Test : êtes-vous bon à l'exercice de l'entretien d'embauche ?

23 janv. 2025

8min

Test : êtes-vous bon à l'exercice de l'entretien d'embauche ?
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En études, en poste, en recherche d’emploi ou à l’écoute du marché, quelle que soit votre situation, vous avez déjà été ou serez forcément confronté à l’entretien d’embauche à un moment de votre carrière. Mais comment savoir si l’on est doué ou non pour cet exercice inévitable qui ressemble vaguement à un pitch commercial de sa propre personne ? Testez-vous sur notre quiz spécial « entretien d’embauche » afin d’évaluer votre niveau.

À chaque question, deux mauvaises réponses et une correcte, complétées par les conseils d’Ana Fernandez, coach en recherche d’emploi chez Energycoaching. Comptez 2 points par bonne réponse, 0 par mauvaise, et calculez votre note sur 20 à la fin du test. À vous de jouer !*

« Pourquoi voulez-vous travailler pour notre entreprise ? »

  1. Vos valeurs sont en accord avec celles que j’attends d’une entreprise. Vos projets sont stimulants et me donnent vraiment envie d’y contribuer en apportant mon savoir-faire. Votre vision du secteur rejoint la mienne et vous distingue de la concurrence. J’ai le sentiment que mes compétences et ma personnalité correspondent au profil que vous recherchez.
  2. Je coche toutes les cases mentionnées sur la fiche de poste et le salaire est à la hauteur de mes attentes.
  3. Je suis un ou une grand(e) fan de votre entreprise depuis ma plus tendre enfance, je suis prêt(e) à tous les sacrifices pour vous rejoindre.

Le conseil d’Ana Fernandez : « Sur cette question, le nerf de la guerre, ce sont vos recherches sur l’entreprise. Il est important de bien connaître les valeurs de l’organisation, les projets en cours et ce qui la démarque des autres acteurs du secteur. Cependant, il faut veiller à rester sincère et authentique et surtout ne pas oublier de lier les besoins de l’entreprise à votre profil. Ce qui doit ressortir de votre réponse, c’est la cohérence entre votre motivation et une potentielle collaboration où chacun serait gagnant. »
Réponse 1

« Quelles sont vos principales qualités… ? »

  1. Je suis un véritable couteau-suisse, je cherche toujours à me démultiplier pour que les projets avancent le mieux possible. J’aime faire les choses à fond, et je suis très perfectionniste, j’ai le sens du détail.
  2. Je suis sympathique, honnête et j’ai un grand sens de l’humour.
  3. J’apprends vite, je m’adapte facilement à de nouveaux environnements et aux équipes, je fais preuve d’autonomie et de rigueur. On dit de moi que je résous habilement les problèmes, comme ce fut le cas sur le projet x réalisé dans mon entreprise actuelle.

Le conseil d’Ana Fernandez : « Ici, le choix des mots est déterminant. Favorisez les verbes d’action aux simples adjectifs : réaliser, piloter, résoudre, coordonner, plutôt que sérieux, appliqué, leader, etc. Évidemment, restez dans le vrai et ne mentez pas, ce serait dommage de vous contredire pendant l’entretien (si vous êtes arrivé en retard, évitez d’en faire trop sur votre rigueur et ou votre respect des délais…) Enfin, attention aux réponses à double tranchant : dire que vous êtes toujours à 1 000 %, c’est bien, mais cela amène aussi à se demander s’il n’y a pas un risque d’épuisement. »
Réponse 3

« … et vos défauts ? »

  1. Ma motivation peut s’estomper assez rapidement. Je n’aime pas trop communiquer sur mes avancements tant que le projet n’est pas proche de la fin. Je ne suis pas très doué pour la relation client.
  2. J’ai tendance à m’attarder sur des détails, ce qui risque de me faire perdre du temps et de l’énergie alors que cela n’en vaut pas toujours la peine. C’est pourquoi je séquence toujours mes projets par grands axes et détermine un délai à ne pas dépasser pour chacun d’eux. Si les objectifs sont atteints dans le délai préalablement fixé, je mets les détails de côté et passe à l’axe suivant.
  3. J’ai du mal à déléguer certaines tâches. Cela me fait souvent défaut, car je me retrouve avec une charge de travail trop importante.

Le conseil d’Ana Fernandez : « Le but de cette question n’est pas de s’autoflageller ni de se dévaloriser, mais de démontrer que l’on a conscience de ses points faibles et que l’on s’efforce de les dépasser. Parlez des actions que vous mettez en place pour pallier ces défauts. »
Réponse 2

« Avez-vous déjà travaillé sur un projet en équipe ? Comment décririez-vous votre contribution ? »

  1. Il y a quelques mois, j’ai participé au développement d’une marque dans la zone Benelux, en collaboration avec les équipes implantées en Belgique et aux Pays-Bas. Les discussions se faisaient donc en anglais, et j’ai su faire preuve de leadership pour fédérer tout le monde autour de la bonne stratégie.. Par ailleurs, j’ai veillé à la bonne coordination des équipes en prévoyant des points réguliers à distance et en présentiel.
  2. Je travaille au sein d’une petite équipe. C’est mon manager qui détermine les tâches de chacun.
  3. Sûrement, mais je n’ai pas d’exemple concret en tête.

Le conseil d’Ana Fernandez : « Ayez en tête que votre objectif est de valoriser votre expérience et le rôle que vous occupez au sein d’un groupe. Soyez donc le plus concret et précis possible. Aussi bien sur le contexte, c’est-à-dire le périmètre, les objectifs et les conditions, que sur les compétences que vous avez mobilisées. »
Réponse 1

« Qu’attendez-vous d’un manager ? »

  1. J’aime les managers qui sont amis avec les membres de leur équipe, pour travailler dans la bonne entente et prendre les décisions de manière collégiale.
  2. J’apprécie les managers qui font confiance à leurs équipes et avec qui la communication est fluide, ouverte, tout en étant disponibles pour apporter leur soutien lorsqu’il y a des points bloquants.
  3. J’aimerais travailler avec un manager qui me soutient dans mes missions et me donne un feedback régulier. Qu’il me transmette son expérience et me donne la possibilité de progresser.

Le conseil d’Ana Fernandez : « La réponse varie grandement selon votre séniorité. En effet, là où un profil junior mettra plus souvent en avant la recherche d’apprentissage et d’évolution grâce à une forme de mentorat de la part du manager, un employé sénior aura plus tendance à vouloir de l’autonomie et de la confiance pour être reconnu à sa juste valeur et s’épanouir pleinement. »
Réponse 2 ou 3 en fonction de votre séniorité

« Quelles sont vos attentes salariales ? »

  1. Au moins 50 000 € par an. Non négociable.
  2. Chez mon dernier employeur, j’ai participé à la création d’une toute nouvelle équipe qui a atteint ses objectifs facilement tout en respectant les budgets. Je suis ouvert à une rémunération située entre 45 000 € et 55 000 € brut par an. Je ne souhaite pas descendre en-dessous de 43 000 €.
  3. Je ne sais pas exactement, je vous laisse me faire des propositions.

Le conseil d’Ana Fernandez : « Encore plus que pour les autres questions, soyez rigoureux dans la préparation de votre réponse. Il n’y a pas de place pour l’improvisation ! Pour cela, renseignez-vous auparavant sur la valeur de votre profil et sur les rémunérations du secteur. Au début de la négociation, ne soyez pas trop ferme, proposez une réponse sous forme de fourchette de prix et laissez toujours entrevoir la possibilité d’en discuter. Vous pouvez cependant fixer une ligne rouge en-dessous de laquelle vous n’êtes pas disposé à aller, légèrement en dessous de votre fourchette. Pour varier un peu, n’hésitez pas à aborder également la question des avantages proposés par l’entreprise. Cela apporte de la cohérence à votre demande et montre que vous n’êtes pas seulement là pour l’argent. Enfin, vous devez être capable de quantifier votre valeur ajoutée en vous appuyant sur vos résultats et de convaincre facilement le recruteur du retour sur investissement qu’il obtiendra en vous embauchant. »
Réponse 2

« Avez-vous des questions ? »

  1. Non, tout est très clair, merci.
  2. Quelle est la suite du processus ? Quand prévoyez-vous de rendre votre décision ?
  3. Pourriez-vous réexpliquer la fiche de poste et revenir sur l’histoire de l’entreprise ?

Le conseil d’Ana Fernandez : « Soyez authentique, ne forcez pas. Cela vaut d’ailleurs pour l’ensemble de l’entretien. Privilégiez les questions ouvertes, elles sont souvent plus intéressantes et s’inscrivent mieux dans un esprit de discussion. Bien sûr, ne poser aucune question serait probablement une erreur, traduisant un manque d’intérêt, mais en poser trop démontre aussi un manque de préparation ou un manque d’écoute. Essayez d’en poser deux ou trois au maximum. Le but est de compléter vos informations et d’entrevoir la suite du process, pas de recommencer un nouvel entretien. »
Réponse 2

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« Quelle est votre principale fierté ? »

  1. L’entreprise a licencié une partie de mon équipe en raison de difficultés économiques, j’ai dû prendre mes responsabilités, mobiliser mes collègues et revoir l’organisation pour atteindre des objectifs équivalents à ceux que nous que nous atteignions par le passé.
  2. Mon but du milieu de terrain lors de la finale régionale de foot entreprise.
  3. Je suis fier d’avoir réussi à réaliser correctement les missions de mon poste actuel.

Le conseil d’Ana Fernandez : « Ce qui intéresse le recruteur, ce n’est pas tant la réussite en tant que telle mais bien le chemin pour y parvenir. Et si cela n’a pas été facile, c’est d’autant plus valorisant. Choisissez de raconter un succès pour lequel vous avez dû surmonter des obstacles, mettez en avant votre capacité à relever des défis et à mobiliser les bonnes compétences. »
Réponse 1

« Où vous voyez-vous dans 10 ans ? »

  1. Je compte prendre ma retraite avant 35 ans.
  2. Loin de cette entreprise, j’envisage une reconversion.
  3. J’envisage de me spécialiser sur cette expertise de l’entreprise et pourquoi pas ouvrir une nouvelle équipe pour m’accompagner dans ces missions.

Le conseil d’Ana Fernandez : « Pour le recruteur, c’est une question déguisée qui sert à évaluer votre motivation et à se projeter dans la durée avec vous. Montrez que vous avez de l’ambition tout en restant réaliste, et faites en sorte de lier celle-ci à la vie de l’entreprise. Pourquoi pas développer de nouveaux projets au sein de l’entreprise ou envisager une expatriation dans une de ses filiales étrangères ? Adaptez-vous tout de même au profil de votre interlocuteur. Si vous vous adressez à votre manager, peut-être ne devriez-vous pas dire que votre but est d’occuper son poste le plus rapidement possible. »
*Réponse 3

« Pourquoi souhaitez-vous quitter votre poste actuel ? »

  1. Je ne supporte pas mon boss, il est toxique en plus d’être incompétent.
  2. J’ai fait le tour de mon poste.
  3. J’avais envie de m’ouvrir plus de perspectives d’évolution et de découvrir un nouvel environnement stimulant avec d’autres défis.

Le conseil d’Ana Fernandez : « Restez positif et mettez l’accent sur votre envie de progresser. Ne critiquez jamais votre actuel ou ancien employeur, cela vous décrédibilise et peut être pris comme une menace pour l’entreprise. »
Réponse 3

BONUS (1 point) « Comment gérez-vous la critique ? »

  1. Je suis ouvert à la discussion. Lorsqu’elle est constructive, une critique est souvent source d’apprentissage et de progression. J’ai rencontré une situation qui illustre bien cela lors de ma dernière expérience…
  2. Je ne suis pas très à l’aise avec la critique. Je ne me permettrais pas de critiquer des collègues alors je préfère qu’ils s’abstiennent également.
  3. En 10 ans de carrière, je n’ai jamais reçu la moindre critique.

Le conseil d’Ana Fernandez : « Dans votre réponse, montrez votre ouverture d’esprit et votre maturité, et prouvez-le par des exemples concrets. C’est surtout les preuves qui intéressent le recruteur, car elles sont beaucoup plus parlantes et permettent de se projeter plus facilement dans une collaboration. Le pratique prime sur le théorique, alors fouillez dans votre mémoire et présentez l’exemple qui fera mouche. »
Réponse 1

BONUS BIS (1 point) « Qu’aimez-vous dans votre métier ? »

  1. J’aime bien le rythme, assez tranquille, qui me permet d’avoir du temps pour ma vie perso et profiter de ma famille. Les salaires sont également très attractifs dans le secteur.
  2. Les conditions de travail sont correctes et mes collègues sympathiques.
  3. J’aime la diversité des missions et les relations nouées avec les partenaires et les clients.

Le conseil d’Ana Fernandez : « Souvent, ce qui est apprécié, c’est le fait de mentionner les missions ou l’envie d’apprendre. L’aspect humain est aussi bien accueilli, notamment sur les liens que vous allez créer avec vos collègues ou avec des partenaires. Le plus important est d’aller chercher au fond de vous-même ce qui vous fait prendre du plaisir au travail. En général, cela s’entend d’ailleurs au ton de la voix qui change et à la décontraction soudaine qui est visible lors de la réponse. »
*Réponse 3

Le temps est écoulé, les copies sont ramassées ! Alors, aurez-vous un score juste passable ou les félicitations du jury ? Les résultats sont à retrouver ci-dessous :

  • Votre score se situe entre 0 et 10 bonnes réponses : il va vous falloir une petite séance de rattrapage sur notre rubrique Candidats.
  • Entre 10 et 15 : bravo, vous êtes sur les bons rails.
  • Entre 16 et 20 : félicitations, l’entretien n’a plus aucun secret pour vous !

Évidemment, rappelons que chaque entretien d’embauche a son propre contexte et que les bonnes réponses varient énormément d’une personne à une autre. L’entretien d’embauche n’est jamais une science exacte, et le job à la clé se joue parfois sur de tout petits détails, quelle que soit la qualité de vos réponses tout au long de l’exercice. En revanche, s’il n’y a pas de recette miracle pour réussir son entretien, il y a bien une condition préalable essentielle à votre succès, selon notre coach en recherche d’emploi, Ana Fernandez : « Il y a une absolue nécessité de préparer rigoureusement chaque entretien en réfléchissant en amont à chacune de vos réponses, et en pensant à des exemples concrets capables de prouver ce que vous avancez. »

Article écrit par Alexandre Nessler, édité par Aurélie Cerffond, photographie par Thomas Decamps