6 erreurs que je ne ferai plus en tant que DRH

09 nov. 2021

auteur.e
Soline Cuilliere

Journaliste vidéo - Welcome to the Jungle

contributeur.e

Oui, des erreurs on en fait tous, même quand on a 35 ans d’expérience dans son métier. Bénédicte Tilloy, DRH, ex-DG de SNCF Transilien, nous livre les 6 erreurs à éviter lorsqu'on exerce cette fonction.

J’ai été confrontée à beaucoup de situations professionnelles, parfois déroutantes. J’ai fait beaucoup de bêtises aussi.

1. Confondre âge et expérience

Ce qui est important, c’est de se fier à l’expérience et à la personnalité davantage qu’à l’âge des personnes que vous recrutez.

2. Recruter des personnes qui vous ressemblent

On se dit que si on a des collaborateurs ou des collègues qui vous ressemblent, la vie au travail sera plus sympa. Et c’est assez légitime de penser ça. Sauf que dans une organisation, c’est très important d’avoir des profils différents parce qu’ils vous suggèrent des solutions différentes.

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3. Manquer de transparence

En tant que DRH, ma conviction c’est qu’on a intérêt à partager le maximum de choses. Le pire c’est quand les gens les apprennent dans les couloirs et à la machine à café et qu’ils se font des tas d’idées sur le sujet. Parce que quand on a le sentiment que quelque chose se trame derrière son dos, on perd la confiance et on a besoin de confiance pour bien travailler.

4. Fermer les yeux sur le mal-être de ses collaborateurs

Moi, j’ai été responsable d’un burn-out dans mon entreprise dans ma vie antérieure et personnellement, c’est une expérience que je ne souhaite à personne. Parce que se sentir responsable du mal-être d’un collaborateur, c’est terrible, c’est se dire en fait qu’on n’a pas été capable de l’entendre et de l’écouter avant.
Je pense que c’est très important que les DRH soient attentifs à toutes ces personnes qui font tourner la boutique et qui ne font pas de bruit.

5. Penser que les quotas ne sont que du vent

J’ai eu l’impression une fois dans ma vie, d’être une femme « quota », c’est-à-dire d’avoir été nommée à un poste parce que j’étais une femme. Sur le moment, ça m’a un peu déplu parce que je me suis dit : « Mais est-ce que finalement, c’est uniquement à cause de ça, alors que j’ai les compétences pour exercer cette fonction ? » Aujourd’hui, j’ai l’impression que c’est indispensable. Christine Lagarde disait : « sans les quotas on trouve des excuses, avec les quotas on trouve des solutions » et je pense que c’est important de se dire ça.

6. Penser qu’on peut « réenchanter » l’entreprise

On ne règle pas des problèmes d’ambiance au travail et de salariés en difficultés, voire de burn-out avec des corbeilles de fruits, du yoga, du baby foot et toutes ces choses-là. On fait même l’inverse, c’est-à-dire que l’on donne le sentiment qu’on a écouté alors qu’en réalité, on est passé à côté du sujet. Tous les salariés disent qu’ils ont besoin de faire un lien entre le travail quotidien qu’ils font et la stratégie et la vision de l’entreprise. C’est ça qui va faire qu’ils vont se trouver plus heureux dans leur quotidien.

Photo par Thomas Decamps pour WTTJ
Texte édité par Soline Cuillière.

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