Nos 4 conseils pour rebondir après une rupture de période d'essai
04 oct. 2017 - mis à jour le 01 mai 2022
4min
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La culture anglo-saxonne célèbre l’échec, car il forge le caractère, l’expérience et prépare à de futures réussites. Une période d’essai non renouvelée, c’est donc l’occasion de démontrer à un recruteur… toutes vos qualités ! La remise en question, la persévérance, l’abnégation… Mais pour cela, il faut prendre le temps de digérer cet événement et planifier rapidement la suite. Alors comment rebondir après une rupture de période d’essai ?
1. Tirer des enseignements concrets
Si un employeur rompt votre période d’essai, posez-vous une seule question : qu’est-ce que j’ai appris ? Ces leçons peuvent être de deux sortes :
Personnelle. Peu importe la durée de votre présence dans l’entreprise, il est nécessaire de se poser quelques questions pour mieux rebondir. Avez-vous essayé de mettre en place de nouveaux outils ou process pendant votre période d’essai ? Quels ont été les feedbacks évoqués lors de votre dernier entretien avec votre manager et que pouvez-vous en retirer ? Sur quelles faiblesses pouvez-vous travailler pour vous améliorer et en faire de réels atouts ? Selon Janice Mbego, fondatrice de JMB Consulting, coach carrière et consultante en recrutement, « le plus important, c’est d’analyser les sujets, les projets ou les missions sur lesquels on a pas été compétents. » Et puisque nous avons toujours du mal à nous juger nous-même, rien de plus enrichissant que d’écouter et de s’imprégner du retour des autres. De nombreux éléments jugés négativement dans l’immédiat doivent être envisagés sous un angle plus positif.
Professionnelle. Outre les éventuelles erreurs en termes d’attitude, de compétence, cette rupture de période d’essai peut aussi révéler des évolutions de vos choix de carrière. « Parfois, le problème n’est pas l’individu mais le poste en lui-même. Par exemple, lors de mes études en école de commerce, je rêvais comme beaucoup de devenir cheffe de produit dans le luxe. Sur le terrain, j’ai réalisé que je n’étais pas du tout à l’aise dans cet univers créatif, que mon profil était beaucoup plus analytique, que j’étais faite pour des métiers de stratégie. J’ai pu expliquer ce cheminement lors des entretiens d’embauche qui ont suivi cette prise de conscience », confie Janine Mbego. Le métier, le secteur d’activité, la taille de l’entreprise, le style de management, la ville… Votre environnement de travail vous correspondait-il vraiment ? Nous ne sommes jamais aussi efficaces que lorsque nous sommes passionnés, alors peut-être n’étiez-vous pas fait pour ce poste ? Une prise de conscience constructive est essentielle pour vos prochains choix professionnels.
2. Mettre en oeuvre un plan d’action pour la suite
Capitaliser sur cette rupture de période d’essai est possible. Lancer un projet, se former, changer de secteur, laisser libre court à sa passion… « De plus en plus de candidats font le choix de passer des certifications pour acquérir ces compétences qu’ils ont réalisé ne pas maîtriser suffisamment. C’est une démarche très intelligente, car plutôt que de se heurter à la compétitivité du marché, ils vont anticiper et transformer leurs carences en points forts », note Janice Mbego. Car ne l’oubliez pas : l’échec nourrit une force créative rare. Il faut en profiter pour planifier une stratégie professionnelle afin d’avancer par étapes et surtout de se mettre dans une dynamique positive.
Vos futurs entretiens d’embauche seront ensuite l’occasion de transmettre cette énergie, et les actions entreprises. De montrer votre dynamisme, votre manière de rebondir ! Assumer des aléas de parcours et donner du sens aux choix de formations ou de professions peut faire la différence. « Il est toujours possible de valoriser une expérience qui n’a pas été concluante. Expliquez comment vous en êtes sortis grandi, plus fort dans votre vision du travail, dans votre posture professionnelle », rassure Janice Mbego. Les recruteurs entendent trop souvent les mêmes discours, ils seront attentifs à un candidat qui sort du cadre habituel de la récitation chronologique de leur CV.
3. Bien raconter la rupture de sa période d’essai à l’entretien d’embauche
L’entretien d’embauche avec un employeur est l’occasion de présenter brièvement la raison factuelle de la rupture de la période d’essai. « Il ne faut jamais cacher ces éléments. La seule façon de faire bonne impression, c’est d’admettre ses manquements. Les recruteurs recherchent des personnes franches, lucides et désireuses d’évoluer et de grandir professionnellement », précise Janice Mbego. Mais rapidement, il faut’enchaîner avec les enseignements que vous en avez tirés. Pour ne pas se faire piéger, le candidat doit préparer en amont l’histoire qu’il souhaite raconter pour réussir son entretien. Son itinéraire personnel, son parcours, ses aspirations et ses déceptions. « J’invite toujours les candidats que j’accompagne à avoir un discours solide, cohérent, pertinent. Il y a un vrai storytelling à mettre en place pour exprimer vos compétences, vos talents, votre potentiel », insiste Janice Mbego.
Tout doit être prétexte à donner de la cohérence et à mettre en avant des traits de votre personnalité qui seront utiles à l’entreprise et à son écosystème.
4. Transmettre son envie de réussir
La déception de la fin d’une période d’essai est rarement agréable. Le souvenir de ces moments doit aider à faire le plein d’enthousiasme et de motivation pour ne plus le revivre. Car rien n’est plus convaincant chez un candidat que l’énergie, le dynamisme, la volonté de rejoindre une entreprise et de faire partie d’un projet. Janice Mbego l’assure : « avoir conscience de ses capacités, des compétences qu’on a développées, de sa marge de progression et surtout réussir à développer un argumentaire et un discours solide autour de ça, c’est la clé pendant l’entretien ! »Les mots doivent l’exprimer et l’attitude l’illustrer. C’est en repensant à l’échec que vous ne souhaitez plus vivre que vous marquerez l’esprit du recruteur.
La rupture de votre période d’essai était, in fine, le premier jour du début de votre nouvelle carrière professionnelle. Saisissez cette expérience pour vous différencier des autres candidats. Démontrez que vous avez vécu un événement unique qui vous a transformé et qui vous aidera, surtout, à transformer l’entreprise qui vous reçoit !
[Article mis à jour par Daphnée Beytenbach le 3 juin 2022]
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