Tu sais que tu travailles en août quand…

08 août 2023

2min

Tu sais que tu travailles en août quand…
auteur.e.s
Manuel Avenel

Journaliste chez Welcome to the Jungle

Aurélie Cerffond

Journaliste @Welcome to the jungle

contributeur.e

« Youhou, y'a quelqu’un ? » peut-on entendre dans les allées désertes des bureaux au mois d’août. Si le travailleur aoutien se sent souvent bien seul, l’expérience comporte aussi son lot de petites réjouissances. Zoom sur les travers de cette période où rien ne se passe comme d’habitude.


Tu sais que tu travailles en août quand…

  • Toutes les salles de réunion sont disponibles. C’est grisant mais inutile : tu n’as aucune réunion.

  • C’est toi qui à la main sur la température des bureaux, «18 degrés si je veux ! Qu’est ce qu’il y a ?»

  • Tu ne caches plus ton écran et laisse tous tes onglets shopping ouverts. D’ailleurs, t’es sur Facebook là.

  • Le midi, tu projettes ta série Netflix sur le rétroprojecteur du boss.

  • Exempt de regards désapprobateurs, tu oses le kebab supplément oignon sur son lit de raviolis japonais arrosé de Coca pour exalter ce délice.

  • 11h-17h sont des nouveaux horaires aménagés décidés par… toi-même. La raréfaction des transports en été, tout ça…

  • Vestimentairement parlant tu oses tout : crop top, crocs, pantalon de pyjama… tu n’as plus de filtre.

  • Pour combler le vide de ton agenda, tu fixes un maximum de rendez-vous au nom de code indéchiffrable : 11H30 CDLR (code de la route), 13H-15H DAS (long déjeuner avec le stagiaire), 16H30 PGG (pause goûter gourmand).

  • Tu peux enfin tester la technique “No-poo” (abréviation de “no-shampoo” qui signifie “pas de shampoing” et qui consiste à ne plus se laver les cheveux pour en retrouver la beauté naturelle, ndlr).

  • Tes onglets favoris sont classés par catégorie, ton bureau est rangé et ton écran d’ordinateur a retrouvé son éclat d’antan.

  • En petit comité, tu découvres de nouvelles têtes auxquelles tu n’avais jamais parlé. À la rentrée, tu auras carrément une nouvelle bande de potes.

  • Tu proposes au bar afterwork de ton boulot de décaler l’happy hour à 16h30. Même si devant ton rosé piscine, le concept d’after… work t’échappe un petit peu.

  • Ton nouveau jeu « Kikélà-Kiképala » consiste à regarder dans l’outil RH de ta boîte, qui est là, qui n’est pas là et jusqu’à quand.

  • Tes mails, malgré un style recherché et la plume d’un Chateaubriand, restent lettre morte.

  • Tu coches jour après jour, les cases d’un calendrier qui te sépare du retour de tes collègues ou de ton propre départ en vacances (en bon septembriste).

  • Tu as toujours sur toi un petit roman de poche que tu feuillettes avec délectation. Son titre, que tu trouves un tantinet narquois, te renvoie néanmoins à ta condition : Cent ans de solitude.

  • Le matin, tu as pris l’habitude d’écouter ton horoscope à la radio. On ne sait jamais, si quelque chose venait à se produire. « Vénus en Lion vous promet une journée détendue sur le plan professionnel », pronostique la voix de Catherine Haas.

  • Dans l’open space, tu oses parler à voix haute. Même que ça résonne.

  • À la sortie du bureau, tu lambines dans les rues à la poursuite des derniers rayons de soleil, fait une boucle par ton épicerie préférée, avant d’entamer une marche de 45 minutes jusqu’à chez toi où tu auras encore le temps de cuisiner un délicieux pot-au-feu.

Article édité par Aurélie Cerffond ; Photo par Thomas Decamps.

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