les cases de l’annonce », Benjamin, graphiste. Le job te plaît ? Fonce.
« On peut toujours dire ce que l’on pense, mais il faut toujours faire attention d’y mettre les formes et de choisir le bon moment pour le faire », Romane, journaliste. On n’est pas à l’abri d’un supérieur susceptible…
« Dans la plupart des milieux professionnels, il y a des codes vestimentaires à respecter. S’il est toujours possible de bosser dans une start-up sans investir dans du Patagonia, évitez quand même d’être le seul à porter une veste de costume dans l’open-space. Réussir à se fondre dans la masse, c’est faire preuve d’intelligence situationnelle », Julien, comptable. Regarder, analyser, s’adapter, la sainte trinité.
« Pose toujours toutes tes questions en réunion, même si t’as l’impression d’être la seule à ne pas avoir compris ! Car au pire ça t’aide à comprendre, au mieux (et c’est souvent le cas), tu permets de clarifier un point pour tous », Lucille, secrétaire de rédaction. Tout le monde te dira merci.
« Tu n’es pas politique ? Fais quand même un effort en pensant stratégie à moyen et long terme », Hugo, chef de projet événementiel. Entre Kendall Roy et Michael Scott, il y a peut-être un juste milieu.
« Si tu entends un collègue “gossiper” sur un autre, dis toi que potentiellement il le fera un jour sur toi », Brahim, consultant. Même si c’est délectant, pas besoin de plonger tête la première dans le commérage.
« À moins d’être pompier, chirugien.ne ou infirmier.e en réa, tu ne sauves pas de vies », Sandy, éditrice. Cette présentation Powerpoint peut attendre demain.
« Toujours soigner sa sortie de l’entreprise, on ne sait jamais où on retrouvera ses collègues », Alex, chargé de production
A ciao bonsoir !« Il vous arrive de flirter à la machine à café ? Surtout, ne mélangez pas travail et sexe, ça finira mal », Jonathan, monteur. Adopter la stratégie : no zob in job.
« Pendant longtemps, j’ai voulu être conciliante avec mon entreprise. J’allais dans leur sens, même quand ça ne m’arrangeait pas. Aujourd’hui, l’expérience m’a prouvée qu’une entreprise pensera toujours à elle avant moi. Alors stop les sacrifices, il faut se faire passer en priorité », Anna, customer success.
« Avoir un job confortable c’est bien, mais attention à toujours vibrer et ne pas oublier ses envies profondes si vous ne voulez pas vous réveiller plein de regrets », Jean, architecte. Ne vous laissez pas aspirer !
« Pose-toi régulièrement la question : est-ce que je me sens à ma place ? », Marion, chef de rang. Si c’est « oui », ça fait plaisir, si c’est « non », c’est bien d’en avoir conscience et de se demander ce que l’on peut faire par la suite.
« On a le droit de ne pas aller aux afterworks ! », Mélissa, responsable achats. Mais que ça ne signifie pas qu’on n’aime pas ses collègues.
« Qu’en fait, le monde du travail, c’est des gens normaux qui mettent un masque pour jouer aux adultes. Bizarrement, me dire cela me permet de prendre une bonne distance avec ce qu’il s’y passe », Gabrielle, journaliste. Bienvenue dans le Truman Show où tout le monde dit « Très clair, je reviens vers toi. »
« Ta vie personnelle part à vau l’eau ? Ne décroche pas du taf ! Peut-être que ça sera dur au début, mais on a tous besoin d’un cadre pour gérer les périodes difficiles », Julie, directrice de label. Vous connaissez la théorie du tabouret ? Pour rester debout, on aurait besoin de tenir sur au moins trois pieds parmi l’amour, les amis, le travail, la passion et la famille. Faites le compte.
« Être bon dans un loisir peut aussi être utile au travail », Saâd, brand manager. De quoi révéler ses talents d’ambianceur de réunion.
« Choisir une voie professionnelle ne t’enferme pas dans un métier ou une carrière », Manuel, journaliste. Dans le monde du travail, tu croiseras sûrement Carole, 35 ans, en pleine reconversion pro après 10 ans dans l’Éducation nationale.
« Qu’on jongle avec des sensibilités différentes parmi nos collègues au quotidien. Alors il faut tenter de comprendre tout le monde même si cela ne nous paraît pas naturel », Benjamin, consultant. À l’écoute des autres, tu seras.
« Quand on a un projet créatif, il faut parfois refuser des opportunités pour préserver son identité. Quitte à s’ennuyer un peu pendant la semaine mais il faut mettre ce temps à profit pour bosser sur ce qu’on veut vraiment développer », Léa, artiste. Ne pas bouffer à tous les râteliers.
« Si on n’ose pas se lancer dans un projet, qu’on manque de confiance en soi pour le faire, travailler en “collectif” est une arme redoutable pour se motiver et passer à l’action », Gaelle, cheffe de projet événementiel. À plusieurs, on va plus loin !
« Qu’il faut arrêter de penser sa vie pro comme une ligne droite mais plutôt comme des pointillés. Il faut faire ce que l’on veut faire au présent et au moyen-terme. Par la suite, on verra en fonction de notre évolution et nos envies », Cécile, bijoutière. On a presque envie de dire Carpe Diem.
« Tu peux faire autant d’études que tu veux, mais la plupart des compétences s’apprennent dans le monde pro », Victor, chargé de communication. Que retenez-vous de vos cinq ans d’études ?
« Trouver ta voie ne résoudra pas tous tes problèmes existentiels. On continue à se poser plein de questions et à douter », Marc, cadre dans une start up. À 30 ans, tu as beau être rangé dans ta vie pro, fort du sentiment d’avoir trouvé ta place, il t’arrivera sûrement de te demander encore à quoi sert ton travail, ou plus philosophiquement, quel est le sens de la vie ?
« J’ai pris conscience qu’il fallait que je fasse davantage confiance en mes intuitions et que je pouvais déléguer moins de choses autour de moi sur la gestion de mon projet », Lison, pianiste. On est jamais mieux servi que par soi-même !
« On prend en assurance à 30 ans, on sait mieux ce qu’on veut, ce qu’on ne veut pas, mais surtout on voit les red flags et on ose prendre des décisions en fonction de cela. Ce qui évite de se retrouver dans des jobs atroces », Pauline, directrice artistique. Les années de stages horribles sont loin derrière vous.
« Si quelque chose ne nous convient pas au travail, il faut le dire aux personnes concernées et pas ruminer dans son coin. On ne peut pas attendre des gens qu’ils devinent ce que l’on pense et s’adaptent sans arrêt à nous si on ne s’exprime pas », Jonathan, traffic manager. Vive l’assertivité !
« Que si on n’a pas choisi notre voie pour nous (mais pour nos parents, par exemple), c’est vers 30 ans qu’on pète un câble et qu’on décide enfin de s’écouter », Palmira, community manager en freelance. Ce n’est pas si mal finalement, la crise de la trentaine…
« Si on doute de soi, on n’est pas obligé de le montrer ou le dire dès qu’on rencontre quelqu’un. Je sais que l’heure est à la vulnérabilité, mais les gens qui bossent avec toi veulent souvent voir un masque professionnel solide », Sabrina, entrepreneuse. Fake it until you make it, finalement.
« Ce n’est pas grave de ne pas exercer un métier passion, en fait c’est le cas de la plupart des gens et ça ne veut pas dire que leur vie sera ratée. Bien d’autres choses remplissent l’existence et permettent de s’épanouir en dehors du taf », César, customer delivery. Un job qui paie les factures, c’est bien aussi.
Certains prénoms ont été anonymisés.
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