Savoir, savoir-être, savoir-faire : les 3 compétences clés en entreprise
01 févr. 2018 - mis à jour le 01 avr. 2022
6min
Freelance Content Writer
Qui ne s’est jamais arraché les cheveux en réfléchissant à la meilleure manière de présenter ses compétences en entretien pour enfin sortir du lot ?
Lorsqu’on cherche du travail, il est indispensable de connaître ses points forts pour les mettre en avant. Pour cela, il convient d’identifier les compétences clés à avoir en entreprise et donc à lister l’ensemble des savoirs, savoir-faire, savoir-être acquis au cours de ses précédentes expériences professionnelles et extra-professionnelles.
Anne Nanterme, consultante en développement RH et Job Coach, décortique les notions de savoir, savoir-faire et savoir-être en entreprise et nous livre ses conseils pour identifier les vôtres afin de briller en entretien.
Les 3 compétences clés en entreprise : savoir, savoir-faire et savoir-être
Votre cerveau se plie en 4 (ou plutôt en 3) pour mettre en application ce trio gagnant en situation professionnelle :
- la connaissance (le savoir),
- la pratique (le savoir-faire),
- les attitudes (le savoir-être).
Lorsque vous préparez un entretien d’embauche, c’est sur ces trois points que vous devrez vous concentrer…
Le savoir
Le savoir est l’ensemble des connaissances acquises par l’apprentissage (études, lectures, documentaires, formation, etc.) ou l’expérience. Si ce savoir tend à s’enrichir, il peut aussi se dégrader.
Pour trouvez les vôtres, rien de plus simple. Sur une feuille, listez TOUS vos domaines de connaissance sans omettre les détails les plus insignifiants et évidents. Il n’y a pas de savoirs inutiles ! Bon, on ne vous demande pas ici de citer le nom de tous vos cousins et cousines au second degré mais plutôt de mettre en lumière l’étendue de votre culture. Vous pouvez par exemple lister tous les présidents français que vous connaissez, pour ensuite les relier à des événements importants survenus durant leur mandat… Vous verrez, vous serez surpris de l’ampleur de vos connaissances ! En fait, pour identifier vos “savoirs”, il suffit de compléter cette phrase : « Je connais… ». Par exemple : « Je connais le droit de la propriété intellectuelle », « Je connais les logiciels de la suite Creative Adobe (Photoshop, InDesign, Illustrator…) », « Je connais toute l’histoire de la dynastie des Mérovingiens »…
Le savoir-faire
Le savoir-faire, lui, est l’expérience pratique qui témoigne de la maîtrise technique d’un domaine et qui permet l’application d’une connaissance, d’un savoir. C’est donc l’habileté à mettre en œuvre son expérience et ses compétences acquises dans un art ou un métier quelconque.
Vous pourrez les identifier en complétant la phrase « Je sais… » Par exemple : « Je sais planifier un évènement de 250 personnes », « Je sais recruter 30 talents par an », « Je sais faire une présentation marketing sur PowerPoint et la présenter devant un client », « Je sais faire du café sans mettre trop de sucre » (celui-ci est hyper important), etc.
Une fois vos savoir-faire identifiés, classez-les par catégories : informatique, finance, ressources humaines, management, etc.
Le savoir-être
Enfin, le savoir-être est lié à votre attitude, à vos valeurs. Ce sont les qualités personnelles et comportementales dont vous allez faire preuve dans le domaine professionnel (courtoisie, maîtrise de vos émotions, bon relationnel, capacité à travailler en équipe, etc.)
Anne Nanterme rappelle que « le savoir et le savoir-faire peuvent s’acquérir assez aisément, tandis que le savoir-être est lié à notre personnalité intrinsèque, il est donc plus difficilement acquérable, même s’il est possible de développer certains savoir-être. Par exemple, une personne timide aura de la difficulté à devenir plus expansive. Elle pourra éventuellement apprendre à avoir plus d’aisance, mais elle ne jamais sera enchantée de parler en public »
Ce sont typiquement les compétences que l’on n’apprend pas à l’école mais qu’on utilise tous les jours. Elles vont refléter la manière dont vous réagissez dans l’environnement professionnel. Petite précision, on parle bien ici de votre comportement au sein d’une entreprise : vous pouvez être bordélique chez vous et méticuleux et rigoureux au travail. L’un n’empêche pas l’autre.
Pour identifier vos savoirs-être, remplissez la phrase « Je suis… » ou « J’ai… » Par exemple : « Je suis enthousiaste, curieux.euse, empathique, adaptable, autonome… », « J’ai le sens de l’initiative »…
S’y retrouver entre « soft skills » et « hard skills »
Vous avez peut-être déjà entendu les termes hard skills et soft skills dans le cadre professionnel sans vraiment savoir ce que voulaient dire ces termes. En fait, les anglo-saxons, à l’origine de ces expressions, envisagent la compétence sous un angle bi-dimensionnel :
- Les hard skills regroupent à la fois savoir et savoir-faire. Ce sont les compétences techniques qui ont traditionnellement tendance à être validées par une formation ou par les expériences.
- En opposition, les soft skills désignent le savoir-être. Ce sont les compétences relationnelles et humaines intrinsèques qui font la personnalité d’un individu et dont fait partie l’intelligence émotionnelle.
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L’essor du savoir-être dans le monde du travail : complément au savoir et au savoir-faire
Ce n’est qu’une fois qu’ils sont mis en application dans un cadre professionnel que les savoirs prennent de la valeur pour l’entreprise. Si le savoir et le savoir-faire étaient traditionnellement la priorité des recruteurs, le savoir-être gagne désormais en importance jusqu’à devenir une compétence clé en entreprise, car ce sont les comportements qui font la cohésion et la performance de l’entreprise.
En effet, notre quotidien en entreprise est bouleversé par les nouvelles technologies ainsi que par les nouveaux modes de travail (coucou le télétravail !). Cela nous oblige à nous réinventer, solliciter des compétences différentes de celles de nos parents et apprendre à collaborer autrement. Plus question de prendre des galons si on est mal vu par son équipe : le savoir-être est au cœur des recrutements et des évolutions en entreprise !
Les équipes doivent être en mesure de s’adapter et d’apprendre en continu pour suivre le marché et innover. Ainsi, les entreprises recherchent désormais des tempéraments intuitifs, chaleureux et optimistes qui vont interagir de façon harmonieuse avec les autres membres de la tribu pour aider à collaborer ensemble.
De plus, « il y a de nombreux métiers de 2030 qui n’existent pas encore, affirme Anne. *Pour les entreprises, il est difficile d’anticiper les hard skills qui perdureront dans le temps ou celles qui naîtront dans le futur. Beaucoup préfèrent alors miser sur le savoir-être d’un candidat plutôt que sur ses seules compétences techniques. Aujourd’hui, le monde du travail requiert beaucoup plus d’agilité, une caractéristique qui relève du savoir-être chez un individu »
Si Anne nous rappelle que « faire évoluer son savoir-être est avant tout une démarche personnelle », elle précise que « les entreprises peuvent aussi nous aider à travailler dessus grâce àdu coaching ou des formations » En effet, elles consacrent de plus en plus de temps et de budget à instaurer l’harmonie et l’efficacité au sein de leur structurepour augmenter la productivité.
Selon le rapport « Futur of jobs » du Word Economic Forum, voici la liste des savoir-être que les salariés estiment indispensables de posséder aujourd’hui :
- Résolution de problèmes complexes ;
- Pensée critique ;
- Résistance au stress et résilience ;
- Envie d’apprendre et de progresser ;
- Créativité, originalité et sens de l’initiative ;
- Créativité ;
- Gestion des équipes ;
- Coordination ;
- Intelligence émotionnelle ;
- Jugement et prise de décision ;
- Souci du service client ;
- Négociation ;
- Souplesse cognitive.
Comment mettre ces compétences en avant en entretien ?
Après la théorie, la pratique ! Maintenant que vous en savez plus sur les compétences clés en entreprise, il est temps de montrer aux recruteurs que vous possédez chacune d’entre elles.
« Que ce soit pour mettre en avant votre savoir, votre savoir-être ou ou savoir-faire, la clé c’est de bien se préparer, soutient Anne. L’idée c’est de pouvoir apporter une preuve de vos compétences, et pour cela il faut réfléchir en amont aux situations où l’on a pu actionner ce savoir-être ou ce savoir-faire. Il faut se reposer sur des exemples concrets »
Si les savoirs et savoir-faire vont souvent vous permettre de décrocher l’entretien, les savoir-être vont vous aider à faire la différence et à sécuriser votre place ! Le savoir et le savoir-faire sont gage de qualité et rassurent le recruteur, tandis que le savoir-être reste plus difficile à évaluer (même si vous leur avez dédié un précieux encart sur votre CV.
Mais il n’agit pas de le faire n’importe comment. Selon Anne, « il faut capitaliser au maximum sur nos traits de caractère dominants, qui sont nos points forts. Mieux vaut s’attarder là-dessus plutôt que se concentrer exclusivement sur nos points de progrès » Si vous êtes particulièrement créatif, exposez un projet passé sur lequel vous avez pu le prouver. Si vous êtes un pro de l’organisation, révélez vos secrets en gestion de projet ! Ne mentionnez vos axes de progression que si on vous le demande (à la fameuse question “quels sont vos défauts). « Une fois en poste, vous devez alors continuer d’activer ces points forts, mais gardez en tête vos points faibles et continuez de travailler dessus ! »
Pour réussir à prouver que votre personnalité fit avec la culture de la boîte, renseignez-vous en amont sur les valeurs de l’entreprise ou les soft skills indispensables pour le poste convoité et listez vos qualités personnelles en adéquation.
Préparez en amont des exemples détaillés de situations professionnelles ou personnelles qui vous permettent de démontrer les savoir-être sélectionnés. Pour vous y aider, n’hésitez pas à recourir à la méthode STAR !
Renseignez-vous également sur le processus de recrutement et le déroulement de l’entretien pour l’anticiper au mieux. En effet, pour évaluer ces savoir-être, les cabinets de recrutements comme les entreprises peuvent utiliser des techniques de mises en situation ou encore des tests de personnalité. D’ailleurs, l’entretien est également un excellent moment pour révéler votre savoir-être : si vous êtes souriant et que vous ne vous laissez pas déstabiliser, le recruteur verra certainement en vous un futur employé optimiste et résilient !
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