TEST : Êtes-vous un monsieur ou une madame je-sais-tout ?
01 févr. 2022
5min
Journaliste - Welcome to the Jungle
Paléontologie, cryptomonnaie, physique quantique, micronutrition… Notre société est saturée de spécialistes en tous genres, à des niveaux d’expertise plus ou moins élevés selon leur sujet, métier et sources. Vous le savez déjà, la crise sanitaire n’a fait que renforcer leur nombre (pas seulement en épidémiologie !) et plus particulièrement la catégorie de celles et ceux qui n’y connaissent rien, mais qui adorent avoir raison. Impossible de les louper, ces derniers sont facilement reconnaissables à leur capacité à s’immiscer dans chacune des conversations avec un avis bien tranché.
Et contrairement à ce que l’on pourrait penser parfois, le narcissisme ne peut pas expliquer à lui seul ce comportement qui en agace plus d’un. Selon la psychologue du travail Cendrine Charpy-Guittat, cette habilité à prendre de la place cacherait en réalité un profond manque de confiance en soi et donc, un besoin de reconnaissance assez humain. D’ailleurs, ne vous est-il jamais arrivé de ne pas vouloir en démordre lors d’une discussion agitée ? Voire refuser de reconnaître que vous vous êtes trompé ? Et si contre toute attente, vous aussi vous faisiez partie du club des mal-aimés ? Pour le savoir, faites le test !
Au bureau, votre voisin de table est au téléphone avec un client
- A. C’est plus fort que vous, vous allez le corriger à la moindre affirmation, quitte à l’interrompre en pleine discussion
- B. Vous vous formulez les réponses dans votre tête
- C. Vous n’y prêtez pas attention
Un accrochage survient dans l’open space entre plusieurs collègues,
- A. Même si personne ne vous a sollicité, vous vous sentez obligé d’intervenir
- B. Vous attendez que le problème s’apaise pour aller donner votre avis à l’un des collègues concernés discrètement
- C. Vous n’aimez pas les complications, vous préférez vous tenir à distance
À l’heure du déjeuner, votre collègue se lance dans une discussion sur la souffrance animale
- A. Cela ne vous touche pas tant que ça, mais vous foncez pour le plaisir de voir les autres se rallier à votre opinion
- B. Vous donnez votre avis, mais pas question d’entendre les arguments des autres puisque de toute façon, vous ne risquez pas de changer de point de vue
- C. Vous préférez ne pas intervenir. Vous savez déjà que votre avis ne sera pas retenu
Et si l’un de vos interlocuteurs n’est pas d’accord avec vous
- A. Vous persévérez jusqu’à ce qu’il capitule
- B. Vous lâchez l’affaire après avoir donné vos meilleurs arguments
- C. Mieux vaut changer de sujet, à chacun son opinion
Lors de retrouvailles avec un ami après les vacances d’été…
- A. Impossible pour votre ami d’en placer une
- B. Vous avez hâte d’en savoir plus sur ses vacances après avoir raconté les vôtres
- C. Impossible pour vous d’en placer une
Un collègue vient de faire un burn out
- A. Il se trouve que vous en connaissez justement un rayon sur la question
- B. Vous aviez bien vu des signes avant-coureurs sans penser que c’était aussi sérieux
- C. Vous n’osez pas en parler, le sujet est trop grave
Vous menez une présentation. Lors de ladite réunion…
- A. Le sujet a été largement complexifié par vos soins
- B. Vous l’avez personnalisé à votre image
- C. Vous vous êtes tenu à ce qu’on vous a demandé
Un de vos collègues a eu une très bonne idée
- A. Vous n’hésitez pas à vous l’approprier. Après tout, vous aussi vous y avez pensé
- B. Vous le félicitez en ruminant. Pourquoi vous n’y avez pas pensé plus tôt !
- C. Vous le félicitez sans être étonné, ce type est une machine à créer
Un débat politique est de mise à la machine à café mais vous n’avez jamais entendu parler du projet de loi dont il est question
- A. Vous improvisez une tirade sur un sujet vaguement en lien
- B. Vous posez subtilement des questions pour donner votre opinion dans un second temps
- C. Vous écoutez attentivement l’échange, vous aimeriez vous aussi avoir cette facilité à débattre
Le dossier dont vous étiez responsable prend du retard et votre boss vous le fait remarquer
- A. C’est la faute du logiciel, de vos collègues et un peu aussi de la météo
- B. Vous reconnaissez vos torts, mais vous n’oubliez pas de vous justifier
- C. Vous prenez entièrement la faute sur vous
Résultats
Vous avez obtenu une majorité de réponses A : vous êtes un véritable monsieur ou madame je-sais-tout
L’analyse : Dans votre monde, rien de problématique à avoir le dernier mot si vous avez raison. Votre point de vue est d’ailleurs très important à vos yeux et peu importe si le sujet tourne autour de la politique de l’environnement ou de la composition du sandwich de la boulangerie d’à côté, vous êtes dans le juste à chaque fois. Quant à la simple idée d’admettre qu’il vous arrive d’avoir tort, ce n’est même pas la peine d’y penser !
Les conseils : Tout d’abord, rassurez-vous sur un point important : ne pas toujours avoir le dernier mot ne vous condamnera jamais aux yeux des autres. Alors plutôt que de chercher à imposer votre opinion dans un souci de gonfler votre confiance en vous, commencez par apprendre à écouter davantage, à observer celles et ceux qui vous entourent et à vous taire quand il le faut. En effet, il vous est tout à fait possible de faire un travail sur soi pour faire évoluer ce trait de caractère qui vous fait défaut. Ou du moins l’alléger. Et si un échange particulièrement houleux survient, prenez du recul et reconnaissez la possibilité de ne pas savoir. Cela vous permettra de vous remettre progressivement en question. Car à trop vivre à travers le regard des autres, on s’y perdrait. Pas vrai ?
Vous avez obtenu une majorité de réponses B : vous aimez occasionnellement vous mettre en valeur
L’analyse : Certes, il vous arrive de monopoliser la parole lorsqu’un sujet attire votre attention, mais vous n’êtes pas un monsieur je-sais-tout pour autant. Votre intelligence émotionnelle vous guide lorsqu’il est de bon ton de donner son avis… Mais aussi, lorsqu’il est préférable de le taire.
Les conseils : Avoir de l’estime de soi est important, mais attention à ne pas trop en avoir non plus. Alors continuez ainsi pour ne pas passer du côté obscur de la force, car votre objectif va être de perpétuer cet équilibre. Pour cela, renouvelez le test de temps en temps pour vérifier que le nombre de réponses A n’augmente pas. Et si certains je-sais-tout vous coincent, ayez recours à l’humour. Toujours efficace pour désamorcer une situation désagréable sans blesser personne.
Vous avez obtenu une majorité de réponses C : vous êtes la proie idéale du monsieur je-sais-tout
L’analyse : Une chose est sûre, vous êtes plus à l’aise quand il s’agit d’écouter. Vous avez naturellement tendance à vous mettre en retrait lorsqu’il est question d’affirmer votre point de vue, parfois par manque de connaissance sur le sujet en question, ou tout simplement, parce que vous n’aimez pas faire de vagues. Cette attitude est d’une grande humilité, mais il ne faut pas vous brider pour autant !
Les conseils : Si vous êtes face à un monsieur je-sais-tout particulièrement coriace, continuez de le laisser parler car même avec les meilleurs arguments du monde, vous ne parviendrez pas à le faire changer d’avis. Alors plutôt que d’essayer de le changer, concentrez-vous sur vous et faites-vous davantage confiance ! N’hésitez pas à vous affirmer et à vous aussi donner votre avis, surtout lorsqu’un sujet vous tient à cœur.
NB : Si ce test n’a aucune valeur scientifique, il a été imaginé sur la base des propos recueillis auprès de Cendrine Charpy-Guittat, psychologue du travail spécialisée dans l’analyse de la personnalité et du comportement
Article édité par Romane Ganneval
Photo de Thomas Decamps
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