Politesse et savoir-vivre : les 30 règles auxquelles il ne faut pas déroger au bureau
13 avr. 2023
8min
Journaliste - Welcome to the Jungle
Journaliste
Êtes-vous sûr de savoir comment bien vous tenir au bureau ? Certain ? Cela fait maintenant trois ans que la vague de Covid a emporté dans son sillage certaines vieilles conventions : exit le monde du travail en col blanc, travailler en pyjama depuis son canapé est désormais socialement acceptable. Les règles tacites à respecter au boulot ont changé et tout le monde est un peu rouillé. Pour vous aider à vous comporter comme un humain fonctionnel au bureau, nous avons dressé des règles rigides, mais pas totalement inflexibles sur lesquelles ne pas vous asseoir. Une sorte de Bible de l’open-space qui, nous l’espérons, résistera au moins un peu à l’épreuve du temps, jusqu’au prochain grand bouleversement social !
Mission : une vie de bureau apaisée
Dites bonjour, merci et bonne soirée. Ça peut sembler évident et pourtant ces petits mots peuvent avoir un impact considérable sur nos relations de bureau. Selon une enquête Regus, 68% des salariés français estiment que le respect au travail est un élément-clé de satisfaction qui déterminerait leur envie de rester. Rien que ça.
Ne mangez pas de poisson dans l’open space… Si les produits de la mer arrivent systématiquement en tête des aliments à proscrire dans un environnement partagé, il ne faut pas oublier le camembert coulant, les asperges (pour le fumet que ça laisse dans les toilettes), l’ail juste avant des réunions en présentiel, l’andouillette (oui, même AAAAA), le kebab, le hareng fermenté, la choucroute…
Mettez du déodorant et lavez-vous régulièrement. Alors que le flex office se généralise et les espaces alloués pour chaque salarié se réduisent comme peau de chagrin, il est plus que jamais de bon ton d’éviter l’agression olfactive au bureau en passant obligatoirement par la case salle de bain le matin.
Limitez le son de votre casque pour ne pas gêner les autres. Vous écoutez Flowers de Miley Cyrus en boucle pour vous donner du courage après un énième date foireux ? Rassurez-vous, on en est tous là. Pour autant, vos voisins d’open space ne sont pas obligés de savoir tout ce qui se trame dans votre vie sentimentale.
Isolez-vous pour passer un coup de fil. Nous avons tous déjà croisé une grand-mère à moitié sourde qui parlait très très fort avec sa fille au téléphone dans le train. Et nous avons tous eu envie de… l’étriper. Au bureau, c’est la même chose, alors considérez l’open space comme le wagon “Zen” d’un TGV. « Merci de votre compréhension. »
Remettez du papier dans l’imprimante. Oui, le fonctionnement de l’imprimante reste pour vous aussi mystérieux que l’accélérateur à particules. Oui, vous êtes incapable de vous en sortir sans l’aide d’un collègue. Mais ce n’est pas une raison valable pour oublier de remettre du papier.
Montez le chauffage et ouvrez la fenêtre après avoir demandé l’avis de vos collègues. Contrairement à ce que l’on pense souvent, chaque humain a une sensibilité propre aux variations de température, et ne pas le prendre en compte pourrait créer un incident diplomatique. On vous aura prévenu.
Vous avez le droit de quitter le bureau en premier, mais essayez de le faire discrètement. Si vous venez de cocher en avance la dernière case de votre to-do list de la journée après des heures de bons et loyaux services, ne vous sentez pas obligé de déployer des trésors d’ingéniosité et de duperie pour prouver votre investissement. Oui, « vous pouvez disposer. » Mais faites-le discrètement, histoire de ne pas remuer le couteau dans la plaie de ceux qui vont devoir rester au bureau encore quelque temps.
Assurez-vous que votre sonnerie de téléphone ne soit pas trop honteuse, ou privilégiez le mode silencieux. Rien de pire pour vous décrédibiliser au travail que d’entendre Call Me Maybe briser le silence de cathédrale qui régnait dans l’open space.
Fin de la cacophonie en réunion
Ne riez pas en aparté avec un collègue dans une réunion collective. Vous croyez qu’on ne vous a pas vu échanger « discrètement » des textos, sourire en coin, avec Juliette sur la nouvelle cravate colorée de Thierry ? Ok, il enchaîne les fautes de goût, mais restez bienveillant, vous ne voudriez pas plonger tous vos collègues dans la paranoïa.
Arrivez à l’heure aux réunions ou prévenez à l’avance quand vous avez un empêchement. « Julie ? Vous savez où est Julie ? Pas de Julie ? Bon, on va commencer sans elle… » Comme vous vous en doutez, à terme, ce genre de comportement énerve vos supérieurs, ralenti votre progression de carrière et entrave la confiance de vos collègues. Mais si vous cherchez de bonnes excuses pour éviter les réunions intempestives, vous pouvez toujours vous en remettre au générateur d’excuses bidon.
Ne monopolisez pas le temps de parole. Entre nous, on sait qu’en primaire vous aviez toujours le dernier rôle dans la pièce de fin d’année : l’arbre ou du mouton qu’on vous donnait parce qu’il fallait faire monter tous les gamins sur scène. Maintenant que ce temps est révolu et que vous avez gagné en assurance, ce n’est pas la peine de faire des déclarations qui prennent otage tous vos collègues à chaque changement de process. Laissez-donc à chacun l’opportunité de s’exprimer !
Ne coupez pas la parole. C’est déjà désagréable quand ce sont vos amis qui le font, alors imaginez un collègue…
Préférez allumer votre caméra pendant une réunion à distance. Navré pour les partisans de l’écran noir. Et pour les rares fois où vous n’avez pas envie de voir votre visage pixelisé placardé sur l’écran de vos collègues (oui, on a tous connu ce lendemain de soirée compliqué), dites-le simplement à vos interlocuteurs en début de réunion, par politesse.
Limitez les interruptions techniques : « Est-ce que vous voyez bien mon partage d’écran ? » Depuis l’arrivée du Covid, autant dire que cette phrase nous donne à tous de l’urticaire et devrait figurer sur la liste des déclencheurs de stress post-traumatique (avec « Tu es en “mute” on ne t’entend pas… »).
Désactivez la réception de vos SMS sur votre ordinateur pro, cela pourrait vous éviter bien des situations gênantes lors d’un partage d’écran en réunion. Dans le palmarès des meilleurs moyens de se discréditer au travail, le message de votre pote « Tu te barres à 16h30 ce soir, hein ? Flemme de faire des heures supp’ pour ces idiots » qui apparaît sur votre partage d’écran trône en haut de l’affiche.
Des relations apaisées avec ses collègues
N’insultez pas vos collègues sous le coup de la colère. Au travail comme ailleurs, les mots peuvent parfois dépasser les pensées. Malheureusement, on ne peut pas envoyer un SMS « je suis désolée mon amour » avec un emoji aux yeux brillants à chaque fois qu’on dit un mot de travers à ses collègues.
Sachez reconnaître vos erreurs. Non, vous n’êtes pas parfait et vous savez quoi ? Personne ne l’est. Alors cela implique, de temps à autre, de ravaler sa fierté et de s’incliner devant Thierry qui tente de vous expliquer calmement que : oui, c’est bien vous qui avez détruit l’imprimante en la bourrant de papier. Ce n’est pas grave, vous vous en remettrez, promis.
Ayez du tact. Votre voisin d’open space à une peine de cœur ? Évitez de lui dire qu’il a mauvaise mine depuis quelque temps ou qu’il devrait songer à poser des jours de congé. Et bien évidemment, c’est la même chose en réunion. Même si dire « Ton idée est naze » va vite, mieux vaut prendre quelques détours pour exprimer votre opinion.
N’imposez pas le tutoiement d’emblée. S’il y a bien longtemps que le tutoiement est de rigueur entre collègues de même niveau hiérarchique, les entreprises dites « horizontales » ou les start-ups ont bouleversé les règles de bienséance en requérant le « tu » dans à peu près toutes les communications interpersonnelles. Mais attention, l’emploi de la deuxième personne du singulier peut autant refléter la proximité ou l’affection, qu’être perçue comme un manque de respect, voire un signe d’agressivité. Observez bien votre environnement avec de plonger dans le “tu”.
Participez de temps en temps aux cagnottes. On ne vous demande pas de participer à chaque cagnotte organisée par votre entreprise parce que votre salaire pourrait y passer, mais seulement de faire un petit effort de temps en temps pour éviter d’être étiqueté pince de service. Et si vraiment ça vous coûte, vous pouvez toujours mettre une petite pièce en faisant bien attention à cacher le montant de votre participation.
N’ignorez pas vos collègues dans les transports en commun. Vous n’avez rien en commun avec Serge de la compta, mais il lui arrive de vous rendre de petits services ? Quand vous le croisez dans le métro, faites-lui un grand sourire et parlez de la température dans les bureaux. Qui sait, le small talk pourrait se transformer en débat passionnant sur les restrictions d’énergie ?
Ne pas commenter les choix de déjeuner de vos collègues. On ne sait jamais quels sont les traumatismes des personnes qui nous entourent. Un simple commentaire peut déclencher un trouble alimentaire. S’occuper simplement de son assiette est la meilleure des choses à faire (sauf si ladite personne mange des pâtes au ketchup, auquel cas vous êtes légitime de porter un léger jugement).
Ne pas répondre « Ok. » à son collègue. Répondre simplement « Ok » est parfois acceptable (en principe), mais y ajouter un point est socialement répréhensible. Pourquoi ? Parce que cela peut parfois ressembler à un jugement ou à un signe d’hostilité, dans la même veine que les messages passifs agressifs que nos parents nous envoyaient juste avant de nous remonter les bretelles ou de nous priver de sortie.
Si vous avez une mauvaise connexion Internet lors d’une réunion en visio, envoyez vos messages par chat plutôt que d’obliger vos collègues à déchiffrer ce que vous dites. C’est bien plus malin que d’obliger vos interlocuteurs à jouer au jeu du « Pouvez-vous décoder ce que je dis en vous basant sur un mot sur cinq ? »
Les commérages sont autorisés (voire bienvenus), sauf s’il s’agit de : quelqu’un qui pleure ; de quelqu’un qui se fait réprimander ; d’un appel téléphonique privé que vous avez entendu.
Lorsque vous échangez avec des collègues, ne vous étendez pas trop sur votre vie personnelle. Il n’y a rien de mal à vouloir enrichir la relation de travail en créant un climat plus convivial, mais gare à ne pas s’aventurer sur la pente glissante de l’étalage de vie à un collègue qui vous a simplement demandé si vous vouliez un café.
Des pots et soirées de bureau qui ne dérapent plus
Buvez avec modération, enfin essayez. Pot de départs, anniversaires, promotions, fêtes de fin d’année, levées de fond, bons résultats… Les occasions de trinquer sur notre lieu de travail ou avec nos collègues ne manquent pas. Mais alors que l’inhibition diminue à mesure que les verres s’enchaînent, les bêtises qui sortent de notre bouche ont tendance à être de plus en plus nombreuses. À vous de voir si vous êtes prêts à survivre à un potentiel walk of shame à votre retour au bureau le lendemain.
Ne vous jetez pas sur le buffet. Vous avez oublié de prendre un goûter deux heures avant de vous rendre à votre soirée d’entreprise et vous bavez sur les œufs mimosa que les serveurs font virevolter sur leurs plateaux en argent ? Retenez deux minutes l’enfant qui sommeille en vous : ce n’est pas parce que ça à l’air bon et que c’est gratuit que vous pouvez vous goinfrer devant votre hiérarchie. Imaginez deux secondes la tête que ferait Nadine de Rothschild en regardant le reste de mayonnaise qui pointe au coin de votre bouche ! Autre point important, si vous pensez à remplir vos poches intérieures de délicieuses trouvailles, n’oubliez pas les serviettes en papier pour protéger vos habits et privilégiez le transportable. La verrine au crabe, c’est non. Le cake aux olives, vous pouvez.
Oui, vous avez le droit de refuser d’aller à un afterwork. Vous aimez considérer votre temps libre comme un moment sacré qui ne devrait pas être pénétré par les sphères du monde moderne du travail en col blanc. Si vous ne vous sentez pas de vous décharger de vos griefs de la journée aux côtés de vos collègues et de vous livrer à des interactions humaines de type “corporate”, nul ne peut vous sanctionner. Ces événements sont facultatifs, mais à l’occasion, ils peuvent jouer en votre faveur en vous permettant de mieux vous intégrer dans une équipe.
Évitez de parler de la météo à ce collègue à qui vous ne savez pas trop quoi dire. Si la réplique « Il fait doux pour un mois de février » vous a permis plus d’une fois de meubler les silences ou de sympathiser avec des retraités dans la queue de la boulangerie, il existe des variantes aux éternels échanges sur la météo qui vous permettront de briller davantage que le soleil d’hiver. Allez, on vous livre un petit secret : demander à votre collègue « sur quoi il bosse en ce moment » est toujours un bon démarrage.
Article édité par Gabrielle Predko ; Photo par Thomas Decamps
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