« Allez champion·ne » : 50 phrases que l'on se dit avant un entretien d'embauche

• Dis-toi que le recruteur est humain, il fait caca comme toi, ok ?
• Si ça se passe bien, je fais un don au prochain bénévole qui m’arrête dans la rue, même s’il pleut !
• Je ne prie jamais, mais Dieu, si tu existes, c’est le moment de te manifester.
• Ce n’est qu’un mauvais moment à passer et après je rentre chez moi, je me fais un steak frites en regardant Friends, et je me fous sous un plaid jusqu’à ce que le téléphone sonne.
• Crotte de nez ? Check.
• Punaise, j’ai oublié de mettre mon slip porte-bonheur !
• Pfff…. trois inspirations, trois expirations…On se détend… Allez c’est parti.
• « I will survive… Yeah yeah ! »
• Oublie que tu n’as aucune chance, vas-y fonce. On sait jamais, sur un malentendu ça peut marcher !
• Truc dans les dents ? Check.
• « I need a dollar dollar dollar, that’s what I need ! Hey, hey ! »
• Compétences clés pour le poste : ok. Biographie du recruteur : ok. Par contre c’est quelle boîte déjà ?
• Transpi ? Check.
• Si ça se trouve ils vont annuler à la dernière minute ? Le rêve…
• Le type qui vient de sortir de son bureau est mon concurrent ? Je suis fou-tu.
• C’est pas eux qui me jugent, c’est moi qui les juge. Ok ?
• Au pire si tu l’as pas, ça t’aura fait économiser un café.
• Haleine ? Check.
• Rappelle-toi de ce que t’a dit Jacques : si on te demande tes défauts, tu dis « perfectionniste ». Trop fort ce Jacques.
• Entretien dans 6h. Entretien dans 5h. Entretien dans 4h. Entretien dans 3h. Entretien dans 2h, entretien dans 1h. Entretien dans 30 minutes ! Entretien dans 5 minutes… ! ENTRETIEN IMMINENT ! Arrêt cardiaque.
• Est-ce qu’on est bien sûr de mentir sur son ancien salaire ? 20k de plus que ce que je gagne actuellement, c’est un peu gros quand même.
• C’est qui le/la meilleur·e ? C’est toi champion·ne !
• D’ailleurs c’est pas moi qui le dit, c’est ma mère.
• Est-ce que les gens entendent ce que je pense ?
• C’est le moment de mettre en pratique les articles conseils de Welcome to the Jungle.
• Dès que j’ai un contact visuel avec le recruteur, je l’hypnotise, j’annonce mon salaire XXL et je signe le contrat.
• Non mais après je suis bien aussi dans mon travail actuel. Même si je suis en burn out et sous-payé… Pourquoi m’infliger ça ? Allez, j’annule.
• Comment se fait-il qu’avaler ma salive n’a jamais été aussi ardu ? Et puis ça vient d’où cette sensation de guilis dans mon ventre ?
• Ça se fait de demander si je peux déjà poser des vacances dans deux mois ? Quelle idée de prendre des billets de train non remboursables aussi…
• À tous les coups, c’est aujourd’hui que je vais me taper la panne de métro.
• Mince ça commence dans deux minutes et je ne sais toujours pas si je lui serre la main, si je lui fais un check du coude, ou si je ne fais rien. Aaaaaah !
• 15h28 ? Bon, j’ai deux minutes d’avance, je sonne tout de suite ? Non, j’attends. Non mais si j’attends trop, le temps qu’ils m’ouvrent la porte, je risque d’arriver à 31 et ils vont croire que je suis en retard. On respire.
• Imagine que tu rougis beaucoup trop ? Imagine que tu bégayes ? Imagine que le dessous de ta paupière palpite bizarrement ? Imagine que tu ne sais pas où regarder ? Imagine que tu te casses la gueule ? Imagine que tout le monde se moque de toi en te pointant du doigt ? Imagine que tu meurs ?
• Prendre le bus et être en retard ou le vélo et puer la transpi ? Mon cœur balance.
• Pas très malin d’avoir mangé des escargots à l’ail ce midi.
• Ce méga trou dans mon CV ? Simple abduction, ça arrive à Mr et Mme Toutlemonde.
• Allez on répète.
  « - Vous pourriez-vous présenter s’il vous plaît ?
  Bien sûr ! Alors je m’appelle Claude… » Non mais ça ils le savent déjà je suis bête. « Je suis… Je suis… » J’en ai oublié qui j’étais, ça commence mal.
• Peut-être qu’ils vont me trouver exceptionnel·le ?
• Peut-être qu’ils vont me trouver nul·le ?
• Hâte d’être à la retraite.
• Relativiser : d’abord le big bang, puis des astres sur lesquels des cellules ont commencés à s’agglutiner pour se muer en un animal doté de plus en plus d’intelligence, ce qui nous a mené à cette situation présente et pas trop déterminante pour la suite de l’Histoire universelle… Alors pourquoi ça ne va pas mieux ?
• Rétablir les priorités : ils ont plus besoin de toi que tu n’as besoin d’eux. Tu es l’élu.
• Il paraît qu’avant un entretien d’embauche on voit toute sa vie défiler…
• « I was looking for a job and then I found a job and heaven knows I’m miserable now. » Bon est-ce que ça vaut vraiment le coup ?
• Le type qui recrute est en basket, sérieusement ? Mon costard cravate c’était peut-être too much.
• Le plan c’était : l’Homme crée l’IA, l’IA remplace l’Homme. Alors qu’est-ce que je fous là ?
• C’est moi où ce salarié a essayé de m’avertir en un regard chargé « surtout ne vient pas travailler ici. Fuis pauvre fou ! » ?
• J’ai salué tous les gens de la boîte et me suis même excusé auprès de la plante que j’ai bousculée à l’entrée. Politesse : check !
• Ils ont une minute de retard ? Ok, le test a peut-être déjà commencé. Montre-leur que t’as les nerfs solides !
• Et puis au pire, on meurt…

Article édité par Manuel Avenel, photographie par Thomas Decamps