Gueule de bois au bureau : les tips pour s'en sortir discretos
30 sept. 2021
4min
Journaliste indépendante.
Que celui qui n’a jamais connu un lendemain de soirée difficile au bureau jette le premier shot… pardon, la première pierre. Un afterwork qui traîne en longueur, un séminaire post-confinement trop arrosé, ou simplement une soirée entre amis qui dérape… et ce réveil, qui sonne (beaucoup, beaucoup) trop tôt.
Vos compagnons “Fatigue”, “Nausée” et “Maux de tête” vous rappellent à chaque instant vos frasques de la veille. La journée va être longue, très longue. Alors, comment assurer dans ces conditions ? Quels trucs peut-on mettre en place pour tenir une fois en poste ? Témoignages et conseils.
Techniques de sioux pour décuver sans se faire griller
Se couvrir mutuellement. L’avantage des afterworks en équipe, c’est que tout le monde est (à peu près) dans le même état le lendemain. C’est pourquoi Esteban et ses collègues misent avant tout sur la solidarité : « Au bureau, nous avons une sorte de pacte de non-agression tacite avec toutes les personnes présentes à un afterwork. » Lors des lendemains difficiles, ils s’entendent pour annuler les réunions en prétextant des urgences, ou couvrent celui qui a besoin de faire discrètement la sieste dans un bureau. « Au final, ces journées aident autant à la cohésion que les afterworks eux-mêmes », observe-t-il.
Simuler sa présence, pour mieux roupiller. Dans la famille des astuces de génie, Luc - développeur web - nous partage une technique testée et approuvée depuis le déconfinement. « Je sais que certains collègues vérifient si on apparaît bien comme “actif” sur Teams. Un jour, je suis tombé sur un forum dans lequel un américain partageait sa découverte : il accroche sa souris à l’extrémité de son ventilateur et le met en mode pivotant », raconte-t-il. D’après lui, ses collègues et son boss n’y voient que du feu. « Attention, il faut que le fil soit assez court pour bouger à chaque mouvement du ventilateur », recommande-t-il à toutes celles et ceux pour qui la sieste post-soirée est une question de survie. Une astuce qui ne fonctionne évidemment qu’à distance, alors pensez à organiser vos afterworks les veilles de vos journées de télétravail.
Anticiper le travail, et le sortir de son chapeau au bon moment. Sarah, consultante IT et grande habituée des vendredis douloureux, est souvent louée pour ses capacités d’organisation. Une qualité qu’elle sait aussi mettre en œuvre lorsqu’il s’agit de se couvrir après un réveil difficile. « J’ai souvent des tâches de fond à faire. Des tâches qui ne sont pas urgentes, mais longues et nécessaires. Comme faire mes notes de frais, ou rédiger le bilan complet d’une mission terminée. Sauf qu’au lieu d’envoyer mon travail immédiatement, je garde ça dans un coin. Et quand je suis trop dans le mal pour travailler, je fais semblant de bosser et j’envoie ça à mon boss vers midi, en le laissant imaginer que j’ai produit ça dans la matinée », confie-t-elle. Une manœuvre un poil malhonnête, mais terriblement efficace.
Et les astuces de grand-mère, ça marche vraiment ?
Et non, cet article ne vous donnera pas LA solution pour faire passer cette méchante gueule de bois en un clin d’œil. Car la réalité, c’est qu’il n’y a pas de miracle : une fois présente, le seul vrai remède est la patience. Cependant, quelques astuces peuvent aider l’organisme à reprendre pied.
« La bouteille d’eau il y a que ça de vrai », affirme Manon. Et elle n’a pas tort. Car côté organisme, le traitement de l’alcool nécessite beaucoup de travail et entraîne déshydratation, baisse de la glycémie, fuite du magnésium… Alors, optez pour des boissons riches en électrolytes qui vous aideront à récupérer plus rapidement : eau de coco, boissons destinées aux sportifs…
La sieste du midi. Pour Antoine, rien de tel qu’une sieste sur la pause déjeuner. « Au début, c’était juste pour les journées difficiles, partage-t-il. Puis ça a permis de rendre ça normal et il y a quelques collègues qui ont commencé à en faire sans l’excuse de la gueule de bois. » Mais attention à ne pas se laisser aller dans les bras de Morphées : « Quand on fait une sieste trop longue pendant la journée, surtout si on n’a pas assez dormi avant, on peut traverser un petit épisode de sommeil lent profond, où le cerveau est ralenti. Il lui faut alors du temps pour se remettre au bon rythme », explique le docteur Philippe Beaulieu, médecin du sommeil et auteur de Dormir sans médocs ni tisanes.
Une activité physique légère et des repas équilibrés. Vous le saviez déjà, non ? « Si vous en avez la force, allez faire une balade ou du sport pour les plus actifs. Une bonne marche permet d’éliminer plus rapidement les toxines accumulées. À midi, il faut enchaîner sur un repas diététique (soupes de légumes, salades, crudités, viande blanche ou poisson…) et continuer à boire beaucoup d’eau », explique simplement Alexandra Dalu, médecin nutritionniste et anti-âge, dans son livre Les 100 idées reçues qui vous empêchent d’aller bien.
Et si la science avait trouvé la solution, la vraie ? Et oui, le docteur Jason Burke, anesthésiste diplômé de l’Université Duke de Caroline du Nord, a lancé à Las Vegas un service destiné à guérir la gueule de bois. Au programme : vitamines en intraveineuse, médicaments en tout genre et cure d’oxygène. Pour quelques centaines de dollars (ça en fait des mojitos), Hangover Heaven affirme guérir 99% des gueules de bois en une demi-heure. Leur site propose d’ailleurs différentes offres : « Nous avons des forfaits de base pour les gueules de bois légères et nuisibles, et des forfaits haut de gamme pour les gueules de bois sévères. » On n’arrête pas le progrès.
Mais si, au fond, la gueule de bois était bonne pour la santé ? Dans une tribune publiée dans le Daily Telegraph, le journaliste britannique Graeme Archer rappelle à quel point le sentiment de malaise et de culpabilité est crucial pour auto-limiter sa consommation. Mais aussi et surtout, pour mieux connaître ses limites et éviter de réels dégâts pour l’organisme. Alors la gueule de bois, on lui dit (quand même, un peu) merci.
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Photo by WTTJ
Édité par Manuel Avenel
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