Dire non avec tact : comment refuser une offre d'emploi avec finesse ?

Comment savoir si vous devez refuser une offre d’emploi ?

La première chose à faire avant de refuser une offre d’emploi est de ne pas se précipiter et de prendre le temps de la réflexion. Il vaut mieux peser le pour et le contre plutôt que de regretter sa décision une fois qu’il est trop tard. Il est rare qu’un poste réponde absolument à tous vos critères de sélection, alors si vous vous apprêtez à refuser une proposition d’embauche, demandez-vous d’abord pourquoi. Êtes-vous certain que ce qui vous rebute n’est pas négociable ou ne pourra pas s’améliorer avec le temps ? Le salaire que les recruteurs affichent au moment des entretiens n’est souvent qu’un tarif de base et les missions qui vous sont attribuées seront sûrement évolutives par la suite par exemple. En creusant un peu, on se rend souvent compte que l’employeur est prêt à discuter les conditions du contrat de travail.

De même, si vous trouvez qu’il vous manque des informations sur le poste ou que vous avez des doutes, il est pertinent de solliciter un autre rendez-vous pour tirer les choses au clair plutôt que de refuser de façon précoce une offre qui pourrait vous correspondre sur le long-terme. En bref, quelles que soient vos premières impressions, ne vous braquez pas et considérez toutes les options offertes par l’entreprise qui s’intéresse à votre profil.

3 conseils pour refuser une offre d’emploi de manière professionnelle

Vous avez bien réfléchi et vous êtes donc toujours décidé à refuser la proposition d’embauche. Dans ce cas-là, restez professionnel jusqu’au bout. Le marché du travail est un petit monde. Il vaut mieux ne pas s’y faire des ennemis pour rien. Un conseil clé pour réussir sa carrière professionnelle. Voici donc 3 étapes à suivre pour annoncer votre refus en y mettant les formes.

1. Choisir le bon timing pour annoncer son refus à l’entreprise

Lorsque vous décidez de refuser une offre d’emploi, vous devez tenir compte du temps que le recruteur vous a déjà consacré. Ne le faites donc pas patienter pendant des jours pour rien et quoi qu’il arrive, répondez-lui ! En même temps, vous devez aussi considérer votre propre timing. Si vous attendez des entretiens pour d’autres postes dans d’autres entreprises, ne vous tirez pas une balle dans le pied en refusant une offre trop précipitamment, et au risque de vous retrouver ensuite sans rien du tout.

Chaque situation est différente, mais faire savoir au recruteur qui vous a choisi que vous êtes sollicité par d’autres entreprises peut aussi s’avérer un bon moyen de négocier certaines conditions de votre contrat de travail. Alors soyez malin, prenez votre temps, tout en respectant vos interlocuteurs et leur planning.

2. Refuser une offre d’emploi sans se fermer des portes

Il n’y a pas de mal à refuser une offre d’emploi, et c’est même souvent la meilleure décision à prendre pour avancer dans la quête du poste de ses rêves. Expliquez avec courtoisie et en toute franchise à l’employeur les raisons pour lesquelles vous refusez son offre. S’il a cerné vos attentes, vos exigences, vos compétences et qu’il a apprécié votre personnalité, il pourra penser à vous dans le futur, lorsqu’un poste vous correspondant davantage se présentera. Au-delà de sa propre entreprise, votre nouveau contact pourra aussi vous ouvrir son réseau et vous mettre en contact avec les bonnes personnes pour d’autres opportunités.

Dans tous les cas, sachez donc exprimer votre gratitude. Commencez par exprimer votre reconnaissance envers l’employeur pour l’opportunité qui vous a été offerte. Remerciez-le pour le temps et les ressources investis dans le processus de recrutement. Mettez l’accent sur des facteurs objectifs, mais évitez de critiquer l’entreprise ou de donner des raisons subjectives. Encore une fois, ce n’est pas le moment de vous faire des ennemis…

3. Privilégier le téléphone plutôt que l’email ou le courrier pour annoncer votre refus

Pour annoncer votre choix, privilégiez le téléphone, si vous avez déjà passé un entretien avant de refuser l’offre. C’est plus fair-play, plus ouvert pour donner des explications précises et pour que l’on se souvienne de vous dans le futur. Aussi, vous pouvez par la suite rester en contact par écrit régulièrement avec ce recruteur pour connaître l’évolution de ses besoins et les nouveautés au sein de l’entreprise.

Si vous refusez une proposition écrite, en revanche, un email professionnel et clair peut suffir. Voici un exemple de refus que vous pouvez adresser à votre recruteur :

Exemple de mail type de refus de poste

« Cher·ère X / Bonjour X,
Je tenais à vous remercier chaleureusement pour l’opportunité que vous m’avez offerte en me faisant parvenir cette offre. Je suis ravi·e de savoir que vous avez considéré mon profil pour ce poste. Mais voilà, après avoir mûrement réfléchi, je vais malheureusement devoir décliner votre proposition. En effet, [développez sur la raison sincère de votre refus], c’est pourquoi nos chemins ne pourront se croiser pour le moment. Je tiens à souligner combien j’ai apprécié notre échange. En vous remerciant encore une fois pour cette occasion, je vous souhaite le meilleur dans vos recherches pour trouver le candidat ou la candidate idéale. »

Savoir refuser une offre d’emploi parce que vous ne vous y projetez pas est important dans une carrière professionnelle. Parfois vous culpabilisez, vous changez d’avis, vous avez peur d’expliquer au recruteur pourquoi vous ne voulez pas du poste. Mais si votre démarche est réalisée avec professionnalisme, refuser un emploi qui ne vous correspond pas peut vous donner des opportunités qui, elles, pourraient parfaitement vous satisfaire. On ne vous fera pas l’affront de citer l’adage mais quand même, un job de perdu…

Photographie par Thomas Decamps